dimanche 4 mars 2018

une saison sur terre


"La dernière sonate pour piano de Schubert m'étant revenue hier soir, par surprise, une fois de plus, je me suis dit simplement: " Voilà."
Voilà ce qui tient inexplicablement debout, contre les pires tempêtes, contre l'aspiration du vide; voilà ce qui mérite, définitivement, d'être aimé:
la tendre colonne de feu qui vous conduit, même dans le désert qui semble n'avoir ni limites, ni fin."
Philippe Jaccottet extrait de: "Ce peu de bruits"  nrf  Editions Gallimard





. "C'est l'un ou l'autre ? Bon bah je vais prendre l'un, et avec un peu l'autre."

extrait de "Enfermés dehors"  Albert Dupontel

"Quand la lumière née de l’estuaire
m’éblouit
m’aveugle
Lorsqu’elle m’incite à tourner le dos à cette clarté
ainsi propagée autour de moi
J’éteins la lampe modeste du nid retourné
Longuement je regarde les petits corps chauds
Dès lors les mots ne m’assaillent plus
Mieux !
Les voici qui me laissent vivre
dans une semi-obscurité bienfaisante
Enfin ! Je vis dans l’intensité de la pénombre
Enfin ! Les modestes becs m’apportent lumière intérieure et paix
Et les heures musicales s’enchaînent
C’est l’instant où je me saisis des oiseaux anxieux
J’en fais mes frères aveugles
Et dans la nuit nous nous élançons
mus par cet étrange sentiment de sécurité animale
maintenant que l’intensité de la lumière née de l’estuaire
peu à peu
sur nous tous
a posé son voile de lin."

Franck Venaille

 

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Au pays de Quimperlé  (et même si c'est déjà commencé-n.d.c.)

PROGRAMME 

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 UNE SAISON SUR TERRE

On n'a jamais le temps de la faire.
La révolution n'est qu'affaire de temps.
Le temps de faire le tour de la terre
à l'ordre du temps des saisons
aux désordres des passions
et la misère fait et défait l'année en cours.
D'année en année rêve-évolue le temps 
et
la révolution de la Terre autour de l'astre solaire
fait le temps quatre saisons toujours
et toujours trois cent soixante cinq jours
et poussières...

Ce sont les poussières qui finalement font défont refont
le temps intérieur du vrai temps
vraiment révolutionnaire au coeur.
Les poussières tracent leurs crasses d'encre sur le papier
et puis voilà vérité échappée
ma santé retrouvée
nue avec ma grande misère
habillées de poussières bancaires.

Mon avenir et mon passé ici en poussières de mots
se met en équation pour le présent qui est.
A présent le vent apporte le feu
le feu m'atterre.
Et m'envahit la poussière.
L'eau m'attire tête la première.
Plonger.

Vivre le sel d'une saison sur terre
vivre le sel de l'eau familière
vivre le sel du temps et de l'arc-en-ciel ensablé
vivre le sel du bonheur comme impalpable poussière
vivre comme tache du soleil et révolution de terre
vivre la révolution et le temps de la faire
vivre le grain de sable bloquant le sablier du temps..."
Rémi Bégouen


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