Les bancs sont vides,
ils en profitent
pour échanger
sur l'assise;
il sera toujours l'heure de lever le siège
un peu plus tard
quand les grilles s'ouvriront.
A cette époque de l'année, on a l'aubaine d' de pouvoir inspirer plus longtemps
avant d'accueillir des fessiers
Une période douce, propice à la réflexion dans les rivages philosophiques
à l'extrait de zone côtière;
sel d'une vie de banc de jardin public
amorce de l'immensité.
Les bancs s'épient et se racontent gentiment.
Ils se connaissent, à force de platitude horizontale;
alors ils se prêtent leur point de vue
pour essayer de mieux comprendre
les corps qui s'assoient.
Car, c'est ainsi, leur vision postérieure et
intemporelle,
est étonnement juste et lucide
sur le corps humain
du commencement à son tréfond.
Les brisants n'ont plus vraiment de secrets à leurs lattes.
Cela ne les empêche pas d'être indulgents
en acceptant les différences, les manières de faire et d'être
en se posant là, où en face,
selon les saisons et l'inclinaison du soleil.
Chacun mène son arrière train-train.
Que se passe t-il quand on est seul?
Cela fonctionne dans toutes les situations de l'absence.
L'absence de l'autre mais aussi
la disparition de l'enfance,
la perte des illusions,
la chute de la lumière,
la désintégration des habitudes, des règles.
Autant que je me souvienne
j'ai toujours su
que j'étais seul;
drôle de je.
Un jour on s'en rend compte
avec le saisissement et l'angoisse,
de: ET MOI!
et rien que ça
Et puis on oublie, parce qu'il faut bien oublier
si on veut avoir une chance d'essayer de jouer son rôle le mieux possible.
Certains y arrivent très bien, d'autres s'essayent à y arriver, et d'autres encore oublient;
ils réussissent le mieux les affaires d'Etre à ferrer.
"Une doctrine téméraire prétend introduire dans le monde de l’esprit cette même loi de l’indifférence sous laquelle gémit le monde extérieur."
Sören Kierkegaard
l'ombre
derrière soi
Hier!
Demain elle s'efface peu à peu
Vous ne pouvez pas savoir à quel point
"Il me déplaît de voir faire trois signes de croix avant le repas,
autant à fin, et voir le reste du temps occupé par la haine, l'envie et
l'injustice."
Michel de Montaigne
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire