" Vous avez vu dans la rue de très vieux couples inséparables qui se
soutiennent en marchant ? C'est ça, la part du feu. Moins il reste de
chacun, et plus il reste des deux…"
Romain Gary
" La vie est un tapis roulant qui ne s'arrête jamais, la vie est un verre
d'eau dans lequel on se noie, la vie est un mur de prison sur lequel on
écrit avec ses ongles, la vie est une poêle dans laquelle on frit."
Si je dois mourir tu dois vivre pour raconter mon histoire pour vendre mes affaires pour acheter un morceau de tissu et des ficelles, (faites-le blanc avec une longue queue) pour qu'un enfant quelque part à Gaza en regardant le ciel dans les yeux en attendant son papa qui est parti en flèche... et qui n'a dit adieu à personne même pas à sa chair pas même à lui même voie le cerf-volant, mon cerf-volant que tu as fabriqué, s'envoler vers le ciel et penser un instant qu'un ange est là ramenant l'amour
Si je dois mourir que cla amène de l'espoir que ce soit un conte."
"Entre la peluche en forme de caca et le jeu qui consiste à retirer
des objets coincés dans la morve de « Carlo Crado », on se demande si
les fabricants de jouets ne prennent pas un peu les gosses d’aujourd’hui
pour des demeurés. Un changement drastique : quelques années en arrière
seulement, les demeurés étaient, sans nul doute, les fabricants
eux-mêmes.
Inconscience ? Naïveté ? Recherche du profit à tout prix ? Beaucoup
de questions se bousculent à la vue de certains jouets autrefois vendus
en grande surface. L’un des plus célèbres se nomme « l’Atomic Energy
Lab », un kit de petit chimiste commercialisé dans les années 50 aux
États-Unis
A priori, rien d’exceptionnel : au contraire, quelle bonne idée que de
pousser les enfants vers des études scientifiques ! Enfin, encore
faudrait-il qu’ils arrivent à atteindre l’âge de se rendre à
l’université : la boîte, produite à quelques milliers d’exemplaires,
contenait en effet différents minéraux tels que du plomb, du zinc, du
ruthénium, ou encore du polonium… Dans la même veine, cette fois en
2007, une étude de laboratoire américain révélait qu’une poudre de
dépoussiérage d’empreintes digitales vendue dans une panoplie de
détectives contenait de l’amiante. Tout simplement.
Politiquement incorrect
Outre les cancers bien emballés offerts par Papi et Mamie, le père Noël pouvait aussi vous récompenser d’avoir été sage toute l’année avec un
aller-retour aux urgences pour une jolie brûlure au troisième degré.
Loin des fours en plastique que l’on tente de vendre aujourd’hui aux
petites filles pour leur apprendre à être une parfaite ménagère, les
concepteurs des années 50 préféraient, eux, le vrai, le réel, pas la
gnognotte qui se pète au moindre choc. Ainsi, de nombreux kits
proposaient de créer différentes merdouilles, de l’insecte au soldat de
plomb en passant par du verre soufflé, avec un four miniature. Un vrai.
Pouvant chauffer à plusieurs centaines de degrés. Contenu dans la boîte
de jeu. Super idée !
En parlant de soldat, impossible de ne pas mentionner ici les
figurines de la marque Atlantic. Trouvables dans les bureaux de tabac
dans les années 70–80, ces petites figurines en plastique étaient
garanties 100 % anti-politiquement correct. L’année 72 a ainsi été
particulièrement inspirante : qui n’a jamais rêvé de voir son enfant
jouer avec une figurine de Mussolini et de ses troupes fascistes « en
hommage » à la marche sur Rome ?
À se demander si les figurines étaient destinées aux enfants ou à
leurs grands-parents déçus de la chute du troisième Reich : un autre
pack permettait ainsi de recréer l’arrivée au pouvoir d’Adolf Hitler,
entouré de ses chemises brunes. Et puisqu’il en faut pour toutes les
sensibilités, la marque proposait également des miniatures de Staline et
Lénine en train de faire des discours ou encore de Mao, brandissant son
Petit livre rouge
À noter que quitte à choisir, il vaut mieux brandir un livre qu’une
tête décapitée comme le proposait une autre marque quelques années plus
tard dans son pack de soldats tchétchènes.
Quelques années plus tôt, en 1969, alors que les Américains viennent
de poser un pied sur la Lune, il fut désormais impensable pour les
petits garçons de se prendre pour un chef d’État sans avoir une panoplie
de fusées miniatures. Ça tombe bien, la société Monogram, avec
l’approbation de Willy Ley, célèbre auteur scientifique s’il-vous-plaît,
en commercialise tout un pack ! Encore mieux, dans la même boîte de
jeu, on retrouve tous les missiles employés par l’armée américaine avec
un petit livret explicatif de 32 pages qui nous apprend leur utilité en
temps de conflit armé. Point bonus : l’entreprise, refusant de faire des
jaloux au sein d’une même fratrie, proposait également à la vente un
mobile pour nourrissons exclusivement composé de bombes et de missiles.
On envierait presque les rêves des nouveau-nés de l’époque.
Un vaccin contre une grenouille
La guerre vous ennuie ? Heureusement, les grosses têtes du marketing
ont pensé à tout. Dans les années 90, l’entreprise Berchet a
commercialisé tout un tas de figurines estampillées « Médecins sans
frontières ». Un achat altruiste : en échange d’une figurine sous le
sapin, un vaccin était distribué à une population dans le besoin. Et
pour faire craquer les petits Français, les commerciaux ont pensé à
tout : chaque figurine avait sa petite histoire comme Abdou qui
nécessite des soins immédiats après être « tombé dans un piège à
gazelles » ou Samba, pauvre enfant mordu par un serpent. Poussant le
réalisme jusqu’au bout des ongles, il est à souligner que, tandis que
les médecins blancs semblent tous bien portants, les malades noirs, eux,
sont en guenilles, les joues creusées et les côtes émaciées.
Et puisque le père Noël est vraiment une saloperie pourquoi, en plus
des blessures, des maladies, et des figurines totalement déplacées, ne
pas ajouter de la souffrance animale ?
En 1971, alors que les jeux scientifiques étaient en plein essor, un
développeur français décide de mettre en vente un kit permettant au
gentil gosse qui le reçoit… de disséquer une grenouille et une cigale.
Dans un reportage de l’INA, le responsable marketing semble avoir du mal à saisir la polémique qui s’ensuit à l’époque : « Disons
que nous utilisons environ entre 50 et 100 000 grenouilles par an pour
ce jeu. Mais ces grenouilles sont très bien traitées ! » Nous voilà rassurés !"
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