mercredi 4 juillet 2018

La linea orizzontale ci spinge verso la materia, quella verticale verso lo spirito


"En réalité, nul ne sait lorsqu'il le vit qu'il s'agit là du moment le plus heureux de sa vie.
Lors de grands moments d'allégresse, certains peuvent sans doute penser (et affirmer) en toute bonne foi que c'est "maintenant" qu'ils vivent ce moment en or de leur existence.
Cependant, dans un coin de leur tête, ils croient qu'ils vivent encore un nouveau bonheur, plus grand, plus beau que celui-ci. Car de même que personne (notamment dans son jeune âge) ne pourrait poursuivre sa vie en pensant que dorénavant tout ira de mal en pis, quiconque ayant obtenu un bonheur assez grand pour se dire que c'était le moment le plus heureux de sa vie reste assez optimiste pour envisager un bel avenir."
Orhan Pamuk "Le musée de l'innocence"






Poussez-vous  que je m'y blette

-Alors ça pousse?
Et vous, ça pouce?   
                          







         photo source: Toile





"La vie s'écoule, la vie s'enfuit
Les jours défilent au pas de l'ennui.
Parti des rouges, parti des gris
Nos révolutions sont trahies.

Le travail tue, le travail paie,
Le temps s'achète au supermarché.
Le temps payé ne revient plus
La jeunesse meurt de temps perdu.

Les yeux faits pour l'amour d'aimer
Sont le reflet d'un monde d'objet.
Sans le rêve et sans réalité
Aux images nous sommes condamnés.

Les fusillés, les affamés
Viennent vers nous du fond du passé.
Rien n'a changé mais tout commence
Et va mûrir dans la violence.

Brûlez* repères de curés
Nids de marchands, de policiers,
Au vent qui sème la tempête
Se récoltent les jours de fête.

Les fusils vers nous dirigés
Contre les chefs vont se retourner.
Plus de dirigeants, plus d'état
Pour profiter de nos combats.

[La vie s'écoule, la vie s'enfuit
Les jours défilent au pas de l'ennui.
Parti des rouges, parti des gris
Nos révolutions sont trahies."

 Raoul Vaneigem



                 photo source: Toile

"Quelle jouissance de ne rien faire, paresser, se prélasser, flemmarder ou tirer sa flemme – le vocabulaire à l’éloge de la paresse est d’une infinie richesse – ne pas en ficher une rame. Savoureux ! Ou encore, un mot qu’elle affectionnait particulièrement, « s’acagnarder », aux sonorités gasconnes, un rien vulgaire dans les « a », les « gna », qui sonnent gras là-bas, mais tellement imagés… Il est tout acagnardé par la fainéantise, ce gafet !… Pourtant, aucun n’avait autant de charme que l’Italien « fare niente ».
Souvenirs de farniente mâtinés d’ennui, dans le jardin ensoleillé. Parfois on s’embêtait ferme et on se débrouillait avec ça. Les parents vous renvoyaient à votre désœuvrement, en se moquant – prends un marteau et tape-toi sur les doigts ! – Stupide ! – mais ne se mêlaient pas d’essayer de vous désennuyer. Arrête de te morfondre ! Trouve-toi un centre d’intérêt ! Occupe-toi ! Il ne manque pas de choses à faire ! Fais un peu preuve d’imagination !
On baillait, on traînait, l’air morne et désolé, abattu, ne sachant que faire de sa peau, on changeait de place, on observait un moment les adultes, agacés mais gentils, qui s’empressaient de vous rabrouer, l’air goguenard. On apprenait à s’ennuyer, « pourvu que ce soit intelligemment »…
On finissait par tourner les talons, prendre un bouquin, ou aller faire un tour de vélo. Pas de piscine, on apprenait à nager dans la rivière, près du barrage. Pas de téléphone, pas de télé, encore moins de jeux vidéo. Des jeux de société, le jacquet, les dominos, les dames, les cartes, un Monopoly d’enfer.
Le plus souvent, on parait à ces moments de désœuvrement en prévoyant des jeux que l’on s’inventait à plusieurs. Il y avait un coin, dans le jardin, clos par des haies, où l’on allait s’asseoir sur un banc de pierre moussu pour y palabrer, y préparer des mises en scène, car on donnait des représentations théâtrales. On y tendait des bâches, de vielles couvertures dégotées au fond du garage ou du grenier, on jouait la comédie.
Cyrano de Bergerac (Edmond Rostand, 1897) était la pièce favorite de notre répertoire. Nous avions appris la célèbre tirade du nez. Elle se souvenait encore de ce long et énorme « hippocampéléphantocamélos », cent fois répété.
L’ennui faisait partie de la vie, et l’enrichissait en encourageant l’imagination, la créativité."
 Anne-Marie Echard-Fournier extrait de: "Lété en ce jardin"






