samedi 9 décembre 2023

on écrit avec ses ongles


" Vous avez vu dans la rue de très vieux couples inséparables qui se soutiennent en marchant ? C'est ça, la part du feu. Moins il reste de chacun, et plus il reste des deux…"
Romain Gary
 
 

" La vie est un tapis roulant qui ne s'arrête jamais, la vie est un verre d'eau dans lequel on se noie, la vie est un mur de prison sur lequel on écrit avec ses ongles, la vie est une poêle dans laquelle on frit."
Henri Calet
                                                
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 Découvert chez KUB
 

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                 Photo source: Kedistan

 

Si je dois mourir tu dois vivre pour raconter mon histoire pour vendre mes affaires pour acheter un morceau de tissu et des ficelles, (faites-le blanc avec une longue queue) pour qu'un enfant quelque part à Gaza en regardant le ciel dans les yeux en attendant son papa qui est parti en flèche... et qui n'a dit adieu à personne même pas à sa chair pas même à lui même voie le cerf-volant, mon cerf-volant que tu as fabriqué, s'envoler vers le ciel et penser un instant qu'un ange est là ramenant l'amour
Si je dois mourir que cla amène de l'espoir que ce soit un conte."
Refaat  Alareer
 
"Ne me secouez pas je suis plein de larmes."
Henri Calet

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 "Le vin console les tristes, rajeunit les vieux, inspire les jeunes et soulage les déprimés du poids de leurs soucis."
Lord Byron

"Qu'est ce que vous regardez ? C'est la carte routière? Non! C'est la carte des vins. c'est pour éviter les bouchons."
Raymond Devos
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                  GIF source

"Entre la peluche en forme de caca et le jeu qui consiste à retirer des objets coincés dans la morve de « Carlo Crado », on se demande si les fabricants de jouets ne prennent pas un peu les gosses d’aujourd’hui pour des demeurés. Un changement drastique : quelques années en arrière seulement, les demeurés étaient, sans nul doute, les fabricants eux-mêmes.

Inconscience ? Naïveté ? Recherche du profit à tout prix ? Beaucoup de questions se bousculent à la vue de certains jouets autrefois vendus en grande surface. L’un des plus célèbres se nomme « l’Atomic Energy Lab », un kit de petit chimiste commercialisé dans les années 50 aux États-Unis  A priori, rien d’exceptionnel : au contraire, quelle bonne idée que de pousser les enfants vers des études scientifiques ! Enfin, encore faudrait-il qu’ils arrivent à atteindre l’âge de se rendre à l’université : la boîte, produite à quelques milliers d’exemplaires, contenait en effet différents minéraux tels que du plomb, du zinc, du ruthénium, ou encore du polonium… Dans la même veine, cette fois en 2007, une étude de laboratoire américain révélait qu’une poudre de dépoussiérage d’empreintes digitales vendue dans une panoplie de détectives contenait de l’amiante. Tout simplement.

Politiquement incorrect

Outre les cancers bien emballés offerts par Papi et Mamie, le père Noël pouvait aussi vous récompenser d’avoir été sage toute l’année avec un aller-retour aux urgences pour une jolie brûlure au troisième degré. Loin des fours en plastique que l’on tente de vendre aujourd’hui aux petites filles pour leur apprendre à être une parfaite ménagère, les concepteurs des années 50 préféraient, eux, le vrai, le réel, pas la gnognotte qui se pète au moindre choc. Ainsi, de nombreux kits proposaient de créer différentes merdouilles, de l’insecte au soldat de plomb  en passant par du verre soufflé, avec un four miniature. Un vrai. Pouvant chauffer à plusieurs centaines de degrés. Contenu dans la boîte de jeu. Super idée !

En parlant de soldat, impossible de ne pas mentionner ici les figurines de la marque Atlantic. Trouvables dans les bureaux de tabac dans les années 70–80, ces petites figurines en plastique étaient garanties 100 % anti-politiquement correct. L’année 72 a ainsi été particulièrement inspirante : qui n’a jamais rêvé de voir son enfant jouer avec une figurine de Mussolini et de ses troupes fascistes « en hommage » à la marche sur Rome ?

À se demander si les figurines étaient destinées aux enfants ou à leurs grands-parents déçus de la chute du troisième Reich : un autre pack permettait ainsi de recréer l’arrivée au pouvoir d’Adolf Hitler, entouré de ses chemises brunes. Et puisqu’il en faut pour toutes les sensibilités, la marque proposait également des miniatures de Staline et Lénine en train de faire des discours ou encore de Mao, brandissant son Petit livre rouge  À noter que quitte à choisir, il vaut mieux brandir un livre qu’une tête décapitée comme le proposait une autre marque quelques années plus tard dans son pack de soldats tchétchènes.
 

Quelques années plus tôt, en 1969, alors que les Américains viennent de poser un pied sur la Lune, il fut désormais impensable pour les petits garçons de se prendre pour un chef d’État sans avoir une panoplie de fusées miniatures. Ça tombe bien, la société Monogram, avec l’approbation de Willy Ley, célèbre auteur scientifique s’il-vous-plaît, en commercialise tout un pack ! Encore mieux, dans la même boîte de jeu, on retrouve tous les missiles employés par l’armée américaine avec un petit livret explicatif de 32 pages qui nous apprend leur utilité en temps de conflit armé. Point bonus : l’entreprise, refusant de faire des jaloux au sein d’une même fratrie, proposait également à la vente un mobile pour nourrissons exclusivement composé de bombes et de missiles. On envierait presque les rêves des nouveau-nés de l’époque.

Un vaccin contre une grenouille

La guerre vous ennuie ? Heureusement, les grosses têtes du marketing ont pensé à tout. Dans les années 90, l’entreprise Berchet a commercialisé tout un tas de figurines estampillées « Médecins sans frontières ». Un achat altruiste : en échange d’une figurine sous le sapin, un vaccin était distribué à une population dans le besoin. Et pour faire craquer les petits Français, les commerciaux ont pensé à tout : chaque figurine avait sa petite histoire comme Abdou qui nécessite des soins immédiats après être « tombé dans un piège à gazelles » ou Samba, pauvre enfant mordu par un serpent. Poussant le réalisme jusqu’au bout des ongles, il est à souligner que, tandis que les médecins blancs semblent tous bien portants, les malades noirs, eux, sont en guenilles, les joues creusées et les côtes émaciées.

Et puisque le père Noël est vraiment une saloperie pourquoi, en plus des blessures, des maladies, et des figurines totalement déplacées, ne pas ajouter de la souffrance animale ? En 1971, alors que les jeux scientifiques étaient en plein essor, un développeur français décide de mettre en vente un kit permettant au gentil gosse qui le reçoit… de disséquer une grenouille et une cigale. Dans un reportage de l’INA, le responsable marketing semble avoir du mal à saisir la polémique qui s’ensuit à l’époque : « Disons que nous utilisons environ entre 50 et 100 000 grenouilles par an pour ce jeu. Mais ces grenouilles sont très bien traitées ! » Nous voilà rassurés !"
Lorraine Redaud source: Charlie Hebdo 
 
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