".../...Tel est l'animal humain: le monde se renverse sous ses yeux et,
après un moment de stupeur,
il reprend le cours de sa vie comme si de rien n'était.
La surface des eaux se reforme toujours."
-Bernard Quiriny-
Poème Express : source: TAPIN 2
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Anonyme, 34 ans "L'essentiel, c'est de conserver notre sens de l'humour.
avant que tout déraille, j'étais déjà convaincu de l'absurdité de la vie, et du fait que rien n'est utile ni sensé. Sous cet angle les choses n'ont pas changé: tout reste absolument stupide, et la vie n'est pas plus folle ni moins valable. Est-il plus normal selon vous d'habiter une planète si vaste qu'il faudrait cinq vies pour l'explorer, ou un territoire si restreint qu'on en a fait le tour en trois jours ? Avant, c'était trop grand ; maintenant, c'est trop petit. Dans les deux cas, c'est insensé, et je ne vois donc aucune raison de m'alarmer."
-Bernard Quiriny-
"Vincent Videlier, 37 ans, employé de bureau, deux enfants."D'une certaine manière, il y a une justice.
Exemple. Mes voisins, les Meunier, sont des gens très bien, mais beaucoup plus riches que nous.
Lui travaillait dans une société pétrochimique à Névry, elle était comptable à domicile pour un cabinet parisien. Ils nous ont toujours regardés de haut. Leur maison est superbe, très épurée, avec des meubles modernes et beaucoup d'espace. Le contraire de notre bicoque, où ma femme et moi entassons des vieilleries dans chaque recoin, jusqu'au fond du jardin. M. Meunier a toujours jeté sur mon bric-à-brac un regard dédaigneux, comme s'il vivait à côté d'une brocante. Mais, maintenant, il fait une autre tête: mon bazar est une mine d'or, où je déniche chaque jours des objets utiles. Sa maison d'architecte, elle, est une coquille vide ; son chauffage par le sol est tombé en panne cet hiver, et il n'a rien chez lui pour brûler dans sa cheminée, à part des meubles en contreplaqué qui font une fumée d'enfer. Les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers."
-Bertrand Quiriny- extraits de: "Le village évanoui"- Editions Flammarion-
"Un beau matin d'automne, ils sont coupés du monde!
Plus personne ne sort, plus personne ne rentre...
Pour le canton rural de Chatillon-en-Bierre, la réalité ressemble à de la science fiction.
Les habitants se retrouvent coincés dans un huis clos campagnard, démunis de tout progrès technologique devenu indispensable, confrontés à des questions insolubles de ravitaillement, de carburant, de chauffage, et plus largement de salaires, de sécurité, de santé et de loisirs (plus de télévision, plus d'Internet).
Et pas question de dire: "Mais que fait l'Etat?"
En dehors d'un maire dépassé et de gendarmes inutiles, ils sont tous seuls, en autarcie pour gérer leur micro société, hors du monde civilisé qui n'existe peut-être plus. Il y a de quoi perdre les pédales!.../..." source: Tynn-Babelio
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"Eclaircie comme une joie qui s'échappe d'une journée trop maussade, car même dans le plein-gris souvent il y a du blanc [...] Là-bas, derrière le dernier peuplier, une fumée s'enfuit dans une maison et te dit que l'hiver s'avance vers février [...] J'aime cette nuance, comme si nous avions de la réserve, des jours, des mois en plus à nous mettre sous les yeux".
Yvon Le Men- cité par Oliver Roellinger -source Bretagne Magazine- Hors série-Autommne-hiver-2014-2015-
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