                             photo source: Toile


"Je me demande si vous partagez l'opinion selon laquelle la lecture attendrit ceux qui la pratiquent,
alors que l'écriture produit l'effet inverse.
il faut s'endurcir pour écrire, vous ne croyez pas?"
" La reine des lectrices" - Alan Bennett

   "  Les gens sont les mêmes dans la lecture que dans la vie : égoïstes, avides de plaisir et inéducables. Il n’appartient pas à l’écrivain de se lamenter sur la médiocrité de ses lecteurs mais de les prendre tels qu’ils sont."
Les Combustibles - Amélie Nothomb





" Come un branco di lupi
che scende dagli altipiani ululando
o uno sciame di api
accanite divoratrici di petali odoranti
precipitano roteando come massi da
altissimi monti in rovina.

Uno dice che male c'è
a organizzare feste private
con delle belle ragazze
per allietare primari e servitori dello stato?
non ci siamo capiti
e perché mai dovremmo pagare
anche gli extra a dei rincoglioniti?

Che cosa possono le leggi
dove regna soltanto il denaro?
la giustizia non è altro che una pubblica merce
di cosa vivrebbero
ciarlatani e truffatori
se non avessero moneta sonante da gettare come ami fra la
gente.

La linea orizzontale
ci spinge verso la materia,
quella verticale verso lo spirito

Inneres auge, das innere auge

Con le palpebre chiuse
s'intravede un chiarore
che con il tempo e ci vuole pazienza,
si apre allo sguardo interiore

Inneres auge, das innere auge

La linea orizzontale ci spinge verso la materia,
quella verticale verso lo spirito.
la linea orizzontale ci spinge verso la materia,
quella verticale verso lo spirito.

Ma quando ritorno in me,
sulla mia via, a leggere e studiare,
ascoltando i grandi del passato
mi basta una sonata di Corelli,
perché mi meravigli del creato!"



 


 en lire plus

 "L'école, c'est autre chose. Ils gèrent trop d'enfants en même temps. Alors ils automatisent, ils ramènent à des principes quasi industriels, mais le meilleur moyen d'apprendre, c'est la contagion du bonheur que procure la lecture."
Complètement cramé ! - Gilles Legardinier


    " Que cherchons-nous en lisant des romans ? La vie d’un autre, les vies de ceux dont nous séparent des conventions, des respects, des timidités, des ignorances et aussi, très souvent, l’argent et la naissance qui ouvrent tant de portes ? Chaque lecteur a sa propre lecture, intrinsèquement semblable à son égo."
Lettres de château - Michel Déon





Programme 

 "J'ai du mal à me représenter un jour sans lecture, et je me demande souvent si je n'ai pas au fond vécu en lecteur. Le monde des livres serait alors le monde authentique pour lequel le vécu ne représenterait que la confirmation espérée — et cette espérance serait sans cesse déçue."
Ernst Jünger


  "La lecture, acte de communication ? Encore une jolie blague de commentateurs ! Ce que nous lisons, nous le taisons. Le plaisir du livre lu, nous le gardons le plus souvent au secret de notre jalousie. Soit parce que nous n'y voyons pas matière à discours, soit parce que, avant d'en pouvoir dire un mot, il nous faut laisser le temps faire son délicieux travail de distillation."
Comme un roman - Daniel Pennac


 




 Programme


 "Seule la lecture, avec une économie de moyens - juste ce volume dans ma main - crée des rapports neufs et durables entre les choses et moi."
"Tout compte fait"   Simone de Beauvoir


 "Les livres nous apprennent ce que l'on ignore encore un peu, mais que l'on sait assez pour être capable de l'entendre. La vie achève l'apprentissage. Ceux qui lisent ont ce privilège de vivre deux fois : d'abord par la lecture, puis par l'expérience directe. Qui ne lit pas ignore ce qui l'attend, et quand ça lui arrive, il n'a pas le temps de le comprendre."
Louise L. Lambrichs

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