"Une à une les étoiles tombaient dans la mer, le ciel s'égouttait de ses dernières lumières"
-Albert Camus-
"Une à une les frites tombaient dans le saladier de service et l'huile s'égouttait de ses derniers lipides"
-Moa Je-
TIENS!
si on se faisait des frites?
et si on restait?
Avant, chez maman, y'avait deux gros pains de végétaline qui par une magie extraordinaire du haut de mes quelques printemps , cuisson terminée et la digestion, en route chez
Denise Glaser repassaient à l'état solide jusqu'à la prochaine cuisson!
Et ça, OUAH! ça m'en bouchait un coin .
Heu! les frites aussi... surtout qu'avec, on mettait de la mayo. Là c'était le paternel qui officiait -du dimanche-avec son grand tablier bleu et blanc sans le coup de rouge pisque lui il buvait de la Valstar- la verte la plus forte! celle de
s punks.-Enfin dans ce temps là, le "NO FUTURE" n'était pas encore à la mode, on faisait plutôt le genre "consomme et tais toi!" et d'ailleurs est-ce que-cela a vraiment changé?
En trempant ma binje (prononcez bain-jeu, en local ) dans la mayo. légèrement moutardée avec une pointe de pastis pour finir, je me la pose la question!
Augmentez les salaires pour acheter plus! et être donc forcément plus heureux comme dans les années soixante avec sa panoplie électro qui libère
sa ménagère...C'est bien connu!
Attention je ne fais pas ici l'apologie de la couche en lin commerce équitable, le jetable à Dupont (de nemours) n'en déplaise à quelques enseignants du second degré qui vont en pélerinage chez Bové sur le Causse en 4/4"bio" (désolé c'est du vécu...)
Et puis, dans le consomme, avec un peu de recul, je préfère la voyelle
celle qui fait O, avé les sourcils comme des moustaches en circonflexe...Ö quand tu crois que le dernier écran plat et son machin US-B incorporé c'est forcément indispensable ici -maintenant et dans l'immédiat! alors que ta vielle bécane en lui mettant deux claques bien comme il faut, elle arrivait à t'offrir la météo à 19h45 sur la 3?
C'est sur, ça décore le séjour au 8em étage, le 138 centimètres.
En plus comme on l'a payé avec l'allocation rentrée scolaire, qu'est ce qu'on a foutre que la ptit chinoise anonyme (et gratuite) elle a trimé pour des cacahuètes (enfin 3 germes de soja) pour que tu l'achètes en crédit et stéréo chez poulanger.
Pas de ma faute à moi spas!
Et pi en pluche de patate, faut pas me prendre la tête le dimanche- heu!
"n'oubliez jamais la télé c'est un meuble" qu'ils disent chez
pif! paf!
Mais comme le camarade syndiqué il l'a également signalé sur le tract recto-verso: "il faut donner du pouvoir d'achat" alors forcément le choeur de répondre en choeur (beaucoup de choeur pour pas grand chose) oh oui, oh oui j'en veux, j'en jouis!
et René aussi!
Oui mais la frite dans tout ça? ,
on aurait tendance à l'oublier et pas de ça cheu nous!
La frite, c'est un continent avec ses coutumes , vinaigre à l'outre manche, mayo qui fume c'est du belge et ketchup sous la casquette.
Mais précisons tout de suite, la frite c'est du perso, à l'épluche, la découpe, la rince, les deux bains comme il faut, un peu de sel mais pas trop et l'on mange quand c'est chaud!
c'est du collectif, du partageux, du sensible,
moelleux à l'intérieur et le dehors croustillant
quand à l'accompagnement... t'as qu'à faire les fonds de frigo
en salade
en bidoche (ou hétéro si tu préfères)
poisson!
Bref comme la galette qui est la pizza bretonne, ça se marie en libre échange.
et sur ce, l'éponge pilate passée sur la bleta je m'en vas re-visiter la couche car c'est la sieste qui m'anime à ct'heure! surtout qu'on en a vieilli d'une sans qu'on nous demande notre avis,
et ça...