dimanche 6 décembre 2020

orteils randonnée

 
 
 
 

 
"Il manquera toujours un mot pour dire bleu
de ce bleu à l’instant près qui surgit du silence
ni bleu ni bleu poussé par la profondeur
ce soulèvement bleu-noir aux tuiles de clarté
cette toiture éblouissante aux brusques failles nuit
ces longs spasmes d’encre aux encolures jais
ces houles nuit courant les escaliers du jour
et qui retournent aux croulements de bave
et qui retombent aux déroulés d’écume
aux émincés turquoise aux lames de soleil
lorsque brassés de crus la mer s’ouvre outremer
il a de lentes brisés de vert aux boucles d’algues
des bleus crevés de violet des bleus gommés d’embruns
des bleus martelés par le vent écrasés par l’orage
des bleus fendus par les haches de l’air
la table dure des bleus venus blanchir aux franges
le bleu gros de cobalt le bleu léger d’absinthes
le bleu tressé par l’ombre et le bleu roulé noir
sous les verts transparents qui dégorgent leur lumière
avec ce durable indigo qui vous éclate près du coeur
dire bleu parce qu’on cède et parce qu’on oublie
nommer les bleus pour garder sur la langue
tout ce parler d’aveugle au goût bleuté par l’indicible"
Ludovic Janvier
Doucement avec l’ange (Gallimard) découvert dans: "Les carnets de Christiane Loubier"
 
 
 L'OFNI
please
l'OFNI
 
 

 
 

 
 

 
"C'est la lutte finale,
Un combat d'initiés.
Sont les perdants qui gagnent.
Nos dames émancipées.
Les médias sous le roi.
Mon peuple articulé.
D'un pantin au long bras.
Faut pas venir pleurer!
Allons enfants de la patrie,
Le jour de gloire est terminé.
Entre nous deux, la tyrannie.
Sous l'étendard, sang est levée.
Entendez-vous dans nos campagnes.
Mugir nos pauvres, de faim de froid?
Qu'ils viennent jusque dans vos bras.
Pleurer dans nos villes, nos sarcasmes.
Aux armes!
Aux armes, et caetera ...
Que veut cette horde de militaires,
De traîtres et de rois conjurés?
Quand ils nous traînent, quand ils nous traîtent,
De cons, de braves, de pauvres français.
Quoi ...?
Ces cohortes étrangères
Feraient la loi dans nos foyers?
Quoi ...?
Nos flics, soldats, mercenaires.
Alors qu'on est tous étrangers!
Aux armes!
Aux armes, et caetera ...
Hey!
Hey!
Hey ...!
Hey!
Hey!
Hey ...!
L'Etat comprime et la loi triche.
L'impôt se rit des malheureux.
Nul devoir ne s'impose aux riches.
Le droit du pauvre est un mot creux.
Des preuves qui s'ramassent à la pelle.
L'égalité n'existe pas.
Pas de droits sans devoirs, dit-elle.
Egaux à la naissance parfois.
Liberté lie bêtes et chérit.
Ceux qu'on la tune n'ont que l'odeur.
Amour sacré de la patrie.
Et la fraternité se meurt ...
Aux armes!
Aux armes, et caetera ...
Aux armes!
Aux armes, et caetera ...
C'est la lutte finale,
Un combat d'initiés.
Sont les perdants qui gagnent.
Nos dames émancipées.
Les médias sous le roi.
Mon peuple articulé.
D'un pantin au long bras.
Faut pas venir pleurer!
Aux armes!
Aux armes!
Faites entrer l'accusé!
Aux armes!
Aux armes!
Faites entrer l'accusé!"
Mellismell
 
 
 





 
                    photo Source

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...