mercredi 11 décembre 2019

dans mon rétroviseur



La nuit prêtant son oreille compère aux cris du silence, l'oeil battant paisible les rythmes d'un coeur de lune, je me suis appuyé un moment contre son épaule nue et fraîche qui mêlait à l'herbe mouillée, les vapeurs de l'océan et mes pas de solitude sur un carrelage symétrique. La rumeur avait filé sans demander son reste en sachant très bien qu'une fois passée, elle laisserait forcément un souvenir comme le sillage cotonneux d'un navire et la houle qui l'accompagne. Pour l'heure, chacun avait retrouvé place et fonction dans le grand -je- des illusions, du devant de la scène aux anonymes coulisses.



 C'est un jardin d'automne en attendant l'hiver
un jardin des plantes et qui se planque en faisant le dos rond,
sous la pluie océane en douce et demi-sel.
La nature a rangé ses costumes trop voyants
Il lui reste à attendre des instants plus propices,
pour croitre et multiplier comme disait la chanson,
et s'éponger sans chaleur apparente
mais l'émotion demeure sous la terre fertile
à ses souhaits.
C'est un jardin qui s'accroche aux branches,
distingué sous la rafale,
délicat aux intempéries, conjuguant le gris anthracite et travaillant au noir avec distinction.
C'est un jardin guère prétentieux qui fait front à la mer et demande son reste d'envolée lyrique et de gorge dénudée.
C'est un jardin qui roule et tangue,
à force d'avoir des pieds en sous-entendu marin.
Quand il tombe averse il se relève toujours et sourit de plus belle, à l'avenir et la saison clémente qui attendra tranquillement l'année prochaine;
Si tout veut bien.
C'est un jardin présentement en service minimum
qui prend des cours de grève
à bon marché,
se fait porter pâle pour se mettre au vert.
C'est un jardin public-relation,
au siècle des lumières et sa perfide Albion.
C'est un jardin qui s'adapte et n'en pense pas moins...


Un jardin si le coeur nous en dit



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Le monsieur dans le poste:



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"il faut non pas se poser mais se déposer;
faire un acte de déposition, au sens où l'on parle de rois déposés.
Cette déposition de la souveraineté par le moi, c'est la relation sociale avec autrui." 
Emmanuel Levinas






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Dans le journal (Marianne): 






"Encore un jour à se lever En même temps que le soleil La face encore un peu poquée D'mon 4h de sommeil yeah J'tire une couple de puffs de clope Job done pour les vitamines Pis un bon café à l'eau de moppe Histoire de s'donner meilleure mine Yeah J'prend le Florida Turnpike Pis demain soir j'ta Montmagny Non trucker s'pa vraiment l'Klondike Mais tu vois du pays Yeah Surtout que ça te fait réaliser Que derrière les beaux paysages Y'a tellement d'inégalités Et de souffrance sur les visages La question que j'me pose tout le temps Mais comment font tous ces gens Pour croire encore en la vie Dans cette hypocrisie C'est si triste que des fois Quand je rentre à la maison Et que j'park mon vieux camion J'vois toute l'Amérique qui pleure Dans mon rétroviseur Moi je traîne dans ma remorque Tous les excès de mon époque La surabondance surgelée, shootée suremballée, Yeah Pendant que les voeux pieux passent dans le beurre Que notre insouciance est repue C'est dans le fond des conteneurs Que pourront pourrir les surplus La question que j'me pose tout le temps Mais que feront nos enfants Quand il ne restera rien Que des ruines et leur faim C'est si triste que des fois Quand je rentre à la maison Et que j'park mon vieux camion Je vois toute l'Amérique qui pleure Dans mon rétroviseur Sur l'interstate-95 Partent en fumée tous mes rêves Un char en feu dans une bretelle Un accident mortel Yeah Et au milieu de ce bouchon Pas de respect pour la mort Chacun son tour joue du klaxon Tellement pressé d'aller nulle part La question que j'me pose tout le temps Mais où s'en vont tous ces gens Y'a tellement de chars partout Le monde est rendu fou C'est si triste que des fois Quand je rentre à la maison Et que j'park mon vieux camion Je vois toute l'Amérique qui pleure Dans mon rétroviseur Un autre truck-stop d'autoroute Pogné pour manger d'la schnoutte C'est vrai que dans la soupe du jour Y'a pu tellement d'amour yeah On a tué la chaleur humaine Avec le service à la chaîne À la télé un autre malade Vient d'déclencher une fusillade La question que j'me pose tout le temps Mais comment font ces pauvres gens Pour traverser tout le cours D'une vie sans amour C'est si triste que des fois Quand je rentre à la maison Pis que j'park mon vieux camion Je vois toute l'Amérique qui pleure Dans mon rétroviseur Rien n'empêche que moi aussi Quand j'roule tout seul dans la nuit J'me demande des fois ce que je fous ici Pris dans l'arrière-pays yeah J'pense à tout c'que j'ai manqué Avec Mimi pi les deux filles Et j'ai ce sentiment fucké D'être étranger dans ma famille La question que j'me pose tout le temps Pourquoi travailler autant M'éloigner de ceux que j'aime Tout ça pour jouer la game C'est si triste que des fois Quand j'suis loin de la maison Assis dans mon vieux camion J'ai toute l'Amérique qui pleure Quelque part au fond du coeur"
Les cowboys fringants 


 
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 Retraitons, retraitons...il en restera toujours quelque chose:

illustrations découvertes chez: "Le journal de Jane"
et chez: "Les déraisons du Docteur Burz"







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Découvert chez: "Tout est littérature (et même le reste)" 
et
chez: "Ma petite boite à musique"




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