jeudi 14 août 2025

une isle artificielle

 

L'essentiel d'un autre

L'essentiel d'un autre qui était moi
m'envahit et je pus voir ce qui n'était pas en moi:
Une modulation nouvelle aux trajectoires dépourvues de couleur et de son,
une suite imaginaire de concepts comme foudroyants,
toute l'authentique valeur de ce spectacle était dans ceci qu'il ne s'y passait rien.

Nous nous réunissions,
nous lisions des textes, des textes à l'état pur, nous n'en comprenions ni le sens ni l'origine ni l'utilité,
nous étions transportés et amenuisés jusqu'à nous effacer devant ces textes surprenants et inexistants,
chacun était seul et chez lui, assurant la permanence de cette absence d'entretien.

Je participais à un effort dont le but était de pulvériser tout ce qui était en moi de cohérent avant de me retirer de ce tumulte,
c'est à dire avant d'entrevoir l'effort lui-même.
L'idée furtive de ne pouvoir revenir empêcha même la conception de l'effort,
de cette révolte, il ne resta rien puisqu'inconcevable.

Je lui écrivis:
"Assez de cette lucidité, de ce poids mort,
ne me répondez pas, assez."
Il ne me répondit pas.
Je poursuivis:
"Pourquoi m'inviter à m'atteindre moi-même?
Ce qui est ici me paraît suffisamment coupable et inquiétant."

Il ne me répondit pas.

Vous qui n'avez pas connu cette atroce mutilation de ce qui n'est pas, de l'énergie sans source vous ignorez que je souffre parce que je ne suis pas vous,
de ce moi traversant sans arrêt une transparence épaisse vers la véritable angoisse hermétique, inaccessible et comme imaginaire."
André Dalmas



La tête contre les murs
Tout doit disparaître
un jour prochain.
L'inorganique
sa mer
coincée aux embouchures
au bord de l'isle artificielle




"Toute la rage d’une génération qui vient réclamer son dû, heurtée aux principes, aux traditions d’un monde solide assis sur ses privilèges.
C’est la reconstitution sans fin de l’affrontement qui a conduit au désastre, au perpétuel désastre."   
 
Sabrina Calvo    
                     
  \\\\\\\\``````````````````||||||||||||||||||||||||||||||||


Au JUCH  (sud-ouest Finistère) 

"Le Chez Hubert Festival , événement phare en Bretagne, vous invite à une expérience musicale inédite du 15 au 17 août 2025 dans le village pittoresque de Le Juch . Ce festival incarne l’esprit d’une rencontre conviviale et artistique, où la musique s’invite au cœur d’un cadre enchanteur. La programmation de cette édition promet des moments mémorables grâce à des artistes soigneusement sélectionnés, capables de séduire les festivaliers les plus curieux comme les plus exigeants.
Pour 2025, les premiers noms dévoilés révèlent l’identité unique de ce festival. Natascha Polké et ses sonorités électro-pop envoûtantes apporteront une touche de délicatesse moderne. Gizmo Varillas , avec ses rythmes solaires et ses mélodies entraînantes, invitera le public à se laisser emporter par sa musique empreinte de chaleur et de liberté. La présence de Guts , artiste bien connu pour ses sets dynamiques et ses productions festives, assurera des moments d’énergie pure, tandis que Yuuf surprendra par sa fraîcheur et son originalité, offrant une diversité musicale qui fait la richesse de cet événement.
Situé dans le cadre charmant du Juch, le Chez Hubert Festival bénéficie d’un environnement authentique et apaisant, parfait pour accueillir trois jours de musique et de partage. Ce lieu, ancré dans l’âme bretonne, ajoute une dimension intime et conviviale à l’expérience des festivaliers. Le festival s’adresse à tous, grâce à une billetterie pas chère, permettant au plus grand nombre de profiter de performances artistiques de grande qualité.
Si vous cherchez un festival en Bretagne alliant accessibilité, originalité et une ambiance chaleureuse, le Chez Hubert Festival est fait pour vous. À vos agendas pour ce rendez-vous musical où les découvertes et les émotions rythmeront chaque instant."






                                    PLUCHE D'INFOS

                                         |[[[[[[[[[[[[[[{{{{{{{{{{{{{{{{{{{{{{{{{{{{



"Le bateau montait et descendait doucement sous l’effet de la houle. Ma respiration se fit plus lente, se mit en phase avec le grincement de la coque jusqu’à ce que je ne puisse plus faire la différence entre le faible mouvement rythmique de la cabine et la sensation de remplir et de vider mes poumons. C’était comme flotter dans le noir : à chaque inspiration, je remontais légèrement ; à chaque expiration, je coulais à nouveau.
« Est-ce que tu crois en Dieu ? » dit distinctement mon frère Daniel dans la couchette au-dessus de moi.
Le sommeil se dissipa aussitôt mais je ne répondis pas immédiatement. Je n’avais pas fermé les yeux mais j’avais l’impression, dans la cabine sombre, d’une obscurité en mouvement, de flocons de lumière fantomatiques s’agitant comme un nuage d’insectes qu’on aurait dérangés."
Greg Egan extrait de: Océanique"






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire