vendredi 20 septembre 2024

distorsion

 

" Quand on est jeune, il ne faut pas hésiter à s’adonner à la philosophie, et quand on est vieux, il ne faut pas se lasser de philosopher. Car jamais il n’est trop tôt ou trop tard pour travailler à la santé de l’âme." 
Epicure  (de rappel bien sur)



Jean-Guy rit
Jean -Guy pleure
et les masques tombent
sur le plancher
des vaches qui rient
ou pleurent;
c'est selon les humeurs
et le pré supposé


 ICI-MÊME

 

  Les oeuvres d'art contemporain proches de la place du Commando n'en finissent pas d'inspirer les artistes en tout genre. Après les ongles peints (et repeints) du "pied" de Daniel Dewar et Grégory Gicquel, c'est au tour d'une autre de leur autre création "Le pull-over" d'être customisée par un plaisantin doué en varappe, on reconnaît ainsi le ptit crocodile d'une marque connue et réputée. Tout cela a été rapidement nettoyé. A St Naz. on ne plaisante pas avec
heu! le béton armé... 
Peut-être qu'un jour, le  (palot) "tube digestif " (autre création des artistes précités) prendra lui aussi des couleurs. 😀 
 
 
" La liberté consiste à placer notre âme au-dessus des injures, à se faire tel que les raisons de se réjouir viennent de soi tout seul, à détourner de soi les choses extérieures pour n'avoir pas à mener la vie inquiète d'un homme qui craint les rires et les langues de tout le monde." 
Sénèque

 


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TOUS DANS LE MÊME BATEAU ? PAS SI SÛR !

"Parmi les nombreux mythes qui entourent l’écologie, l’un des plus tenaces est l’idée que, face aux dangers qui guettent la Terre, nous serions « tous concernés ». Riches ou pauvres, nous serions menacés du même péril et il nous faudrait surmonter nos conflits pour agir « ensemble ». Bref, nous serions « tous dans le même bateau ».

Cette vision mielleuse de l’écologie est un fake. Non seulement la crise environnementale ne gomme pas les différences sociales, mais elle les aggrave. C’est ce qu’on peut lire dans un rapport du très officiel Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE). Titré « l’Impact social de l’écologie » et passé inaperçu lors de sa parution en pleine campagne des législatives anticipées, il livre une démonstration passionnante, que l’on peut (grossièrement) résumer à trois confirmations et un avertissement.

Confirmation n° 1 : les pauvres sont plus souvent exposés aux effets des différentes atteintes aux équilibres naturels (réchauffement climatique, effondrement de la biodiversité, pollutions de l’air, des sols et des aliments, etc.). Il y a plus d’écoles REP et REP +dans les îlots pollués par les voitures, plus d’usines dangereuses et de sols abîmés dans les villes populaires.

Confirmation n° 2 : les pauvres émettent moins de CO2 que les riches. Selon l’évaluation basse établie pour l’Insee, les émissions des 10 % les plus aisés seraient 3,8 fois plus élevées que celles des 10 % les moins aisés (19,8 contre 5,2 tonnes de CO2).

Confirmation n° 3 : les foyers pauvres, ou au bord de la pauvreté, « sont particulièrement concernés par les effets induits de la transition ». Traduction : les ménages en difficulté ont des conditions de vie « contraintes », sur lesquelles ils n’ont pas de prise. Par exemple, pour se loger, ils ont construit une maison à petit prix loin des centres-villes et de leur lieu de travail. Pour leurs déplacements, pas le choix : ils doivent utiliser leur vieille voiture thermique. Et comme le budget est ric-rac, ils ne sont pas en mesure d’acheter une électrique.

Ils sont donc littéralement coincés – ce que les économistes appellent « une dépendance au sentier » : une fois installé dans un mode de vie, il est presque impossible d’en modifier les paramètres sans aide extérieure. Dès lors, la hausse de la taxe carbone, telle qu’imaginée par Edouard Philippe en 2018, ne pouvait que les percuter de plein fouet, et donner naissance au mouvement des « gilets jaunes ». Et toute autre mesure de la même farine à venir aura le même résultat.

De ces trois confirmations jaillit l’avertissement : en matière d’environnement, lorsque l’on vise le public défavorisé, il faut en finir avec les incitations destinées à changer les comportements et modes de consommation. Qu’il s’agisse de jouer de la carotte (un bonus pour l’achat d’une voiture électrique) ou du bâton (interdiction de circuler avec une vieille diesel dans certains centres-villes), on n’aboutit à rien, sinon à attiser la colère.

