Faire un crochet
par la côte.
Brise-Bise
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28 juin journée nationale des sauveteurs en mer
Des mains à tout faire
Des mains pour se taire
Des mains, l'Histoire
Deux mains et
un autre jour
Des mains qui se font la paire
dans les arabesques,
une danse sans parole,
tellement parlante.
Deux mains pour se dire, se retenir
d'en venir aux mains.
Des mains habillées
Des mains déshabillées
Deux mains sans visage,
s'envisagent
Des mains tenant
leur monde
Des mains tendues
Des mains s'agrippent
elles vous en prient
Deux mains s'échinent
Des mains gerçures
aux mains tout-terrain.
Deux mains
le coeur sur la main,
la main dans le sac
Des mains à la pâte
Demain sera toujours deux mains
Une main heureuse. Une main verte
Deux mains qui prennent la tasse,
des mains qui se mouillent
Deux mains gauches,
adroites
à faire
des pieds et des mains
Une main à la poche
prenant son courage à demain,
poil dans la main?
Des mains qui se cherchent
"Pour chacun une bouche deux yeux
deux mains et deux jambes
Rien ne ressemble plus à un homme
qu’un autre homme
Alors
entre la bouche qui blesse
et la bouche qui console
entre les yeux qui condamnent
et les yeux qui éclairent
entre les mains qui donnent
et les mains qui dépouillent
entre les pas sans trace
et les pas qui nous guident
où est la différence
la mystérieuse différence ?"
Jean-Pierre Siméon "La différence"
"Un poète investit
l'impermanence,
se soumet à l'hiver glacial,
se réchauffant au thé matinal,
tandis que le vent souffle
une vision.
Il médite, réfléchit, tourne
un stylo dans la main.
Dans le silence des langues,
c'est l'heure du courage,
moment précieux pour aller
de l'avant.
Voir cela et créer, c'est partout
où vous êtes,
présence s'engageant
dans la lumière,
écritures sur l'injonction
de l'âme.
Seule dans une pièce..."
Carolyn Carlson- Traduction:Véronique Cassarin-Grand/Jean-Pierre Siméon.L'OBS n°2902
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photo source: KEDISTAN
Objection de Conscience en Turquie : “une mort civile”
"Les 47 Etats membres du Conseil de
l’Europe, par l’entremise de leurs ministres des Affaires étrangères
réunis en conseil ont de nouveau étudié la question de l’objection de
conscience.
Ils ont à nouveau mis en
garde le gouvernement turc. Ce dernier s’est pourtant bien gardé de
répondre au Conseil de l’Europe, chargé de suivre l’application des
décisions de la Cour européenne des Droits de l’Homme (CEDH), comme à
son habitude.
En 2006, après la
décision de détention de l’objecteur de conscience Osman Murat Ülke, la
CEDH avait déjà déclaré le fait comme une violation de la Convention
européenne des Droits de l’Homme
En
Juin 2012, les décisions de juridictions, qui incluent mandats d’arrêt,
détention provisoire et peines d’emprisonnement, avaient été
considérées comme des “traitements inhumains” par la CEDH, qui avait
reporté une violation de l’article 3 de la Convention, qui vise à lutter
contre la torture et les traitements inhumains.
Depuis
ces constats, rien n’a changé et il n’y a pas eu de nouvelles
réglementations en Turquie, ce qui rend toujours aussi difficile la vie
des objecteurs de conscience. Comme l’exprimait Osman Murat Ülke pendant
son procès, ce que les objecteurs de conscience expérimentent est la
“mort civile”. Les objecteurs de conscience sont privés de liberté, de
droit de circulation et du droit au logement, droits pourtant
fondamentaux de tous les citoyens. Leur droit d’acheter un logement ou
de continuer à vivre dans le même logement n’est pas respecté. Ils n’ont
même plus le droit de travailler ni comme fonctionnaire, ni dans le
secteur privé, ni d’accéder à la protection sociale, suite à des
déclarations récentes du Ministère de la Sécurité Nationale.
Particulièrement
au cours de ces dernières années, les objecteurs de conscience ont été
condamnés à payer des amendes fiscales. Quand ils ne peuvent pas les
payer, leurs comptes bancaires sont bloqués. Dans cette situation, les
objecteurs de conscience ne sont pas en mesure d’ouvrir des comptes
bancaires et ils doivent trouver des solutions alternatives.
Osman
Murat Ülke a été condamné à 701 jours d’emprisonnement. Il est à
présent libre, mais il y a toujours un risque qu’il soit à nouveau
arrêté, puisque le gouvernement turc n’a mis en place aucune nouvelle
réglementation concernant les objecteurs de conscience.
Şendoğan
Yazıcı est actuellement en cours de jugement dans le cadre de l’article
53/1 du Code Pénal turc. S’il est condamné, il sera privé du droit de
travailler comme fonctionnaire ou dans le secteur privé, de voter, et
d’autres droits fondamentaux . Il ne pourra plus appartenir à une
organisation de toute nature, politique ou non gouvernementale. En
somme, les objecteurs de conscience sont condamnés à être privé de leurs
libertés dans tous les aspects de la vie quotidienne. La mentalité du
gouvernement turc est la suivante : “Soit vous êtes soldat, soit vous
payez, soit vous quittez le pays.»
En
conséquence, des dizaines d’objecteurs de conscience ont été contraints
de quitter la Turquie pour se réfugier à l’étranger au cours des
dernières années, et il y en aura encore beaucoup d’autres. Si des
réglementations plus favorables ne sont pas mises en place en Turquie,
les difficultés qu’ils rencontrent continueront d’exister.
Le
Conseil de l’Europe, dont la Turquie est membre depuis sa fondation,
rappelons-le, ne fait donc à nouveau, par cette récente mise en garde,
qu’exhorter la Turquie à respecter sa signature et ses engagements."
Ercan Aktas-KEDISTAN||||||||||||||||||||||||||||||||||{{{{{{{{{{{{{{
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