"La littérature ne permet pas de marcher, mais elle permet de respirer."
Roland Barthes
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"Par où commencer ?... D’un côté de la piscine il y a les hommes
diminués, de l’autre les femmes augmentées. Dès que je m’arrête une
seconde pour souffler, entre deux chambres, c’est l’image de la piscine
qui s’impose à moi : à droite les hommes auxquels il manque des bras,
des jambes, leur chose ; et à gauche des femmes truffées d’implants et
de prothèses en silicone. Le doux, le rond et le liquide, c’est encore
pour les femmes, quand les hommes ont des vis et des plaques en titane
et restent tranchés, anguleux, sacrifiés au dieu de la Guerre – on
dirait que tout est en ordre, hein ?
En apparence, oui, mais en apparence seulement car toutes ne rient pas
comme votre groupe de cinq ou six qui est bien identifié ; les autres
clientes semblent avoir été battues, elles sont fébriles. On leur a
promis un corps glorieux et à vivre trois semaines dans le voisinage des
Libyens elles font le plein d’angoisses. Elles n’ont que des individus
morcelés sous les yeux, comment pourraient-elles se rassembler, faire
corps avec leurs prothèses ? C’est un peu comme si Dieu les amenait
devant la femme à barbe après une séance d’épilation intégrale. Un Dieu
mauvais, moqueur. Elles se moquent des éclopés et Dieu se moque d’elles.
Oui, peut-être que ce n’est pas lié, peut-être Dieu se moque-t-Il tout le temps."
Arno Bertina
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"La liberté consiste à faire tout ce que permet la longueur de la chaine
François Cavanna
L'ivresse de la rue en marge
et son cortège de romantisme révolutionnaire,
comme autant de souvenirs mi-figue mi raison dans le calendrier perpétuel
des amulettes surprises d'après deux mains.
La foule fait son festival, sa révolution ,parfois presque gagnée dans l'imaginaire collectif mais au bout du mythe au coin de la rue, lachrymo-christique ,finalement perdue (pas pour tout le monde...)
La foule fait illusion de la perte de son fin de moi dans un orphéon collectif,
une régalade de groupe,
un chamboule tout adulescent avant le carillon de la soupe du soir.
quand chacun se retrouve bien seul devant l'écran de ses nuits denses, à chercher son double sur l'asphalte et à espérer en des jours meilleurs:
Prochainement en vente sur e Bêê ou Hama-Zone
illustration source: Lundi matin
"Com com com com Communiste
- Naze naze naze Nazionaliste - Bol bol bol bol Bolchévique - Ane ane ane Anarchiste - Mec mec mec mec Mécanique Fan fan fan fan Fanatique - Sauce sauce sauce sauce Socialiste - Mille mille mille Militariste
Regarde toi un peu Regarde ce que tu fais Ne baisse pas les yeux Regarde qui tu es, Eh !
Regarde toi un peu Tu te prends pour un dieu Tu n'es qu'un petit pion D'un grand parti de cons, Oh !
- Com com com com Communiste - Naze naze naze Nazionaliste - Bol bol bol bol Bolchévique - Ane ane ane Anarchiste
- Mec mec mec mec Mécanique - Fan fan fan fan Fanatique - Sauce sauce sauce sauce Socialiste - Mille mille mille Militariste
As-tu choisi ton camp Celui des partisans Celui des délinquants Celui des charlatans, Eh !
Je ne suis d'aucun camp Ni perdant, ni gagnant Etre toujours hors jeu
Ce que j'aime le mieux, Oh ! .../..."
MolodoÏ
- première photo: naissance de Léon Trotski (Lev Davidovitch Bronstein) -deuxième photo : naissance de Patrick Buisson
« Pour
la raison progressiste, les phénomènes qui la contredisent viennent
toujours des populations arriérées, qui sont les attardés ou les oubliés
du progrès. C’est donc toujours d’en bas que vient le mal : pour
elle, le fascisme est une réaction de paysans arriérés, de
petits-bougeois dépassés par le cours de l’histoire ou d’ouvriers
largués par les progrès techniques, Hitler a été appelé au pouvoir par
les chômeurs défilant dans les rues, Trump est le représentant des white trash ["Blancs
pauvres"] des régions désindustrialisées... Mais Hitler a été appelé au
pouvoir par les cercles dirigeants allemands, et la vague fascisante
actuelle a été orchestrée par des milliardaires désireux de supprimer
tous les freins à leur domination et qui ont forgé, avec les médias
qu’ils ont créés ou achetés, le "peuple" qui les plébiscite en retour.
[...] Aujourd’hui, c’est le peuple du ressentiment fabriqué par les
milliardaires qui tient le haut du pavé. »
"Je déplore le sort de l'humanité d'être,pour ainsi dire,en d'aussi mauvaises mains que les siennes."
Julien Offray de la Mettrie
"All around me are familiar faces Worn out places, worn out faces Bright and early for the daily races Going nowhere, going nowhere
Their tears are filling up their glasses No expression, no expression Hide my head, I wanna drown my sorrow No tomorrow, no tomorrow
And I find it kind of funny I find it kind of sad The dreams in which I'm dying Are the best I've ever had I find it hard to tell you I find it hard to take When people run in circles, it's a very, very Mad world, mad world
Children waiting for the day they feel good Happy birthday, happy birthday And I feel the way that every child should Sit and listen, sit and listen
Went to school and I was very nervous No one knew me, no one knew me "Hello, teacher! Tell me, what's my lesson?" Look right through me, look right through me
And I find it kind of funny I find it kind of sad The dreams in which I'm dying Are the best I've ever had I find it hard to tell you I find it hard to take When people run in circles, it's a very, very Mad world, mad world
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