samedi 27 septembre 2025

les bonnes oeuvres de sa paroisse

 

"Mais ils ne font guère mieux ceux d’aujourd’hui qui, avant de commettre leurs crimes les plus graves, les font toujours précéder de quelques jolis discours sur le bien public et le soulagement des malheureux" 
Etienne de La Boétie -extrait de: "Discours de la servitude volontaire"
        




"Tout ce qui est inquiétant dans l'avenir et tout ce qui jadis faisait frémir les oiseaux à jamais envolés, est en vérité plus rassurant encore et plus familier que votre "réalité"."
Friedrich Nietzche extrait de: "Ainsi parlait Zarathoustra"

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Tout vient de là,
tout vient de l'eau
Ce n'est pas pour autant sa mère à boire
Calice d'ici boire

mardi 23 septembre 2025

combien de divisions?

 

Contrairement à ce qu'inventent certains
on est tous les mêmes.
On vit. On meurt.
Dans l'intervalle, il y a nos peurs
face à notre inexorable finitude
et chacune, et chacun se débrouille avec ça
et c'est là que nous sommes si différent(e)s


Ne jamais saisir une parole comme celle d'un rédempteur, libérateur...
emprunter les mots pour les laisser mûrir 
doucement,
avec tranquillité
comme une non évidence,
une friandise
sucrée, salée, douce amère qu'importe...
seulement  comme un moyen d'exister avec les autres
et soi 
entre l'immense et l'intime


                 Mathieu Dorval "Au lit du vent" 


                  Aurore Bagarry extrait de: "De la côte"









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Dieu! combien de divisions?


"Nous sommes tous des refugiés de quelque chose, quelque part."   


     " Traverser une autre éclipse. Ne plus contenir la bête.
Des ombres, voilà tout ce qui bruisse, sans qu’aucune figure ne s’imprime.
Rien ne dure, tout glisse, ainsi va ma colère.
(Ré)écrire pour ceux qui n’existent pas encore.
Œuvrer à contre-temps par-delà ce présent conjugué au passé.
Souffrir pour accumuler du dire dans le refus de la souillure.
Privé des basses besognes des adultes. Sans hypocrisie à opposer au ciel.
Traîner du pied pour me maintenir au chaud dans les sables mourants."
Grégory Rateau




lundi 22 septembre 2025

voir à travers

 



"Nous sommes des ondes sonores et lumineuses ralenties, un faisceau ambulant de fréquences syntonisées dans le cosmos.
Nous sommes des âmes vêtues de vêtements biochimiques  sacrés et nos corps sont les instruments à travers lesquels nos âmes jouent leur musique."
Albert Einstein 









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Voir à travers:



                      








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Succession de pertes
tragiques, douloureuses,
parfois respirantes, inspirantes...

Succession de découvertes circonstancielles
et parfois capricieuses,
chamboulant la routine
pour le meilleur et  la confusion.

Chacune, chacun sa moitié d'orange.


samedi 20 septembre 2025

un petit morceau de tout

 

"Le remède à n'importe quoi c'est l'eau salée; la sueur, les larmes ou la mer."
Isak Dinesen

           

              " Si notre société devait un jour opter pour une dictature à la George Orwell, le meilleur instrument d'oppression serait sans doute le sillage laissé par la carte bancaire. Dans une économie sans espèces, avec un marché noir de troc réduit à l'état de curiosité historique, les activités d'un individu pourraient être pistées en temps réel par la simple étude du sillage monétaire tracé par sa carte universelle. Il y a des lois très strictes sur la protection des libertés individuelles, mais les lois ont la mauvaise habitude de s'effacer ou de se faire abroger chaque fois que la pression sociale se transforme en poussée totalitaire."
Dan Simmons









"Café des immortels !
J’ai vu des diables au festin magnifique
Prendre tout l’or
J’ai déjà bu mon encre
Plume d’orgueil trempée dans des poisons
J’irai peser mon âme
Au négoce des invisibles

