On remet une couche
En ce moment la base sous-marine a le rose aux joues et des fuites en toiture. Forcément! à partir d'un certain âge, les problèmes de prostate -si on ne fait pas gaffe-ben...ça éclabousse et barbouille les pompes heu! (bientôt) funèbres
".../...Gaston y a l'téléfon qui sonEt y a jamais person qui y répondGaston y a l'téléfon qui sonEt y a jamais person qui y répond.../..."
Savoir tout tout de suite n'aide malheureusement pas les populations à se comprendre,
les préjugés à se dissiper,les haines à s'éteindre.
.../..."
Marine Jacquemin
Aujourd'hui,les lignes sont devenues nettement plus floues. Sur les réseaux sociaux, chacun exprime son opinion, la plus sensée comme la plus délirante. Anonymes, experts et trolls de propagande se partagent les mêmes tribunes virtuelles. Quelles sources méritent donc notre confiance dans le nouveau champ infini de l'information ? Quelle parole est crédible?
Même si ce n'est pas nouveau dans la longue histoire de la propagande et du mensonge d'Etat, notre époque semble s'affranchir toujours davantage des faits. On y dément chaque jour l'impératif catégorique formulé par le sociologue américain Daniel Patrick Moynihan:
"Vous avez droit à votre propre opinion, mais pas à vos propres faits."
Pour débattre, du moins dans le souci démocratique d'un monde et d'un bien communs, nous sommes supposés nous accorder un tant soit peu sur le réel et le factuel. La vérité des faits ne devrait pas être négociable: dans ce village ,combien y a-t-il eu de morts? de maisons détruites? Il faut y être pour savoir.
Aujourd'hui, pour des raisons politiques ou financières, les nouvelles chaînes d'info, en France comme ailleurs, dérivent parfois vers la culture permanente de l'éditorial indigné, du clash en plateau et de l'émotion forcée. Le plus souvent à mille lieues des faits.
Pour ne pas se laisser aller à croire que la Terre est plate, il est plus que jamais temps de défendre notre métier. Notre présence reste une garante majeure de la réalité. Et donc de la démocratie.
Toute l'intelligence artificielle qui, nous promet-on, saura débusquer demain les infox et les deep fakes, ces vidéos truquées qui font dire n'importe quoi à n'importe qui, ne remplacera jamais un(e) journaliste sur le terrain qui fait son travail intelligemment, honnêtement et courageusement.
Aux jeunes de répondre à ces nouveaux défis.
.../..."
Marine Jacquemin
Je repense à ces lignes du livre Je voulais voir la guerre écrit par ma grande amie romancière et photographe de guerre, Isabel Ellsen, partie trop tôt:
"Il y a devant ma porte, un homme confiant et souriant. Il a, dans sa tête, des promesses de bonheur [...] Viens, il fait beau, il fait doux, les gens se promènent main dans la main, il y a d'autres photos à faire, d'autres regards, d'autres sourires,, d'autres façons d'aimer, sans souffrir et sans mourir un peu, il y a des pays sans guerres,des nuits sans cauchemars, du sable sans la boue, des amours sans la haine, des valises sans angoisses, il ya la vie, viens, viens..."
Marine Jacquemin- extraits de "Mes guerres"-confidences d'une grand reporter-
Editions de l'Observatoire
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