« J’ai toujours souhaité croire que les grandes œuvres de l’esprit
étaient plus objectives que nous. Et ce sont elles qui nous jugeront.
Quelqu’un a dit fort justement que ce n’est pas nous qui lisons Homère,
regardons les fresques de Giotto, écoutons Mozart, mais Homère, Giotto
et Mozart qui nous regardent, nous écoutent et constatent notre vanité
et notre bêtise. Les pauvres utopistes, les débutants de l’histoire, les
incendiaires de musées, les liquidateurs du passé sont pareils à ces
insensés qui détruisent les œuvres d’art car ils ne peuvent leur
pardonner leur calme, leur dignité et leur froid rayonnement. »
Lee Miller dans la baignoire d'Hitler appartement de Munich photo de David E. Sherman
-1945-
David E. Sherman dans la baignoire de l'appartement d'Hitler à Munich. Photo de Lee Miller
-1945-
`L'oeil de Lee Miller" par Man Ray
Imrgard Seefried, chanteuse d'opéra dans una ria de Madame Butterfly, opéra de Vienne, Autriche,1945-photo de Lee Miller
Paul Eluard et Antony Penrose-Farleys house--Muddles Green-East Sussex-Angleterre 1951-photo de Lee Miller
les photos proviennent du livre: "Lee Miller photographies " de Antony Penrose
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«La religion fait peut être aimer Dieu mais rien n'est plus fort qu'elle pour faire détester l'homme et haïr l'humanité.»
"Mais voilà, il y a culture et culture, celle qui additionne des
connaissances, et celle plus courante qui additionne des carences"
" Tant que la terre tournera autour du soleil, tant que la vie, cette
folie douce, fréquentera l'homme, son antidote, cette folie furieuse, il
y aura des crimes, des criminels et des victimes. Et des deuils à n'en
plus finir. Et des complices. Et des spectateurs. Et des despotes qui se
lavent les mains de nos souffrances."
" Nous apprenons à faire une chose dans des circonstances difficiles, en
réfléchissant à la manière dont nous avons fait spontanément la même
chose dans des cas plus faciles."
John Stuart Mill
Une fois qu'elle existe.la photographie n'a rien de spontanée,
En perdant son mode d'emploi, on retrouve sa trace.
"Une question très importante a été soulevée concernant les idées
abstraites ou générales : sont-elles générales ou particulières quand
l’esprit les conçoit? Un grand philosophe a remis en question l’opinion
reçue sur ce point, et a affirmé que toutes les idées générales ne sont
rien que des idées particulières jointes à un certain terme, qui leur
donne une signification plus étendue, et qui leur fait rappeler à
l’occasion d’autres idées particulières qui leur sont semblables. Comme
je regarde cela comme l’une des découvertes les plus importantes et les
plus précieuses qui aient été faites ces dernières années dans la
république des lettres, je tâcherai ici de la confirmer par certains
arguments qui, je l’espère, la placeront au-delà de tout doute et de
toute controverse."
David Hume
" Ce qu’on ne peut pas dire,
il ne faut surtout pas le taire, mais l’écrire"
Jacques Derrida
" Je veux faire comprendre à mes petits élèves ce qu'est réellement leur
patrie. Et vraiment leur pays, pas un parti politique. Mais leur pays,
ce sont les arbres, les champs, la terre et non pas de grands mots qu'on
braille. J'ai bien réfléchi et je crois que nous sommes assez âgés
maintenant pour nous donner un Devoir. Ce sera le mien."
" Premièrement, je remarque que, bien que ces deux extrêmes doivent être
évités et qu’un juste milieu doive être l’objet d’une étude dans toutes
les productions, ce juste milieu ne se trouve pourtant pas en un point
précis mais admet une latitude considérable."
Des cris le réveillent mais il garde les yeux fermés. Deux hommes se querellent dans l'escalier en une langue qu'il ne connaît pas. une porte grince puis claque. L'immeuble semble vibrer soudain, résonner de toues ces respirations qui s'activent, de voix étouffées, de raclements de gorge, de toux, de musiques. Une femme rit, un petit enfant pleure. De l'eau cataracte dans une canalisation. Il écoute au plus loin qu'il peut l'écoulement épais et croit pouvoir suivre sa chute jusqu'à l'égout. Il imagine à cet instant toutes ces saletés qui sortent des corps, retenues pendant la nuit, et il sait bien que les humains se défont de leur fange, se purgent de ce qu'ils ont accumulé des heures durant, résultat de toutes leurs activités de la journée, puisque c'est à ça qu'ils se résument, de molles machines à fabriquer de la merde, il sait bien, lui, que tout le jour ils vaqueront sous leur masque avenant, drapés, enrobés dans leurs habits, déguisés en êtres civilisés, travestis pour le grand carnaval sordide, grands singes savants,, guenons rusées, tâchant de dominer leur état de rut permanent, leur violence, leurs rêves de puissance, leurs envies de meurtre, ces pulsions d'animaux qu'ils nomment amour, désir, ambition, ces mots qu'ils utilisent comme du papier hygiénique pour torcher leurs turpitudes. Tous les matins ils vidangent la fosse septique qu'ils s'appliquent à remplir chaque jour, heure après heure, en feignant d'ignorer ce qui macère en eux.
"Un jour ils sont venus te chercher toi aussi ils ne pouvaient pas te pardonner d’être la compagne d’un poète insoumis d’aimer un paria et de le soutenir de ta propre résistance Tu connus la nuit du bandeau Le souterrain de la Question tu entendis ces voix d’outre-humanité tonitruant menaces et sarcasmes tu sentis devant toi d’autres hommes (ô si peu hommes) que tu savais tortionnaires et assassins tu sentis près de toi d’autres hommes (un peu plus qu’hommes ordinaires) triés d’électrodes et de fouet mais le cœur intact ; Voilà il n’y plus rien à te cacher des multiples contrastes du pays du soleil et puis tu me revins
tu étais un peu pâle, amaigrie mais dans tes yeux il y avait une grande tache incandescente où se noyait un petit grain d’inquiétude Et quand tu es partie et que la nuit enleva les couches superficielles de ma fureur