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En hommage à Joël-Guy Batteux -"Jojo" pour les intimes,
ancien maire de Saint-Nazaire au pied marin, coriace jacobin mais pas bégueule décédé hier
Rencontre avec "La mauvaise troupe" à un marché de Noël alors qu'il était encore en exercice
Il y a quelques années Joël-Guy a coupé le: "Guy" de son blason personnel
On s'est demandé alors s'il n'était pas légèrement druide sur les bords, mais... on n'a jamais eu la réponse...
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" Pour l'instant ce bleu m'arrête comme une cataracte,
un hymen sur le mystère de la nuit. Tandis que la mer
se perd dans l'ardoise et que la terre ternit son vert,
tandis que les peines se résolvent en esprit de douleur,
les rochers se fondent en murs le long desquels roulent
des rues de goélands. J'attends l'obscur. Le soleil s'étiole
de tons orangés, la musique du vent passe en majeur
quand la vue régresse. L'immobilité est une symphonie
qui ne se relâchera pas jusqu'au retour du jour. On sait
que nul événement ne viendra lacérer la trame. On est
dans l'éternité."
un hymen sur le mystère de la nuit. Tandis que la mer
se perd dans l'ardoise et que la terre ternit son vert,
tandis que les peines se résolvent en esprit de douleur,
les rochers se fondent en murs le long desquels roulent
des rues de goélands. J'attends l'obscur. Le soleil s'étiole
de tons orangés, la musique du vent passe en majeur
quand la vue régresse. L'immobilité est une symphonie
qui ne se relâchera pas jusqu'au retour du jour. On sait
que nul événement ne viendra lacérer la trame. On est
dans l'éternité."
"La chambre de veille" LECTURE par Philippe Languille chez KUB
" Écrire sous la lumière : celle de la chambre de veille qui pleure sur le
balcon où je suis ; celle de la pleine lune qui pousse au ciel le cri
de l’étain ; celle du phare du Créac’h qui mouline l’espace d’horreurs
silencieuses ; celle du rayon vert de la corne de brume à l’œil immobile
d’insolence ; celle des autres phares : clignotements de Kéréon et de
Nividic, tandis que je me tiens sur le bord ouest, rougeoiement de la
Jument qui dit sa nuit d’enfer calme. Un porte-conteneurs parcourt
l’horizon en balance Roberval de lueurs fixes. Le vent d’est se lève en
allusions de plus en plus audibles et je sais que se prépare le départ
du trophée Jules Verne : coup d’envoi que je manquerai sans doute,
appelé ailleurs. Ainsi la vie est-elle cette succession de rendez-vous
ratés qu’on appelle des choix. Unidimensionnelle, elle nous piège
amoureusement en un lieu, en un temps et interdit les folies qui nous
arracheraient d’un corps en lambeaux."
Alexis Gloaguen extraits de: "La chambre de veille"
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