"Les fleurs poussent mieux dans le vide des pensées"
Sur RFI, l'écrivaine islandaise Audur Ava Olafsdottir déclare que si elle devait un jour s'exiler, elle s'installerait en Bretagne pour "regarder l'Islande en face".
"Lorsque le corps a épuisé ses ressources, ce sont les mots qui prennent le relais et je m'évertue, dans une course folle contre un sablier imaginaire, à trouver ceux qui pourraient me sauver."
Citations Audur Ava Olafsdottir
".../...Nous nous sommes fait voler les mots. Ils sont dénaturés, dévoyés, mutilés. Nous ne gagnerons pas la bataille des dévoiements, des calomnies et des bassesses: reste le choix d'^tre poète. Construisons un avenir poétique, c'est à dire exigeant-presque intransigeant- et exploratoire. Car, cela, nos adversaires ne savent pas le faire. A ce jeu de la vie, ils ont déjà perdu."
Aurélien Barrau
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"Pour analyser l’Antarctique et l’Arctique, des chercheurs français
voyagent gratuitement à bord d’un paquebot de luxe, parmi les touristes.
D’autres, eux, refusent. L’embarras est palpable au sein de la
communauté scientifique."
la suite de l'article de Juan Mendez chez: REPORTERRE
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Sur le gros do
d'un bateau quittant son port d'assemblage
pour aller se vendre ailleurs?
Faire grise mine comme le béton des survivances s'effritant sur sa base?
Tester l' équilibre dans la vase de profundis
lorsque les pieds quittent le sable?
Tomber dans le panneau Decaux deux mille ans après JC?
Les pouvoirs communiquent.
Chacun selon ses possibles
et le rendu d'un bureau à l'étude.
La pub envahit l'Art de plaire.
L'Europe brille de ses étoiles cirées
lustrées,et "bankable".
Le spectacle -partout à sa place- se rue et s'affiche en vitrine.
C'est ainsi:
le vent fait l'article
et sèche son linge au mat de misaine.
"La liberté est une étrange chose. Elle disparaît dès qu’on veut en
parler. On n’en parle jamais aussi bien que lorsqu’elle a disparu. Elle
semble, pour les écrivains en particulier, n’avoir qu’une seule et même
source, qui se divise aussitôt en rivières aux cours différents, et
souvent opposés.
(…)
Je ne sais ce que Max Gallo aurait pensé du moment où nous sommes, où la fièvre des commémorations nous tient, pendant que d’un autre côté le sens disparaît des institutions que notre histoire nous a léguées : une séparation des pouvoirs battue en brèche, les principes du droit criminels rongés sur leurs marges, la représentation abaissée, la confusion des fonctions et des rôles recherchée sans hésitation, les libertés publiques compromises, le citoyen réduit à n’être plus le souverain, mais seulement l’objet de la sollicitude de ceux qui le gouvernent et prétendent non le servir mais le protéger, sans que l’efficacité promise, ultime justification de ces errements, soit jamais au rendez-vous.
Non, je ne crois pas que ce disciple de Voltaire et de Hugo se réjouirait de l’état où nous sommes, chacun faisant appel au gouvernement, aux procureurs, aux sociétés de l’information pour interdire les opinions qui le blessent ; où chaque groupe se croit justifié de faire passer, chacun pour son compte, la nation au tourniquet des droits de créance ; où gouvernement et Parlement ensemble prétendent, comme si la France n’avait pas dépassé la minorité légale, en bannir toute haine, oubliant qu’il est des haines justes et que la République s’est fondée sur la haine des tyrans. La liberté, c’est être révolté, blessé, au moins surpris, par les opinions contraires.
Personne n’aimerait vivre dans un pays où des institutions généralement défaillantes dans leurs fonctions essentielles, celle de la représentation comme celles de l’action, se revancheraient en nous disant quoi penser, comment parler, quand se taire.
En un siècle d’histoire constitutionnelle, nous aurons vu se succéder le système des partis, le système de l’État, le système du néant. Gallo l’avait pressenti. Et comme il voyait bien que nous en étions à la fin responsables, et non les seuls gouvernants, il a cru que le patriotisme, dont il s’était proposé de ranimer la flamme, nous garderait d’un tel déclin en nous rendant en quelque sorte à nous-mêmes. J’aimerais pouvoir partager cette conviction. "
Discours de François Sureau, élu à l’Académie française à la place laissée vacante par la mort de Max Gallo, le jeudi 3 mars 2022 source BABELIO
(…)
Je ne sais ce que Max Gallo aurait pensé du moment où nous sommes, où la fièvre des commémorations nous tient, pendant que d’un autre côté le sens disparaît des institutions que notre histoire nous a léguées : une séparation des pouvoirs battue en brèche, les principes du droit criminels rongés sur leurs marges, la représentation abaissée, la confusion des fonctions et des rôles recherchée sans hésitation, les libertés publiques compromises, le citoyen réduit à n’être plus le souverain, mais seulement l’objet de la sollicitude de ceux qui le gouvernent et prétendent non le servir mais le protéger, sans que l’efficacité promise, ultime justification de ces errements, soit jamais au rendez-vous.
Non, je ne crois pas que ce disciple de Voltaire et de Hugo se réjouirait de l’état où nous sommes, chacun faisant appel au gouvernement, aux procureurs, aux sociétés de l’information pour interdire les opinions qui le blessent ; où chaque groupe se croit justifié de faire passer, chacun pour son compte, la nation au tourniquet des droits de créance ; où gouvernement et Parlement ensemble prétendent, comme si la France n’avait pas dépassé la minorité légale, en bannir toute haine, oubliant qu’il est des haines justes et que la République s’est fondée sur la haine des tyrans. La liberté, c’est être révolté, blessé, au moins surpris, par les opinions contraires.
Personne n’aimerait vivre dans un pays où des institutions généralement défaillantes dans leurs fonctions essentielles, celle de la représentation comme celles de l’action, se revancheraient en nous disant quoi penser, comment parler, quand se taire.
En un siècle d’histoire constitutionnelle, nous aurons vu se succéder le système des partis, le système de l’État, le système du néant. Gallo l’avait pressenti. Et comme il voyait bien que nous en étions à la fin responsables, et non les seuls gouvernants, il a cru que le patriotisme, dont il s’était proposé de ranimer la flamme, nous garderait d’un tel déclin en nous rendant en quelque sorte à nous-mêmes. J’aimerais pouvoir partager cette conviction. "
Discours de François Sureau, élu à l’Académie française à la place laissée vacante par la mort de Max Gallo, le jeudi 3 mars 2022 source BABELIO
Belle campagne et beau nuage
RépondreSupprimerBelle soiree Jj44
Belle soirée Frankie
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