Un titre comme une assurance sur la vie
enfin ptêt sur la sienne
puisque
plus qu'au monde
c'est à l'énergumène que nous sommes
qu'il s'adresse.
Bel acte posé sur la vitrine d'un livre
pour réchauffer le coeur
d'un sensible à poésie,
Si un jour la poésie sauve le monde,
c'est que ce dernier aura cru en elle.
Seulement,
le monde est une abstraction,
un désert de multitude et le fantasme de ce que l'on veut bien y mettre,
Alors,
la poésie sauve mon monde
celui que je repeins grâce à elle,
celui des flaques d'eau pour y rencontrer la lune,
celui du film des mots, des émotions de phrases,
du verbe déraisonnable
et du vocabulaire qui se reproduit au gré des situations,
des doutes, des peurs
et des évidences fulgurantes d'un instant,
en tournant les pages d'un bouquin
le cul sur le sable
et la tête épelant l'horizon.
"Attention au bourgeonnement
Ecrire plutôt pour court-circuiter."
Henri Michaux
Ce jeudi en poils d'automne et "Pré Vert" (nazairien salon de thé/librairie/épicerie)
Rémi nous a proposé sa relecture de "Barbarie, si tu veux de l'amour"
texte lumineux de Jean Firmann
présenté au mois d'aout à Genève par l'auteur entre six et sept heures du matin.
(et publié ici même) ;
Rémi s'en est emparé, que dis-je habillé, avec toute son émotion
et désir de partager.
Vendredi et présentement,
je nous propose un texte de Rémi himself:
Continent Poésie
"Je suis de ces "petits-explorateurs-solitaires"
qui s'enfoncent aux labyrinthes d'eux-mêmes.
En reviennent parfois les mains vides
parfois le cœur
plein d'amertume
parfois encore avec une amour de femme, une amitié d'homme, un
peuple en tête,
une relique, un trésor archéologique, un parfum du Graal, une
musique des étoiles,
une rare équation et sa résolution, une toile, un message de
prophète, bref
une œuvre hors-temps
et non pas un rationnel hors-d’œuvre.
Le sixième sens, comme le sixième continent
n'a que faire des rationalismes étroits
- et
inversement.
Une bonne dose de rationalité alliée à un bon grain de folie
conduit par contre
- par
d'insolites chemins -
aux constats d'évidence à toujours renouveler contre la
confortable bêtise de la société dite
de consommation - cf. les bœufs à l'étable.
Constats d'évidence ?
Toujours crier aux panneaux de nos villes policées :
Bon Sens Interdit,
Jeannot !...
Toujours
rappeler qu'il reste à enfoncer les
portes ouvertes - dites telles -.
Toujours contribuer à plus de courage, individuel et social,
avec cette
"lucidité, blessure la plus rapprochée du soleil",
et avec cet humour, bien sûr, du "nonsense" carrollien,
pour redonner du sens
au Pays des Merveilles.
Qui est toujours là,
sans frontière,
autour de nous et en nous...
De mon Pays des Merveilles, de mon jardin-secret,
de ce sixième continent qui nous est commun, chacun par nos
propres moyens,
voici quelques traces. Quelques messages sans lieux ni dates...:
Mais une musique, un parfum, un goût-du terroir, un toucher
- des pieds, des mains, des genoux ou du ventre - ont accompagné
ma "vision",
mes sur-prises de vue du Sixième Continent, que je vous donne à
voir,
avec
vos yeux et votre sixième sens."
Rémi Begouen
(présentation de l'exposition-photo,
en 1990 à Tréguier : "Le Sixième Continent")
Le fantôme en "poils d'automne" de tes photos, oui... il semble que ce soit moi, bon!...
RépondreSupprimerMerci l'ami de ce billet d'amitié d'entre poètes, qui renvoie surtout aux deux poètes Jean Firmann et Jean-Pierre Siméon que j'ai eu la joie de présenter hier...
Et puis merci de me rajeunir d'un coup avec ce texte "Continent Poésie" qui date (presque) de Mathusalem!!!
Poils d'automne je veux bien avec forcément, tout mon respect;
Supprimer:-)
Par contre: "fantôme", je n'aurais pas osé
ni d'ailleurs imaginé.
Un beau moment Rémi dans ce salon (de thé) où l'on cause
Amitiés
jj
bravo pour ce bien beau billet engagé !
RépondreSupprimeret que vive la poésie !
amitiés
Merci beaucoup N.N.
RépondreSupprimerBeau week-end
jj