Réclamer un « écogeste » à quelqu’un qui est pieds et poings liés par la précarité, c’est fabriquer de la colère, c’est ajouter de l’humiliation à l’humiliation. « La multiplication des injonctions à agir pour l’environnement peut s’avérer très éprouvante pour des personnes à faibles revenus », écrit le rapport. Le sentiment d’être impuissant est au cœur de l’expérience de la pauvreté : en rajouter une couche au nom de l’écologie, ce n’est pas sauver la planète, c’est abîmer l’humanité.

Sur le « Titanic », il y avait les premières classes, enivrées d’insouciance et que le capitaine Smith voulut épater en poussant les turbines à fond, avec le résultat que l’on sait. Et puis il y avait les troisièmes classes, reléguées dans les fonds de la cale. Ils étaient tous sur le même bateau, certes, mais 62 % des premiers furent sauvés, contre 25 % pour les seconds.

Non, décidément, la métaphore du bateau n’est pas la bonne. 
Eric Aeschimann source: ECOLO-OBS

 


 AILLEURS AUSSI
d'ailleurs:
 
Questions pour un lampion:
En Chine  du sud, est-ce qu'on rit quand on naît?
Changer les statues?
Des mots, à prendre et à laisser,
comme bonbons -trop- acidulés,
amers, sucrés, salés...
tièdes, brûlants, glacés.





mardi 17 septembre 2024

vivre est un village

 

 
 

 
 Glaires et pets
 
".../...
Dans une vraie guerre, il est question de tuer et de mourir face à un ennemi qui lui aussi risque sa vie pour tuer. Et cet "échange" de mort, cette réciprocité sanglante engage un élément "moral"-au sens élémentaire où les juges et les philosophes peuvent employer ce mot, par simple opposition au "physique" (ce qu'on appellerait aujourd'hui volontiers: le mental), par exemple: une volonté farouche ou une peur insurmontable, de l'héroïsme ou de la cruauté, un courage sacrificiel ou une rage de mort, etc.
La vraie guerre en tout cas suppose ce sérieux absolu de la mort.../...
 
 .../... Mais la vraie guerre, c'est aussi celle qui oppose les Etats, des peuples, des personnages politiques, des entités collectives: c'est la Russie contre l'Ukraine, Vladimir Poutine contre Volodymyr Zelensky, Moscou contre Kiev, le peuple russe contre le peuple ukrainien...Elle suppose un principe de binarité à l'oeuvre, lequel explique et en traîne toujours une tentation manichéenne: le bon contre le méchant, la brute contre l'innocent.
 
 Enfin la vraie guerre est celle qui se présente avec des "raisons", des "justifications", des "excuses", mais aussi des "règles", des "protocoles". Une violence armée entre Etats est censée se soumettre à des lois, respecter des règles et des rituels. C'est ainsi qu Vladimir Poutine a tenu, lors de sa première allocution, à justifier le déclenchement des hostilités: par la présence supposée d'éléments nazis en Ukraine, par la menace supposée grandissante de l'OTAN aux portes de la Russie, par des politiques anti-russes menées dans l'est de l'Ukraine. On peu juger ces allocations ridicules, scandaleuses, mais l'essentiel est ailleurs: dans l'obligation que le président russe se donne à lui-même de les produire. La guerre ne se réduit jamais à un pur rapport de force: elle exige d'apparaître comme une réaction à une injuria (une injustice), à un déni de droit, elle se présente toujours comme défensive, punitive, salvatrice. Ou bien on parlera de razzias sauvages, de rapines meurtrières, d'expéditions sanguinaires, mais pas de guerre- même les guerres coloniales qui n'étaient jamais que des opérations consistant à faire main basse sur des richesses naturelles, à exploiter de manière éhontée des populations, ont tenu à se faire passer pour des "missions de civilisation".
.../...
Cette analyse de la nature profonde, de l'essence éternelle, des caractéristiques structurales de la guerre laisse inentamée une interrogation devant laquelle la philosophie ne peut indéfiniment reculer: mais pourquoi la guerre? 
Pour y répondre on pourra convoquer tout à la fois la psychanalyse, la sociologie, l'anthropologie, etc.
Tels sont les six chemins de pensée proposés. Après les avoir parcourus, nous conclurons sur une dernière interrogation: mais pour quelle paix la guerre.
.../..."
Frédéric Gros- extrait de:"Pourquoi la guerre"



"La guerre est devenue une vaste fournaise consommatrice d’hommes, une machine qui broie les corps et l’acier, dilapide des quantités d’énergie énormes. Sollicitation exhaustive en vue d’anéantissement formidable : la guerre totale n’est peut-être rien d’autre que la métaphore, ou plus encore l’achèvement du capitalisme dans sa colossale démesure. Elle triture et broie des corps comme on ferait de minerai, elle produit des cadavres à l’échelle industrielle."
Frédéric Gros
 

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 Découvert chez: KUB:
 

 
 
 Odile m'a envoyé ceci:
 
"Coucou
Je te fais part d'un partage que j'ai avec le petit boulanger d Odessa qui a un moment donné demandait du beurre et de la farine pour offrir des croissants aux enfants d Odessa.. 
Il est tjs là , en vie, à nous faire partager ses moments de guerre et d'espérance... "


"Bonjour c’est David d’Odessa,

 

Voila, cette fois c’est bien terminé l’été.

