mardi 7 avril 2020
être une heure, une heure seulement
Être une heure, une heure seulement
près de l'eau,
près de l'eau de là...
comme je la vois, comme je l'hume à distance réglementaire;
mais c'est déjà ça, immense privilège à consommer avec délectation.
Et puis, et puis,
sur ma route,
en passant près d'un foyer logement où des papis mamies sont confinés
(drôle de mot remis au dégoût du jour et tellement usité jusqu'à l'usure)
cette petite dame au merveilleux sourire sur son balcon faisant de grands signes, des coucous aériens,
et délicats qui nous sont adressés à nous les promeneurs veinards.
Alors, lui répondre en faisant des moulinets,les bras comme des ailes d'oiseaux libres, juste libres
de voler,
et puis,
se regarder fort, intensément, les yeux dans les yeux et sourire parce que...quoi faire d'autre...
même si un peu plus loin,
le long du jardin des plantes, une grande envie de pleurer
prémices sans doute, à l'eau salée qui nous fait de l'oeil au bout de la rue.
Être une heure, une heure seulement
lundi 6 avril 2020
d'ici à maintenant
Dans ma rue
les fleurs printinent.
Dans ma rue les oiseaux s'égosillent
à qui mieux que franchement mieux.
Dans ma rue, parfois passe une voiture habitée de curieux déguisements de carnaval
donnant envie de murmurer: "Au bal masqué ohé! ohé!".
Dans ma rue où le soleil scintille
avec des hauts et des bas,
des presque Ho!, des très Bah!
une pleine lune approximative
mais en même tant...
Dans ma rue confiteor
et étouffe crétin
je ne sais plus vraiment
comment relier
l'ici à maintenant.
Envoyé par Nathalie:
" un “poète” suisse (de Sion en Valais)…."
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