Tu disais : A quoi bon couper les cheveux en quatre ?
Un jour je me suis fait raser le crâne .
Etais-je plus lisse pour autant?
Non, au contraire même;
Je cherchais dans les décomptes de l'absence à repousser le vide.
"Les gens censés nous aimer sont souvent ceux qui tentent de nous empêcher de vivre..." Lionel Duroy
"Jamais je n'avais crié "Palestine vaincra", seulement "Palestine vivra". Pas question pour moi d'écraser mais d'exister."
"Vous tous les sans-abris,les sans-mères, les sans-amour, les sans
travail, les sans-pains, tenez bon ! Un jour de plus, une semaine, un
mois. Et bientôt, le printemps, l'éte, cette route que je devais
prendre. Ce chemin vers les pays de mer et de ciel bleu. À la fortune de
moi-même. Sans aucun bras autour de mon épaule, sans aucune main
blottie dans la mienne. J'avais échappé au pire, à l'Autre et à tous les
autres. J'étais vivant. Tellement, que j'ai fait un pas de danse sur le
trottoir. La cabriole d'un enfant aux premiers jours des vacances.
Et puis je me suis assis sur un banc pour pleurer."
Et puis je me suis assis sur un banc pour pleurer."
Sorj Chalandon extraits de: Le livre de Kells
où je déroulais les fils d'une envie;
Pas de pêche
mais qu'importe.
Face à l'avant-goût salé,
je respirais autre chose que la "disque bleu filtre" de mon géniteur
qui s'imposait volutes dans les moindres recoins de la grotte familiale.
Bref! Je m'aérais
avec les vents chargés des miasmes chimiques de l'estuaire
nourrissant les familles laborieusement syndiquées
et CHUT! camarade
la pollution est derrière toi
et du moment que ça fait de l'emploi...
Aujourd'hui les travailleurs détachés se mêlent aux retraités
pour voir passer les cargos et mater le bout de leur canne
en espérant qu'un poisson suicidaire se jette sur leurs hameçons.
c'est un grand bol d'air et c'est sans doute cela le principal
rêver ,
là ou l'eau saumâtre ne fait pas trop de vagues.
"Vous qui vivez en toute quiétude
Bien au chaud dans vos maisons,
Vous qui trouvez le soir en rentrant
La table mise et des visages amis,
Considérez si c'est un homme
Que celui qui peine dans la boue,
Qui ne connaît pas de repos,
Qui se bat pour un quignon de pain,
Qui meurt pour un oui ou pour un non.
Considérez si c'est une femme
Que celle qui a perdu son nom et ses cheveux
Et jusqu'à la force de se souvenir,
Les yeux vides et le sein froid
Comme une grenouille en hiver.
N'oubliez pas que cela fut,
Non, ne l'oubliez pas :
Gravez ces mots dans votre cœur,
Pensez-y chez vous, dans la rue,
En vous couchant, en vous levant ;
Répétez-les à vos enfants,
Ou que votre maison s'écroule,
Que la maladie vous accable,
Que vos enfants se détournent de vous."
Bien au chaud dans vos maisons,
Vous qui trouvez le soir en rentrant
La table mise et des visages amis,
Considérez si c'est un homme
Que celui qui peine dans la boue,
Qui ne connaît pas de repos,
Qui se bat pour un quignon de pain,
Qui meurt pour un oui ou pour un non.
Considérez si c'est une femme
Que celle qui a perdu son nom et ses cheveux
Et jusqu'à la force de se souvenir,
Les yeux vides et le sein froid
Comme une grenouille en hiver.
N'oubliez pas que cela fut,
Non, ne l'oubliez pas :
Gravez ces mots dans votre cœur,
Pensez-y chez vous, dans la rue,
En vous couchant, en vous levant ;
Répétez-les à vos enfants,
Ou que votre maison s'écroule,
Que la maladie vous accable,
Que vos enfants se détournent de vous."
Primo Levi
"L'esprit tantôt nie aveuglément l'infini actuel au nom d'un finitisme sans conviction, tantôt parie dans la nuit pour un absolu."
"Qui s’occupe de tromper les autres n’a pas lui-même le loisir de devenir
effectivement un autre ; qui se compose pour jouer les rôles de son
être, par définition même ne se décolle jamais réellement de cet être.
Bien au contraire ! Plus il se grime, plus il adhère à soi ; plus il
croit être un autre, plus il reste le même. Le même précisément, et non
pas lui-même"
Vladimir Jankélévitch extraits de: Le Je-ne-sais-quoi Le-presque-rien
VOUS DITES :
"C'est fatiguant de fréquenter les enfants.
Vous avez raison.
Vous ajoutez :
Parce qu'il faut se baisser, s'incliner,
Se courber,
Se faire tout petit.
Là, vous avez tort,
Ce n'est pas cela qui fatigue le plus,
C'est le fait d'être obligé de s'élever,
De se mettre sur la pointe des pieds
Jusqu'à la hauteur de leurs sentiments,
Pour ne pas les blesser."
Janusz Korczak
"T'as pas les mêmes couleurs
T'as pas la même voix
T'as pas les mêmes heures
T'a pas les mêmes doigts
C'est pas la même vie
C'est pas la même histoire
Pas les mêmes jeudis
Pas les mêmes devoirs
Différence
Différence
Tu as pas les mêmes yeux
T'as pas les mêmes mots
Ta vie en couvre feu
Tu la vis en solo
T'as pas le même cœur
Pas le même sourire
Dessine-moi j'ai peur
Un bateau pour partir
Différence
Différence
T'as pas les mêmes regards
Pas les mêmes silences
Pas les mêmes départs
De mon port de plaisance
Tu as pas les mêmes parfums
Pas les mêmes essences
La voiture ou le train
Sont de longues distances
Différence
Différence
T'as pas les mêmes couleurs (Tu as pas les mêmes couleurs)
Tu as pas la même voix (Tu as pas la même voix)
T'as pas les mêmes heures (T'as pas les mêmes heures)
T'a pas les mêmes doigts (T'a pas les mêmes doigts)
C'est pas la même vie (C'est pas la même vie)
C'est pas la même histoire (C'est pas la même histoire)
Pas les mêmes jeudis (Pas les mêmes jeudis)
Pas les mêmes devoirs (Pas les mêmes devoirs)
Différence
Différence
Différence
Différence"
Isabelle Mayereau


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