Epitaphe
à la va -comme-je-te-pousse.
Chemin de traverse
quand l'averse
remplit la baignoire sur Loire
C''est pas encore
mais... presque;
Au fond du verre
la mer à boire
L'avenue de la Rép-étition générale
et son
courant d'air dans le sens de l'histoire.
C'est pas une manif, c'est une procession raillait un choeur adolescent
enfilant ses premiers bleus à l'âme
Histoire courte
Avec Mamie, j'aime bien
aller faire les courses à la Ruche.
La caissière, qui plaisante toujours , lui donne des timbres qu'elle collera soigneusement ensuite
dans un catalogue, ouvert sur la table de la cuisine.
On peut ainsi gagner des cadeaux.
Plus on attend, plus ils sont beaux.
Des draps, des couvertures, serviettes de table
mouchoirs de Cholet...
" Il y a toujours une ville, des traces de poètes
Qui ont croisé leur destinée entre ses murs
L’eau coule un peu partout, ma mémoire murmure
Des noms de ville, des noms de gens, trous dans la tête
Et c’est toujours la même histoire qui recommence,
Horizons effondrés et salons de massage
Solitude assumée, respect du voisinage,
Il y a pourtant des gens qui existent et qui dansent.
Ce sont des gens d’une autre espèce, d’une autre race,
Nous dansons tout vivants une danse cruelle
Nous avons peu d’amis mais nous avons le ciel,
Et l’infinie solitude des espaces;
Le temps, le temps très vieux qui prépare sa vengeance,
L’incertain bruissement de la vie qui s’écoule
Les sifflements du vent, les gouttes d’eau qui roulent
Et la chambre jaunie où notre chambre s’avance." Michel Houellebecq - lu chez: "Lézardes et Murmures."
Qui ont croisé leur destinée entre ses murs
L’eau coule un peu partout, ma mémoire murmure
Des noms de ville, des noms de gens, trous dans la tête
Et c’est toujours la même histoire qui recommence,
Horizons effondrés et salons de massage
Solitude assumée, respect du voisinage,
Il y a pourtant des gens qui existent et qui dansent.
Ce sont des gens d’une autre espèce, d’une autre race,
Nous dansons tout vivants une danse cruelle
Nous avons peu d’amis mais nous avons le ciel,
Et l’infinie solitude des espaces;
Le temps, le temps très vieux qui prépare sa vengeance,
L’incertain bruissement de la vie qui s’écoule
Les sifflements du vent, les gouttes d’eau qui roulent
Et la chambre jaunie où notre chambre s’avance." Michel Houellebecq - lu chez: "Lézardes et Murmures."
Tous les chemins ici-bas partent de l'émotion et mènent à l'émotion-Rome n'est qu'une escale!
" Toute la beauté tient dans l'éloge d'un lieu non atteint. L'utopie est, justement, la part de ce rêve que l'homme n'est pas encore préparé à vivre.
Ou à revivre, si je m'en tiens à la parole de ce conte hindou:
Autrefois, dit une vieille légende, tous les hommes étaient des dieux. Mais ils abusèrent tellement de leur divinité que Brahma, le maître des dieux, décida de leur ôter le pouvoir divin et de le cacher à un endroit où il leur serait impossible de le trouver. Le grand problème fut de choisir une cachette.
L'assemblée des dieux mineurs convoquée à un conseil pour résoudre ce problème proposa:
"Enterrons la divinité de l'homme dans la terre."
Brahma répondit : "Non, cela ne suffit pas, car l'homme creusera et la trouvera."
Alors l'assemblée répliqua: "Dans ce cas, jetons la divinité dans le plus profond des océans."
Mais Brahma répondit à nouveau: "Non, car tôt ou tard, l'homme explorera les profondeurs de tous les océans, et il est certain qu'un jour il la trouvera et la remontera à la surface."
Alors l'assemblée conclut qu'il ne semblait pas exister un endroit que l'homme ne puisse atteindre un jour.
Ainsi l'ordonnateur Brahma décida de cacher la divinité de l'homme au plus profond de lui-même, car, pensa-t-il, "c'est le seul endroit où il ne pensera jamais à la chercher".
Et depuis, conclut la légende, l'homme explore, escalade, étudie, plonge et creuse à la recherche de quelque chose qui se trouve en lui.
Malgré nos connaissances accumulées dans les domaines scientifiques, politiques, économiques, sociaux, etc; il est remarquable de constater aujourd'hui à quel point nous manque l'essentiel: plus que jamais l'homme peine à vivre son humanité. Plus que jamais nous demeurons à la lisière de l'immense parcelle qu'est la vie-la vie, cette offrande qui chaque matin renouvelle ses énigmes et ses merveilles, afin que nul être ne puisse la conquérir entièrement.
Mais comment nous éloigner de ce qui nous éloigne du sens de la vie?
Afin que nous nous approchions de nous-mêmes, de ce moment divin caché en nous? Toute question n'est pas promesse de réponse. Cependant il est temps que l'homme veille sur la fragile beauté de l'univers qui l'entoure- car le monde entier repose sur les genoux d'une fourmi.
Par temps d'extrême obscurité, c'est tout naturellement que l'homme s'en tient uniquement aux bruits de son coeur pour éviter l'égarement et cheminer.
Etant donné que le coeur bat dans la langue de l'émotion, elle est, par conséquent, la première peau, la première cellule, le premier sang, le premier neurone de l'homme. Il n'est donc pas juste, comme il est enseigné, que l'intelligence soit au-dessus de l'émotion. tout les chemins ici-bas partent de l'émotion et mènent à l'émotion-Rome n'est qu'une escale!
Entre l'âme et la pensée, les battements du coeur acheminent la bonté de l'existence, l'harmonie, la promesse de l'équilibre du pouvoir dire...
L'étoile de l'homme réside dans l'enclos ouvert de son coeur, nulle autre part! Parole de poète."
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