"J'allume
les sept lampes de la chambre et bientôt toute la maison
(les arbres noirs seront trempés)
j'attends que disparaisse
ou que réapparaisse
les vestiges s'effondrent et la mer se referme
les vagues redeviennent (j'ai le cour inchangé)
...
...
Dehors le chemin descend vers le chemin qui suit
on marche sur des pierres dur de frêles galets
très vite c'est la pluie
et la grêle et le vent
...
...
La mer est là où j'arrive je ne sais pas
je suis sorti
il n'y a que la mer
devant la mer il y a (c'est tout l'amour caché)
...
...
Il n'est pas davantage de fenêtres aux seules maisons d'en face les mots ne veulent rien de plus
...
choses de l'oubli.
La rime (avec le vent).
L'autre nom (de votre solitude).
L'immense nuit même s'y apaise.
jusqu'à de plus sombres degrés
Seule et inchangée à la vigie du phare.
Ma tête, mon bocal, mon oursin.
Fracas de l'étrave (falaise de craie).
Une huitre (fermée).
...
...
saisons
car en automne allons-nous-en
car en hiver sombre printemps car au printemps car en été
la mer
écrite avec les yeux
plate sous la main
ensoleillée (comme un lieu de fiction)
est un autre poème
la mer
sous le soleil s'assombrit
la mer
les sandalettes (oubliées ce matin-là)
la mer
m'emporte moi
comme le temps
comme le vent
..."
Eric Sautou extraits de: Une infinie précaution"Editions Flammarion
"Quand la nuit ne la regarde,Jules Supervielle
La mer n’est plus la mer,
Elle est ce que nous sommes
Lorsque nul ne nous voit.
Elle a d’autres poissons,
D’autres vagues aussi.
C’est la mer pour la mer
Et pour ceux qui en rêvent
Comme je fais ici."
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Vivons les Îles
LES ÎLES DU PONANT
Ô sentes,
RépondreSupprimerÔ venelles,
Grand large !
(Et mes houbistes conspirations, naturellement.)
L'automne et ses humeurs dorées
SupprimerEncore une fois la magie du paisible.
Belle journée cher Marquis.
:-)