mercredi 10 septembre 2025

mad world

 

"La littérature ne permet pas de marcher, mais elle permet de respirer." 
Roland Barthes

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"Par où commencer ?... D’un côté de la piscine il y a les hommes diminués, de l’autre les femmes augmentées. Dès que je m’arrête une seconde pour souffler, entre deux chambres, c’est l’image de la piscine qui s’impose à moi : à droite les hommes auxquels il manque des bras, des jambes, leur chose ; et à gauche des femmes truffées d’implants et de prothèses en silicone. Le doux, le rond et le liquide, c’est encore pour les femmes, quand les hommes ont des vis et des plaques en titane et restent tranchés, anguleux, sacrifiés au dieu de la Guerre – on dirait que tout est en ordre, hein ?
En apparence, oui, mais en apparence seulement car toutes ne rient pas comme votre groupe de cinq ou six qui est bien identifié ; les autres clientes semblent avoir été battues, elles sont fébriles. On leur a promis un corps glorieux et à vivre trois semaines dans le voisinage des Libyens elles font le plein d’angoisses. Elles n’ont que des individus morcelés sous les yeux, comment pourraient-elles se rassembler, faire corps avec leurs prothèses ? C’est un peu comme si Dieu les amenait devant la femme à barbe après une séance d’épilation intégrale. Un Dieu mauvais, moqueur. Elles se moquent des éclopés et Dieu se moque d’elles.

Oui, peut-être que ce n’est pas lié, peut-être Dieu se moque-t-Il tout le temps." 
Arno Bertina


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"La liberté consiste à faire tout ce que permet la longueur de la chaine
François Cavanna

L'ivresse de la rue en marge
et son cortège de romantisme révolutionnaire,
comme autant de souvenirs mi-figue mi raison dans le calendrier perpétuel
des amulettes surprises d'après deux mains.
La foule fait son festival, sa révolution  ,parfois presque gagnée dans l'imaginaire collectif mais au bout du mythe  au coin de la rue, lachrymo-christique ,finalement perdue (pas pour tout le monde...)
La foule fait illusion de la perte de son fin de moi dans un orphéon collectif,
une régalade de groupe,
un chamboule tout adulescent avant le carillon de la soupe du soir.
quand chacun se retrouve  bien seul devant l'écran de ses nuits denses, à chercher son double sur l'asphalte et à espérer en des jours meilleurs:
Prochainement  en vente sur  e Bêê ou Hama-Zone


                                                    illustration source: Lundi matin

"Com com com com Communiste
- Naze naze naze Nazionaliste
- Bol bol bol bol Bolchévique
- Ane ane ane Anarchiste
- Mec mec mec mec Mécanique
 Fan fan fan fan Fanatique
- Sauce sauce sauce sauce Socialiste
- Mille mille mille Militariste
 

Regarde toi un peu
Regarde ce que tu fais
Ne baisse pas les yeux
Regarde qui tu es, Eh !

Regarde toi un peu
Tu te prends pour un dieu
Tu n'es qu'un petit pion
D'un grand parti de cons, Oh !

- Com com com com Communiste
- Naze naze naze Nazionaliste
- Bol bol bol bol Bolchévique
- Ane ane ane Anarchiste

- Mec mec mec mec Mécanique
- Fan fan fan fan Fanatique
- Sauce sauce sauce sauce Socialiste
- Mille mille mille Militariste

As-tu choisi ton camp
Celui des partisans
Celui des délinquants
Celui des charlatans, Eh !

Je ne suis d'aucun camp
Ni perdant, ni gagnant
Etre toujours hors jeu

Ce que j'aime le mieux, Oh ! .../..."
MolodoÏ



- première photo: naissance de Léon Trotski (Lev Davidovitch  Bronstein)
-deuxième photo : naissance de Patrick Buisson

« Pour la raison progressiste, les phénomènes qui la contredisent viennent toujours des populations arriérées, qui sont les attardés ou les oubliés du progrès.   C’est donc toujours d’en bas que vient le mal : pour elle, le fascisme est une réaction de paysans arriérés, de petits-bougeois dépassés par le cours de l’histoire ou d’ouvriers largués par les progrès techniques, Hitler a été appelé au pouvoir par les chômeurs défilant dans les rues, Trump est le représentant des white trash ["Blancs pauvres"] des régions désindustrialisées... Mais Hitler a été appelé au pouvoir par les cercles dirigeants allemands, et la vague fascisante actuelle a été orchestrée par des milliardaires désireux de supprimer tous les freins à leur domination et qui ont forgé, avec les médias qu’ils ont créés ou achetés, le "peuple" qui les plébiscite en retour. [...] Aujourd’hui, c’est le peuple du ressentiment fabriqué par les milliardaires qui tient le haut du pavé. » 
Jacques Rancière, entretien avec Nicolas Truong  [Le Monde, 26/8/2025] LU chez: "Le vieux monde qui n'en finit pas."

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"Je déplore le sort de l'humanité d'être,pour ainsi dire,en d'aussi mauvaises mains que les siennes."
Julien Offray de la Mettrie




"All around me are familiar facesWorn out places, worn out facesBright and early for the daily racesGoing nowhere, going nowhere
Their tears are filling up their glassesNo expression, no expressionHide my head, I wanna drown my sorrowNo tomorrow, no tomorrow
And I find it kind of funnyI find it kind of sadThe dreams in which I'm dyingAre the best I've ever hadI find it hard to tell youI find it hard to takeWhen people run in circles, it's a very, veryMad world, mad world
Children waiting for the day they feel goodHappy birthday, happy birthdayAnd I feel the way that every child shouldSit and listen, sit and listen
Went to school and I was very nervousNo one knew me, no one knew me"Hello, teacher! Tell me, what's my lesson?"Look right through me, look right through me
And I find it kind of funnyI find it kind of sadThe dreams in which I'm dyingAre the best I've ever hadI find it hard to tell youI find it hard to takeWhen people run in circles, it's a very, veryMad world, mad world
Enlarging your worldMad world"
Tears For Fears

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