photo: Marc Racineux
-En voix d'extinction-
"Pleurez les langues mortes
les langues des matins du monde
passeuses d'humanité
Pleurez celles qui s'éteignent
les mères, les soeurs, les filles
oubykh, sames, dalmate
mannois, live, kikaï
dames lettrées aux courbes estompées
aux sanglots étouffés, aux paroles
brisées
Pleurez les langues qui se dissipent au
couchant
les langues des nuits du monde
les chants taris, les ondes essoufflées
les voix muettes, les mythes silencieux
ainsi se perdent les poèmes restés
lettre morte
ainsi se conte le déclin
s'oublient les maux des mots
et gagne l'indifférence."
Mais, c'est sympa, je découvre mon poème partagé. Merci.
RépondreSupprimerCe poème a beaucoup touché mon âme de breton.
RépondreSupprimerMerci de l'avoir écrit
Belle journée
:-)
Heureusement, le breton ne se perd pas. Encore merci :-)
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RépondreSupprimerc'est une langue bien fragile Elly
et pour reprendre un poème de Morvan Lebesque:
".../...La Bretagne n'a pas de papiers,
Elle n'existe que si à chaque génération
Des hommes se reconnaissent bretons...
A cette heure, des enfants naissent en Bretagne...
Seront-ils bretons ? Nul ne le sait...
A chacun, l'âge venu, la découverte... ou l'ignorance..."