mardi 18 mars 2014
une brume sans mousse
Une brume sans mousse
écorne la nuit.
Des navires fantômes rognent l'estuaire
et leurs cris de solitude
ne parviennent même plus à réveiller la compagnie des rêves endormis.
Faut dire qu'elle en a vu tellement d'autres,
d'ectoplasmes guidés par le brouillard,
de barges humides et grinçantes,
de dragues de Loire pleurant leur mer,
et...
combien de mirages à jamais ensablés sur des iles bidons, sans noms et sans scrupules.
de chimères à boire pour poète de circonstance tenu en laisse par des vagues
illusions.
La brume cache les défauts, peines et misères.
Elle ne fait plus vraiment de différence entre le jour et l'ennui
entre la veille et son lendemain.
Elle délocalise tes repères en ombres chinoises
et ainsi tu te retrouveras sans le savoir
largué sur le quai d'un port vaguement exotique
à chercher une rime comme excuse à ta soif
d'absolue candeur.
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