Café des immortels !
Les cerises dans l’écuelle, les pyramides de pêches
Sont un complet pays, et le cheval céleste

Café des immortels oracle des cohues !
J’aurai passé à peindre
Des avancées de brume
 
             Café des immortels, à des embarquements !
Comme bateliers anciens aux cargaisons de sel
J’affûte la patience à des orages, à des colères  "         LO'JO                       



"Je pèse quarante-huit kilos
Peut-être un peu plus, un peu moins
Ça dépend si j'ai du chagrin ou pas
Je pèse le poids de mes mots
Mes mots qui valent ce qu'ils valent
Mais, en tout cas, ce sont les miens
Et ces mots, quand je te les lance
Et que tu ne les attrapes pas
Je pèse le poids de l'absence
Avec ma rage au bout des doigts,
Je pèse le poids de la peur
Qui me tient éveillée la nuit
Les membres raidis sous le drap
Comme une dalle de béton
Les yeux tournés vers l'intérieur
A me demander qui je suis !
Je pèse le poids de mes actes
Qui sont pas toujours à ma taille
Qui se barrent sans prévenir
Sans demander la permission
Pour aller faire un peu plus loin
Quelques enfants adultérins
Que j'ai du mal à reconnaître,
Je pèse le poids d'un chien mort
Comme meurent les animaux
Avec ce regard qui s'étonne
Qui dit "Pourquoi tu m'abandonnes ?"
Ce regard insoutenable
Qui vous fait cracher vers le ciel
Un dernier refus misérable
Et qui fait qu'à jamais je pèse
La toute impuissance des hommes
Je pèse le poids de l'amour
Que je ne parviens pas à vivre
Ou de façon si maladroite
Que ma mère, sûrement, ne sait pas
La tendresse que je lui porte,
Je pèse le poids de l'amour
Qu'on rencontre si peu souvent
Qui, pourtant, doit nous délivrer !
Mais voilà, on n'a pas le temps
Ou alors, on est fatigué
Je pèse le poids de l'amour
Qu'est si difficile à donner
Et tout autant à recevoir
Alors, on reste là, tout seul
A peser le poids de l'orgueil
Je pèse quarante-huit kilos
Peut-être un peu plus, un peu moins
Ça dépend si j'ai du chagrin ou pas
Je pèse quarante-huit kilos
Toi, ça te fait ni chaud ni froid
Tu te dis "La fille, elle flippe
Dommage, mais c'est pas mon trip !"
D'accord, mais quand on se retrouve là, tout seul
Avec deux, trois spots dans la gueule
Faut bien raconter quelque chose
Pour essayer de se trouver
Pour pas rester des étrangers
"Toi, tu payes et moi je te baise"
Non ? alors raconte-moi
Combien tu pèses !  "   
Mama Béa Tekielski         


            "La parole est tout
Elle coupe, écorche.                     Elle modèle, module
Elle perturbe, rend fou
Elle guérit     ou tue net
Elle amplifie, abaisse selon sa charge.
Elle excite au calme les âmes."
Tradition Bambara





"Il regarde le ciel immobileEt se demande où sont les villesEt l'été naguère invincibleQui n'est pas revenu de l'ouest
Il regarde la mer impavideQui d'un coup d'un seul se débridePuis boit la gourde à moitié videLe ciel et l'eau se font des tresses
Il s'empare d'une lame visiblePuis solennellement désigneLe port où s'alignent les gruesLà où jadis il a vécu
Une forme de bonheur indicibleAvec sa femme son chien ses fillesIl se dit je suis encore chaudJ'aime bien mourir ma non troppo
Et puis au cas oùJe dis bien au cas oùIl y aurait rien là-hautPourrais-je emmener mon bateau?
Et puis au cas oùJe dis bien au cas oùIl y aurait rien là-hautPourrais-je emmener les potos?
Il regarde la route de l'exilEt se demande où vont les îlesEt les grands oiseaux indocilesEn forme de signaux de détresse
Il rêve des berges du Tibre ou du NilHumant la fumée d'une DunhillIl reste au loin quelques collinesAllongées dans la brume épaisse
Avant ici il y avait des chenilsDes grands bourgeois d'une grande villeLe confluent le pauvre est nuEt le jardin montre son cul
Le déclin était prévisibleL'humanité si peu sensibleMais tant qu'il y aura des bistrotsJe veux bien mourir ma non troppo
Et puis au cas oùJe dis bien au cas oùIl y aurait rien là-hautPourrais-je emmener mon bateau?
Et puis au cas oùJe dis bien au cas oùIl y aurait rien là-hautPourrais-je emmener les potos?
Et puis au cas oùJe dis bien au cas oùIl y aurait rien là-hautPourrais-je emmener mon bateau?"
Benjamin Biolay