Ciel couvert, le froid nocturne qui se fait sentir de plus en plus, petit brouillard du matin.

L’Ukraine commence à se couvrir méticuleusement.

 

Le petit kiosque Frenchbox, qui résiste encore et toujours à l’envahisseur. Tiens, cette phrase me rappelle des souvenirs d’enfance )). Ce n’est pas la ruée des clients, mais je me bat pour que ce kiosque reste ouvert. Frenchbox étant quand même un nom une enseigne connu pour sa résistance et son implication dans l’humanitaire en tout genre depuis Février 2022, je me dois de tout faire pour que tout reste opérationnel, et qu'on puisse offrir une tasse de café, même pour ceux qui on les poche vide. Difficile de le faire quand nos poches sont également vide, mais le point Frenchbox, est un peu le point d'espoir dans la ville d'Odessa, et sa fermeture serais pour beaucoup un signe de défaite, et cela, je ne peux pas l'accepter.

 

 


Juste à coté le petit kiosque de la babushka (grand mère) qui résiste avec nous. Elle vend des cigarettes et des chewing-gum. Elle aussi à droit a sa petite tasse de café Frenchbox.

Odessa, mon amour. Quelle ville magnifique malgré la guerre. on s’entre-aide, on se parle, on se soutiens, on s’aime tout simplement sans condition. Babushka a eu son café gratuit, j’ai eu une cigarette offerte.. elle est pas belle la vie ? 

Je sais, ja sais, dire « elle est pas belle la vie » alors qu’on se prend des bombardements au quotidiens et que tous les jours des gens meurent autour de nous, et que nos vies depuis presque 3 ans sont en périls à chaque instant, parais fou, mais, c’est qu’on est résilient et que chaque petite chose nous rend heureux.

 
 

On à plus envie de se cacher et de courir à chaque alerte à chaque explosion. On veux tout simplement vivre, continuer d’exister, de sourire, d’aimer. Combien de fois nos vies on elle était mise en danger ? Je ne le compte plus. Combien de fois un missile est tomber à moins de 200 mètres de nous ? Combien de corps on à vu partir a la morgue ? Je ne compte plus. Combien de mission humanitaire j’ai fait dans des villes détruite, au front, dans des zones de combat dites dangereuse, je ne les comptes plus.

En fait je m’échappe dans mes pensées, musique dans les oreilles, l’humour surtout, et surtout l'humour pour garder un moral fort et oublier le danger, et pouvoir continuer l’aide humanitaire avec ma formidable équipe de bénévole Frenchbox.

 
 

Cela m’a fait plaisir de vous raconter et de vous montrer un morceaux de vie à Odessa, les gens autour de nous, et vous faire vivre un moment de nos vies.

 

Comme toujours votre aide est bienvenue et c’est quand même grace à vous, grace à votre implication et générosité que je peux encore être sur le terrain à aider les plus nécessiteux.

Je vous laisse ici le lien pour le coup de pouce.

https://frenchbox.network/donation/

https://frenchbox.network/

Et surtout n'oubliez jamais, la vie est courte, et elle est unique, alors souriez, profitez, aimez vous, créer autour de vous un jardin plein de bonheur.

Merci, merci de traverser avec moi cette guerre, de toujours me gardez dans vos pensées. Vos nombreux messages sont une source d'énergie, et me procure la résilience pour continuer cette résistance. Vos aides font que la Frenchbox existe toujours et puisse offrir un peu d'aide au plus démunis. Merci.

Toute mon amitié,

David. Слава Україні!"

                       Photos "Frenchbox-Little Odessa
                            
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ARRESTATION DE PAUL WATSON : LES LIENS DE SANG ENTRE LE DANEMARK ET LE JAPON

Les tueurs de dauphins féringiens et danois ont tissé un lien de sang avec les tueurs de baleines japonais, pour faire la peau à leur ennemi commun : Paul Watson.

Source: "SeaShepherd France"

 
 

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   source: Ouest-France
 
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La longue marche
 
 En vitrine chez "L'oiseau Tempête":


"Ce n'est pas très cohérent d'essayer d'étrangler un mort, mais on ne peut pas être désespéré et raisonnable en même temps." Mariana Enriquez
 
 


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