samedi 15 juin 2024

et sans dessus dessous aussi

 
                                             Illustration source: Lundimatin
 

On nous Jordan, on nous Jean-Luc, on nous Marine, on nous Emmanuel, on nous Christian…

Il faut voir comme on nous parle
On nous inflige des désirs qui nous affligent
Il se dégage
De ces cartons d'emballage
Des gens lavés, hors d'usage
Et tristes et sans aucun avant
age
On nous inflige
Des désirs qui nous affligent
On nous prend faut pas déconner dès qu'on est né
Pour des cons alors qu'on est
Des
Foules sentimentales
Avec soif d'idéal
Attirées par les étoiles, les voiles
Que des choses pas commerciales
Foule sentimentale
Il faut voir comme on
nous parle
 

 

 


"J'ai déployé mon état d'orpheline
Sur la table, comme une carte.
J'ai dessiné l'itinéraire
Vers mon pays au vent.
Ceux qui arrivent ne me trouvent pas.

Et j'ai bu des liqueurs furieuses
Pour transmuer les visages
En un ange, en verres vides.

Fête" 
Alejandra Pizarnik



 Sculptures de Lionel Ducos 
Photos prises sur le toit de la BASE sous-marine, il y a quelques années deux c'la (au moins)



Regarder les choses en face
et surface
épier la distance
entre la saison où j'ai pied 
et l'autre pas 
De l'autre côté, j'imagine
qu'ils -ailes- se disent 
aussi
des fourbis et Orbi 
sur l'en face
en pleine face.
Pour la vue  de profil, f'ront bien comme les autres,
un pas de côté du cou,
chacun dans son sens;
ce qui revient au même
vu de dessus
et sans dessus dessous
aussi






 Frédéric Joignot/Christian Poitevin
Source:"Le Vrai Art nouveau"-on recherche Jules Van-     Editions  Le Dernier Terrain Vague
1979

jeudi 13 juin 2024

que vent

 

"T'as pas de quoi prendre un avion, ni même un trainTu pourrais pas lui offrir un aller MelunMais tu l'emmènes puisque tu l'aimesSur des océans dont les marins n'ont jamais jamais vu la finTu as le ciel que tes carreaux t'ont dessinéEt le soleil sur une toile de cinéMais tu t'en fiches, mais tu es richeTu l'es puisque vous vous aimez
Venise n'est pas en ItalieVenise, c'est chez n'importe quiFais-lui l'amour dans un grenierEt foutez-vous des gondoliersVenise n'est pas là où tu croisVenise aujourd'hui c'est chez toiC'est où tu vas, c'est où tu veuxC'est l'endroit où tu es heureux
Vous n'êtes plus dans cette chambre un peu banaleCe soir vous avez rendez-vous sur le canalFeux d'artifices, la barque glisseVous allez tout voir, tout découvrirY compris le pont des Soupirs 
ça durera un an ou une éternitéLe temps qu'un Dieu vienne vous dire « assez chanté » Quelle importance, c'est les vacancesTout ça parce que vous vous aimez
Venise n'est pas en ItalieVenise, c'est chez n'importe quiFais-lui l'amour dans un grenierEt foutez-vous des gondoliersVenise n'est pas là où tu croisVenise aujourd'hui c'est chez toiC'est où tu vas, c'est où tu veuxC'est l'endroit où tu es heureux
Venise n'est pas en ItalieVenise, c'est chez n'importe quiC'est n'importe où, c'est importantMais ce n'est pas n'importe quandVenise c'est quand tu vois du cielCouler sous des ponts mirabelleC'est l'envers des matins pluvieuxC'est l'endroit où tu es heureux."
Claude Lemesle


"La piste du grand cirque est savonnée.
Quand on tombe ça fait un bruit de mou et  aussi des bulles.
 
Sur les gradins, les curieux gredins rigolent ou se chamaillent
en regardant disparaître la mousse aux trousses.
Les orateurs se relèvent et glissent encore
des bons mots
punchline en états-unien.
Ils patinent en choeur et dans les virages
essayent de prendre du large;
non sans avoir fait quelques queues  de poisson-torpille,
et deux pieds en coulisse.
Quelques doigts aussi. 

Chacun se prend à rêver éveillé.
Il faut y croire pour y voir
Rien n'est perdu, tout se transforme.
Demain c'est le grand jour
On est à la bourre, pas à la guerre.

Sur les gradins, ça se bidonne, ça s'interroge,
ça se bibine,
en attendant la suite de la comédie française
et la nuit pour oublier.



« Ma solitude ne dépend pas de la présence ou de l'absence de personnes; au contraire, je déteste ceux qui volent ma solitude sans, en échange, m'offrir une véritable compagnie. »  Friedrich Nietzsche
 

 


“Le langage politique est destiné à rendre vraisemblables les mensonges, respectables les meurtres, et à donner l’apparence de la solidité à ce qui n’est que vent.” 
Georges Orwell


"Le bonheur, c'est pas grand chose [...] Le bonheur, c'est avoir une heure devant soi, entre huit et douze, entre treize et dix-huit, c'est de sentir humain aux vraie heures où il fait bon vivre. Le bonheur c'est la plus dangereuse des drogues. On y prend goût ; moins on en a, plus on en veut, la tête en tourne, on monterait je ne sais où."
Jean-Pierre Chabrol


«  Il y a quelque chose de plus haut que l’orgueil et de plus noble que la vanité, c’est la modestie , et quelque chose de plus rare que la modestie, c’est la simplicité » .. 
Ernst Jünger

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