"Je ne suis rien, je le sais
mais je compose mon rien avec un petit morceau de tout."
Victor Hugo




mardi 16 septembre 2025

et alors?

 


   


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Le collectif L’art à l’ouest
et la médiathèque Etienne Caux
de Saint-Nazaire ont le plaisir
de vous convier à une rencontre avec Albane Gellé, poète,
jeudi 18 septembre à 18h,
sur le site de la médiathèque,
6 rue Auguste Baptiste Lechat.

Une rencontre organisée dans le cadre du festival CARGO 2025, visible jusqu’au 28 septembre 2025
et incluant dans sa programmation d’îles en lune,
fruit d’une résidence de création* réunissant les photographies de Maia Flore et les écrits de la poète Albane Gellé. Source



                   photo: Maia Flor
                                             
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"Je rappelle que les amandiers sont en fleur
que les violettes résistent au givre
qu'il reste des asperges sauvages ou des mimosas
je rappelle
 qu'une poule pond un oeuf chaque jour
que les vignes se taillent à trois noeuds
que mon voisin plante des petits pois
et que les fraises des bois ne poussent pas que dans les bois
je rappelle que le CBD est légal
que pas plus de deux verres ça va
que des sacs vomitoires sont à votre disposition pendant le vol
que la chair n"est pas triste et que personne n'a lu tous les livres
je rappelle que nos enfants ont des ailes plus grandes que les nôtres
que les oiseaux ont faim et que les chiens lèchent gratos
je rappelle que la vie est une pute et que nous sommes tous des fils de petite-maman-chérie-qui-recoud-nos-boutons
qu'on peut faire des tartes avec à peu près tout ce qu'on veut et que les crayons de couleur ont une durée de vie considérable
je rappelle quu'on peut faire du papier avec du crottin de cheval un dessert avec du pain rassis
que le tonnerre est le bruit de la foudre
que j'ai vu un chat blanc dans la nuit et qu'il n'était pas gris
je rappelle que le bouton rouge sur les télécommandes sert à la fois à allumer et à éteindre
que le jour n'appartient à personne et qu'il n'y a pas de date de péremption sur les fesses des autres
je rappelle qu'un peu plus un peu ça fait un peu plus
faîtes-en bien ce que vous voulez."
Thomas Vinau



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"La colère n'est pas un sentiment qui s'exprime bien sous l'eau."         
 Vincent Message


"Il y a quelques chose de la plongée, quand on lit un poème ..."  
 Vincent Message       



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Il existe des gens qui sentent les choses
Il existe des gens qui voient les choses
Il existe des gens qui savent des choses
Il existe des gens qui pensent des choses
Il existe des gens qui disent des choses
il existe des gens qui répètent  les choses
Il existe des gens qui ne savent pas
Il existe des gens qui ne voient pas les choses
Il existe des gens qui pensent qu'ils ne pensent pas
Il existe des gens qui refusent de savoir des choses
Il existe des gens qui croient savoir des choses
Il existe des gens qui se taisent,; certains savent, d'autres pas
Il existe des gens qui espèrent des choses
Il existe des gens qui meurent à cause des choses; certains savaient la cause, d'autres pas.
Il existe des gens qui comprennent des choses
Il existe des gens, beaucoup de gens
au milieu des choses.

Parfois ça rend tout chose