jeudi 28 août 2025

pschit

 

"Les jours fondent en instants de brèves et de momentsJe ne me connais plus, tous mes repères perdusJe croyais voir le monde pour ce qu'il était vraimentMais son arrivée me tourmente et pourtantJe me croyais plus forte, usée par notre époqueMes plaies s'ouvrent pour lui, ne faut-il pas que je m'emporteLe vent souffle vers l'est, de rires et de caressesJe tangue autrement
Et je suis somnambuleMon rêve devient silence et j'erre sans luiLes doutes d'une incrédule se perdent dans la nuitEt tout s'est décidéJe n'vis que d'idéaux, de mots cassésJe tente d'être complétéeD'amour et d'inconnu
Et quand il m'enlace, je ne me sens plus lâcheLes défis d'autrefois paraissent loin et pourtantJe sais que cette épreuve peut détruire à jamaisLes espoirs d'une vie parsemée de regretsEt quand il me regarde, je sens mon cœur débattreÊtre sans lui, c'est une mort qui s'annonce lentementLe vent souffle vers l'est, l'océan me berceJe tangue tendrement
Et je suis somnambuleMon rêve devient silence et j'erre sans luiLes doutes d'une incrédule se perdent dans la nuitEt tout s'est décidéJe n'vis que d'idéaux, de mots cassésJe tente d'être complétéeD'amour et d'inconnuD'amour et d'inconnuD'amour et d'inconnu"
Coeur de pirate


Faut-il voyager pour réaliser son ignorance de l'autre?
Dans la maison vide, je tricote mon ptit pull à l'Etre
à l'endroit, à l'envers.
Aux abords, mille sabords, j'aperçois plein de courtisanes, de courtisans
qui s'affichent sur écran total.
Ils en font des tonnes de bulles de toutes les couleurs
disparaissant -Pschit!- sous les doigts agiles
ou à Françoise.
Les peurs, les rires, les colères, les émotions...sont à la carte
et le menu change à l'instant.
Ferme les écoutilles pour éviter le grain de l'ivresse
des profondeurs 
qui  engloutissent, coulent et anéantissent.
Pschit!





"La plupart des hommes de pouvoir tirent leur aura de la position qu’ils occupent. À partir du moment où ils la perdent, c’est comme si la prise avait été arrachée. Ils se dégonflent comme ces poupées qui se trouvent à l’entrée des parcs d’attractions. On les croise dans la rue et on ne réussit pas à comprendre comment un type de ce genre a pu susciter autant de passions."
Guliano de Empoli

   illustration source: Toile


            
              illustration source: Toile

"Combien de jours encore à regarder le ciel?À fixer les écrans foudroyants de nos rêvesÀ sentir le satin caresser mes voyellesAuprès de muses en rade sur des refrains en grève
Combien de jours encore à contempler l'automne?À surveiller l'orage dans le cri des guetteursÀ pleurer dans les bras de ceux qui abandonnentQui s'envolent à jamais vers un nouvel ailleurs
Combien de jours encore à regarder l'horlogeEncoreÀ regarder passer l'infini dans ma logeEncoreCombien de jours encoreCombien de jours?
Combien de jours encore à subir les quidams?Qui grimpent sur l'étable en scalpant les étoilesÀ vibrer en solo sous les pétales en flammeDes crépuscules marins déchirés sous nos voiles
Combien de jours encore à narguer l'horizon?À taguer nos passés d'atomes en transhumanceÀ fabriquer des flingues dans du mauvais savonPour s'enfuir des miroirs cafardeux de l'enfanceCombien de jours encore à regarder l'horloge?EncoreÀ regarder passer l'infini dans ma logeEncoreCombien de jours encoreCombien de jours?
Combien de jours encore au milieu des tempêtes?Devrons-nous piétiner au fond des corridorsAvec nos voix blasées et nos cœurs qui s'entêtentEt cette odeur de fièvre aux abords de nos corps
Combien de jours encore et combien de tunnels?Avant de chevaucher les années sans lumièreAvant d'effeuiller l'ombre et le vide éternelDélivré à jamais du poids de l'univers
Combien de jours encore à regarder l'horloge?EncoreÀ regarder passer l'infini dans ma logeEncore
Combien de jours encore à regarder l'horloge?EncoreÀ regarder passer l'infini dans ma logeEncoreCombien de jours encoreCombien de jours?"
Hubert Félix Thiéfaine





INFOS


"J'entends de plus en plus mal en vieillissant mais de mieux en mieux les sous-entendus."     
Marc Dugain   



"Je découvris rapidement le réservoir de haine et de bêtise que représentent les médias sociaux. Ce qu'exprimaient hier trois alcooliques au comptoir d'un bar est désormais partagé et échangé par des centaines voire des milliers de correspondants qui n'ont même pas l'excuse de l'éthylisme."      
Gérard Araud
   

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