J'aime bien ma rue
et puis celle d'à côté aussi
et tout le pâté qui va bien avec.
Curieuse réflexion peut-être
un jour de pluie
où je m'en allais à la pharmacie.
Mais comme ma rue
je l'aime à toutes les saisons
avec plein de feuilles autour
ou noyée de soleil,
emportée par le vent
ou bordée par la nuit
à quelque lampadaire discret.
En somme,
je porte ma rue en estampille
mais je suis le seul à le savoir.
Les autres,
enfin mon voisinage, se raconte d'autres histoires.
Le rue est à tout le monde
et heureusement y-a pas trop de monde dans ma rue
sinon je me sentirais sans doute
un peu perdu.
Ma rue elle est si longue qu'elle change trois fois de nom
dans son histoire
et pour la fuir tu as le choix entre trouver des rames ou ta voie ferrée
à moins que tu ne préfères la déambulation
d'un jour d'automne.
mais pas très loin, juste on tourne au coin et ça va comme ça
pour aujourd'hui.
Toute ébouriffée sous ses cheveux gris
elle est au taquet et belle de flaques ma rue
et pour la majorité des soldats et consorts
-inconnue-
oubliée,
perdue...
depuis déjà au moins une palanquée d'années
et pas trop mal recouverte depuis.
Pourvu que ça dure.
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