mardi 16 juin 2020

ce que nous sommes


Trip
tyque
à l'aieuli
jauni chez Gauloise Caporal ou Maryland
de 1910 
Paquet jaune ou paquet bleu papi? 

Si on avait eu le temps pour nous,
crois- tu  que tu m'aurais accompagné écouter la dame des rêves fleuris ?



KUB à la Carte:



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Au bord de l'échancrure,
 passage
vers l'éclaircie,
échappée belle.
qui tient ma vie...



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      Photo source: La Montagne

Marie-Jeanne O’Toole aime les phrases cinglantes. Quand on lui demande de quoi sa vie a été faite, elle répond : « Ce n’est pas ma vie qui est importante, c’est la fin de ma vie. »
Depuis plusieurs mois, les Montluçonnais peuvent lire ses réflexions sur les fenêtres de sa maison : « Agonie de ma mère : trois mois ? ; euthanasie de mon chien : cinq minutes ». Ou plus récemment : « coronavirus, non ? ; euthanasie, oui ».

L’exemple de la mort de sa mère

Marie-Jeanne n’a rien d’une femme suicidaire ou déprimée. Mais à 85 ans, elle pense sérieusement au trépas. « C’est la mort de ma mère qui me hante, j’y pense tous les jours. »
Malade d’Alzheimer, amputée des deux jambes à l’âge de 90 ans, la mère de Marie-Jeanne O’Toole a subi un supplice. « Sur la fin, je ne voulais plus la voir, elle ne me reconnaissait plus et elle souffrait trop. »
Comment Marie-Jeanne aimerait-elle mourir ?? « Comme ma chienne », réplique-t-elle. Son animal était rongé par les métastases. 
Un vétérinaire l’a auscultée et m’a dit qu’on ne pouvait rien faire pour elle. Il a pris sa patte, a cherché la veine, l’a endormie et lui a inoculé une potion létale. En cinq minutes, c’était fini
Marie-Jeanne est membre de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité. Elle peste contre François Hollande « qui n’a pas respecté sa promesse de 2012 ». Son fils comprend ses positions mais ne veut en aucun cas l’aider. « Il me dit qu’il faudra que je me débrouille et qu’il ne veut pas finir en prison. »
Cette native de la Marne, qui habite à Montluçon depuis 2011, a perdu deux de ses trois enfants. « Mon fils est décédé en septembre 2015. Il était trisomique et vivait avec moi. Un jour, il est tombé malade alors qu’il se trouvait dans un séjour en groupe. Il a été hospitalisé presque mourant. Lorsque je me suis rendu dans son service, il était sous perfusion, les mains attachées pour l’empêcher de se débrancher. Le spectacle était atroce », raconte-t-elle.
Le médecin des soins palliatifs a organisé une réunion de l’équipe médicale en présence de la famille. « On nous a expliqué qu’il n’y avait plus d’espoir. Ils ont décidé, avec notre accord, de l’endormir et de le débrancher pour le laisser partir dans son sommeil. Je les en ai remerciés. »

Sur un tableau, chez elle : « Pas de réa SVP »

Dans son salon, elle a laissé un message sur un tableau : « Pas de réanimation SVP ». C’est à l’adresse des secours. « Je veux qu’on me laisse mourir, c’est tout ».

Sources: La Montagne- ADMD

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Embarquement immédiat
- 1919- Île aux Moines





"Tu es radeau dans l'éclaircie
Tu es silence dans les villes
Tu es debout
Tu gravites
Tu es rapt d'infini
Mais tel que je suis
que j'écris que je tremble
Je te sais parfois
refroidi de toi-même
quand les fables et le sel t'ont quitté!

Je te sais
Tantôt mutilé
Tantôt espace
Tantôt épave
Ou illumination

Je te sais
disloqué par les parcelles du monde
Mais je te sais
De face
Dans la forge de ton feu."

Andrée Chedid "Ce que nous sommes"

samedi 13 juin 2020

ceux qui viendront après


"Vanité des vanités, disait Cohélet ; vanité des vanités ; tout est vanité !
Quel profit l’homme retire-t-il des peines qu’il se donne sous le soleil ? Une génération s’en va ; une génération lui succède ; la terre cependant reste à sa place. Le soleil se lève ; le soleil se couche ; puis il regagne en hâte le point où il doit se lever de nouveau. Tantôt soufflant vers le sud, ensuite passant au nord, le vent tourne, tourne sans cesse, et revient éternellement sur les cercles qu’il a déjà tracés. Tous les fleuves se jettent dans la mer, et la mer ne regorge pas, et les fleuves reviennent au lieu d’où ils coulent pour couler encore.
Tout est difficile à expliquer ; l’homme ne peut rendre compte de rien ; l’œil ne se rassasie pas à force de voir ; l’oreille ne se remplit pas à force d’entendre.
Ce qui a été, c’est ce qui sera ; ce qui est arrivé arrivera encore. Rien de nouveau sous le soleil. Quand on vous dit de quelque chose : « Venez voir, c’est du neuf », n’en croyez rien ; la chose dont il s’agit a déjà existé dans les siècles qui nous ont précédés. Les hommes d’autrefois n’ont plus chez nous de mémoire ; les hommes de l’avenir n’en laisseront pas davantage chez ceux qui viendront après eux." 







"Temps de naître et temps de mourir,
        Temps de tuer, temps de guérir,
        Temps de planter, temps de détruire,
        Temps de bâtir, temps d’arracher,
        Temps de gémir, temps de danser,
        Temps de pleurer et temps de rire.

Temps d’assembler les blocs, temps de les disperser, Temps d’aimer les baisers et temps de les maudire, Temps de poursuivre un rêve ou de se d’interdire, Temps d’aimer un objet, temps de le repousser.
        Temps où l’on coud, où l’on déchire,
        Temps où l’on garde, où l’on se tait,
        Temps où l’on hait, où l’on soupire,
        Temps de la guerre et temps de paix."


Cohélet extraits de  "L'ecclésiaste -un temps pour tout"


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Chronos
espace temps et destinée





ARTE "Le temps c'est de l'argent"

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"J'avais une maison
et un lit de bois rêveur
Et une douleur sur l'étagère
et un robinet de souvenirs
et un brasier sur lequel je retournais mon coeur
quand le froid l'assaillait
et beaucoup de fumées.
Mais j'étais sans porte et sans fenêtre"Houda Ablan



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