Un jour marcher vers le couchant
En quête de rien
Eviter les creux sédentaires, cheminer au large
Toujours le plus au large du monde
Pour en extraire le plein centre
Prendre toujours le plus en marge
Faire le chemin à rebours des humanités
Négliger les champs fertiles et les rares maisons
N'emplir son regard que d'épurés
Et sillonner la lande intacte
Griffer le sol de son pas mûr
Le temps d'un instant suspendu
Risquer même l'immobilité
Pour une plus intense errance
Pour mieux capter l'âme des choses
Un jour marcher vers le couchant
Un jour se coucher dans le creux
D'un sentier de sable
Juste le temps de caresser une courbure
Avant de reprendre sa trace à travers l'herbe drue
Froisser les parfums de bruyère
Puis se jeter au rendez-vous avec soi-même
Découvrir la lumière telle une offrande
Là sur les lèvres du rivage
Tout contre les flancs de la mer
Cueillir la paix de l'éphémère
Le temps d'un instant suspendu
Risquer même l'immobilité
Pour une plus intense errance
Pour mieux capter l'âme des choses
Un jour marcher vers le couchant."
Môrice Bénin
Ouessant (souci)
Voilà bien la seule bonne idée qui a jamais jailli de l'humanité, cher jean-jacques.
RépondreSupprimerPardon de vous couper la parole, mais je vous le dis tout net : au lit !
C'est au retour de ma sieste que je réponds à votre missive, cher Marquis; je vous trouve un poil légèrement excessif concernant les bonnes idées du genre humain; j'en trouverais bien quelques autres me semble t-il mais comme disait le cher Gaston (autre doux rêveur) "M'enfin!" chacun cherche son lit à sa porte où un truc du genre...
RépondreSupprimerBelle semaine cher Blaise!
:-)