"La pensée a des ailes
nul ne peut arrêter son envol"
-Youssef Chahine-
"Attendez un peu et l'impensable devient inéluctable,
l'impossible devient ordinaire."
E.B.
"Nous pouvons croire ou pas qu’ayant été chassés avons erré durant des millénaires et que ce fut un jour seulement, le cerne unique des âges resserrés, l’oubli ligneux du cœur ancien, car les sols acides ne laissent rien, traces ou vestiges tout s’efface et tout n’est qu’un reflet sur l’œil de la nuit, nous pourrions croire aussi qu’il y eut des villes avant, peut-être qu’il y eut des villes, habitées par qui, peut-être qu’il n’y eut rien, pas même de musique mais seulement la pluie et des grenouilles heureuses. Il arrive qu'un soir je me dise comment, étant au milieu d'elle, de ses grands arbres, enclos malgré la plaie, la seule issue pour la raison soit qu'on vienne d'en-haut, que l'on tombe en tout cas, qu'il y ait chute au commencement et que si nous parlons encore c'est grâce à cet inventement, on se sent posé là - est-ce par une main, une répercussion glaciaire - assis en soi et compris d'elle, assis en elle par devant sur son pagne odoré par des fourmis humides. Sans doute qu'afin de survivre il fallut se donner une histoire d'avant le temps, se dire que nous ne fûmes pas pour rien jetés dans les ténèbres, engouffrés dans l'oubli, que c'était nécessaire qu'elle nous avale ainsi, qu'il n'y eut qu'un seul jour et une même nuit, une sylvestre durée de nous.
.../..."
Serge Marcel Roche-extrait de: "Ma vie au village" -Chemin Tournant"
J'aime. En son temps et à propos d'une question lancinante, j'avais commis ceci :
RépondreSupprimerBouteille à la mer
Si j'étais
Une bouteille à la mer
Perdu sur une île déserte
Guettant un miracle
Voguant sans compas
Au hasard des courants
Orphelin d'un destin
J'aimerais que seuls tes doigts
Touchent de leurs pulpes
Le papier froissé
Sur lequel est imprimé
L'écho de ma voix
Rien que pour ça
Ta lumière
Ton rire cristallin
L'idée de te savoir
De l'autre côté
Fixant l'horizon
Au-delà des miroirs
Lisant dans les vagues
Un rêve pour demain
Naufragé de l'espoir
Je ne voudrais être sauvé
Par d'autres bras que les tiens
mais z'alors
RépondreSupprimerpoème envoyé
un samedi 14 février
nous nageons en pleine Saint Valentin
ou je m'abuse
Docteur?
;-)
beau week-end à toi