dimanche 6 août 2017
éternité
Chacun son marais cage
et s'enfonce dans la nuit
jusqu'aux limites autorisées
par la règle du je
rigole
de toutes eaux.
Brière comme un repaire de par ici,
sacristie d'une improbable religion
pas hyène pour un sou,
juste un peu écorchée,
quoi!
Ce qui nous reliait
comme un menhir
aveyronnais
pour un jour
soudain
accéder à l'éternité
des souvenirs.
On se dépatouille avec la vie
s'essayant à comprendre,
à trouver des raisons
qui nous échappent aussitôt qu'elles sont
laborieusement formulées.
Ici et maintenant
en ressort de divagations champêtres
du psychromètre.
qui pleure de l'intérieur.
Confusion des syllabes,
pas chassé à côté
d'un monde déployant ses ailes de mouche
en te figeant
dans sa bousculade.
Accepter les ombres
des cartes redistribuées,
celles
d'un wagonnet qui passe
et repasse;
là où l'on conserve
quelques reconnaissances,
en oubliant
peu à peu
des épisodes,
des traces de la compréhension,
de
la biographie des illusions.
Ils sont -légion-
les bonimenteurs du mode d'emploi
qui te dira
comment t'accrocher au bastingage
quand on dégage
dans le vestibule,
y faire des bulles
et
des pirouettes
avant de disparaitre.
Tu devines la maison
qui se dégourdit.
Bientôt,
il te faudra partager
les solitudes
accompagnées
d'électrons encore libres
de faire
et de s'agiter pour
une postérité contrôlée.
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Ce blogounet a été créé il y a dix ans maintenant (pour des raisons techniques l'année 2017 n'apparaît plus...).
Serge, très cher ami languedocien a participé depuis le début à sa mise en scène . C'est lui qui a réalisé la plupart des montages de "tête de gondole".
"Drôle" d'anniversaire puisque Serge a dernièrement franchi le pont vers d'autres rives où -qui sait- nous nous retrouverons peut-être un jour...
En attendant, il laisse un grand vide à tous ses ami(e)s...
"Elle est cette poussière
cette dépouille
ces cendres
ces moments de rigidité
cette métamorphose en un autre
cet instant funèbre
ce symbole
ce moment fatal
égal à nul autre
ce grand voyage
vers les temps dépassés."
Andrée Chédid -"Eternité"
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Cher Jean Jacques,
RépondreSupprimer"On se dépatouille avec la vie
s'essayant à comprendre,
à trouver des raisons (...)"
Jean Jacques,
tes mots sont sobres et justes,
tu as su ainsi fortement saluer ta chère
"tête de console",
partie pour le dernier voyage...
et
tu invites Andrée Chédid et Léo Ferré
à conclure ton hommage...
Je pense fort à toi, l'ami...
Rémi
Une bougie sur un bain d'huile.
SupprimerEn présence de l'absence.
Merci beaucoup Rémi.
Un bon anniversaire à ton blog, Jean-Jacques, et de douces pensées à toi, et à ton ami. Quand je viens te visiter, je regarde toujours avec un regard amusé ces têtes de gondole.
RépondreSupprimerElle est très belle cette chanson de Léo Ferré...
Bon après-midi à toi.
Merci beaucoup Françoise.
Supprimeril existe aussi un "enfer" des têtes de gondole...
celles que je n'ai jamais osées mettre en ligne
:-)
Belle journée