samedi 23 mai 2020

il n'y a pas d'ailleurs où guérir d'ici



Le vent fraîchit.
Les joues des voiles se gonflent.
Va ou le vent te mène... va
soufflait la barbe à papa depuis son poste d'observation,
toujours le même.
Tu te rappelles?
Au pied du vieux  mur qui rouille.
 face à la baie
" Belle dans la nuit claire des voiles
Oublie le gouvernail,
Va où le vent te mène,
Va où le vent te mène,
Va où le vent te mène, va"

De toute façon, elle saurait revenir.
avec le cairn que nous avions formé
au printemps, sur la grève.
Cette fois,
elle ne pourrait plus se perdre,
plus jamais. 

(en italique: Angelo Branduardi (le pauvre -NDC))




«On ne découvre une saveur aux jours
que lorsqu’on se dérobe à l’obligation d’avoir un destin.»

Emil Cioran 

 
« Les mots ne sont que les fragments découpés d’un ensemble qui leur est antérieur. »
Paul Claudel
                              

« Penser, c’est dire non. Remarquez que le signe du oui est d’un homme qui s’endort ; au contraire le réveil secoue la tête et dit non. Non à quoi ? Au monde, au tyran, au prêcheur ? Ce n’est que l’apparence. En tous ces cas-là, c’est à elle-même que la pensée dit non. Elle rompt l’heureux acquiescement. Elle se sépare d’elle-même. Elle combat contre elle-même. Il n’y a pas au monde d’autre combat. Ce qui fait que le monde me trompe par ses perspectives, ses brouillards, ses chocs détournés, c’est que je consens, c’est que je ne cherche pas autre chose. Et ce qui fait que le tyran est maître de moi, c’est que je respecte au lieu d’examiner. Même une doctrine vraie, elle tombe au faux par cette somnolence. C’est par croire que les hommes sont esclaves. Réfléchir, c’est nier ce que l’on croit. Qui croit ne sait même plus ce qu’il croit. Qui se contente de sa pensée ne pense plus rien. »
Alain (Emile-Auguste Chartier)


« Il n’y a pas d’ailleurs où guérir d’ici. »
Eugène Guillevic




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Envoyé par: "Des mots de minuit"




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Plus d'infos chez: "VILLAGE"

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Sur ARTE TV-les années 68- première partie:"La vague" (1965-1969) mardi 26 mai- 22h25

  deuxième partie: "L'explosion" (1970-1975) mercredi 27 mai à 0h00 

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"Pour qui, comment quand et pourquoi ?
Contre qui ? Comment ? Contre quoi ?
C’en est assez de vos violences.
D’où venez-vous ?
Où allez-vous ?
Qui êtes-vous ?
Qui priez-vous ?
Je vous prie de faire silence.
Pour qui, comment, quand et pourquoi ?
S´il faut absolument qu’on soit
Contre quelqu’un ou quelque chose,
Je suis pour le soleil couchant
En haut des collines désertes.
Je suis pour les forêts profondes,
Car un enfant qui pleure,
Qu´il soit de n’importe où,
Est un enfant qui pleure,
Car un enfant qui meurt
Au bout de vos fusils
Est un enfant qui meurt
Que c’est abominable d’avoir à choisir
Entre deux innocences
Que c’est abominable d’avoir pour ennemis
Les rires de l’enfance.

Pour qui, comment, quand et combien ?
Contre qui ? Comment et combien ?
À en perdre le goût de vivre,
Le goût de l’eau, le goût du pain
Et celui du Perlimpinpin
Dans le square des Batignolles
Mais pour rien, pour presque rien,
Pour être avec vous et c’est bien
Mais pour une rose entrouverte,
Et pour une respiration,
Et pour un souffle d´abandon,
Et pour un jardin qui frissonne.

Ne rien avoir, mais passionnément,
Ne rien se dire éperdument,
Mais se donner avec ivresse
Et riche de dépossession,
N’avoir que sa vérité,
Posséder toutes les richesses,
Ne pas parler de poésie,
Ne pas parler de poésie
En écrasant les fleurs sauvages
Et faire jouer la transparence
Au fond d’une cour au murs gris
Où l’aube n’a jamais sa chance.

Contre qui, ou bien contre quoi ?
Pour qui, comment, quand et pourquoi ?
Pour retrouver le goût de vivre,
Le goût de l’eau, le goût du pain
Et celui du Perlimpinpin
Dans le square des Batignolles.
Et contre rien, contre personne,
Contre personne et contre rien,
Mais pour une rose entrouverte,
Mais pour une respiration,
Mais pour un souffle d’abandon
Et pour ce jardin qui frissonne.

Et vivre, vivre passionnément,
Et ne combattre seulement
Qu’avec les feux de la tendresse
Et, riche de dépossession,
N’avoir que sa vérité,
Posséder toutes les richesses,
Ne plus parler de poésie,
Ne plus parler de poésie
Mais laisser vivre les fleurs sauvages
Et faire jouer la transparence
Au fond d’une cour aux murs gris
Où l’aube aurait enfin sa chance.

Vivre,
Vivre
Avec tendresse,
Vivre
Et donner
Avec ivresse !"

Barbara





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