photo: François legeait
source: Jean-Christophe
François Legeait photographe indépendant raconte son samedi nantais
en Photos
et Vidéo
il nous dit également " N'hésitez pas à diffuser si vous trouvez cela utile ! Merci."
Comme si vous y étiez (vidéo)
Manif
de Nantes - suite. J'évoquais hier les violences policières ;
aujourd'hui j'apprends qu'un journaliste blessé lors de la manifestation
porte plainte contre X pour violences avec arme.
En parcourant l'article, je suis tombé sur ce commentaire (anonyme) : "J'espère que la plainte n'aboutira pas (...) Ok il fait son travail mais il s'expose à des risques quand on se trouve à côté d'individus qui jettent toutes sorte de projectiles contre les forces de l'ordre ! Le risque du métier comme on dit ! "
En parcourant l'article, je suis tombé sur ce commentaire (anonyme) : "J'espère que la plainte n'aboutira pas (...) Ok il fait son travail mais il s'expose à des risques quand on se trouve à côté d'individus qui jettent toutes sorte de projectiles contre les forces de l'ordre ! Le risque du métier comme on dit ! "
Un
commentaire consternant de bêtise. Oui, ce métier comporte des risques,
que nous prenons sciemment, pour apporter au citoyen "anonyme" une
information sans laquelle la démocratie ne serait qu'une coquille vide.
Il se trouve que ce samedi, j'avais fixé une caméra sur mon boîtier. Le montage qui en résulte n'était pas destiné à être diffusé publiquement (aussi, pardonnez les écarts de langage !), mais il m'apparaît finalement intéressant de montrer dans quelles conditions nous travaillons.
Sachez que nous étions partis de Rennes à pas moins de 7 photographes (!), et qu'à l'issue de l'après-midi, deux d'entre nous avaient été "contusionnés" (touchés aux bras par des tirs tendus de grenades assourdissantes) et une autre hospitalisée quelques heures suite à un tir de flashball au ventre (je ne compte pas les gaz...) Tous ces tirs en provenance de "forces de l'ordre" qui, elles non plus, ne semblent pas toujours très bien faire la part des choses...
François LegeaitIl se trouve que ce samedi, j'avais fixé une caméra sur mon boîtier. Le montage qui en résulte n'était pas destiné à être diffusé publiquement (aussi, pardonnez les écarts de langage !), mais il m'apparaît finalement intéressant de montrer dans quelles conditions nous travaillons.
Sachez que nous étions partis de Rennes à pas moins de 7 photographes (!), et qu'à l'issue de l'après-midi, deux d'entre nous avaient été "contusionnés" (touchés aux bras par des tirs tendus de grenades assourdissantes) et une autre hospitalisée quelques heures suite à un tir de flashball au ventre (je ne compte pas les gaz...) Tous ces tirs en provenance de "forces de l'ordre" qui, elles non plus, ne semblent pas toujours très bien faire la part des choses...
"Manif à Nantes, samedi dernier, contre le projet contesté
(et contestable) d’aéroport à Notre Dame des Landes (édité le 25.02.2014).
Je
ne le fais
pas d’habitude, mais aujourd’hui j’ai décidé de mettre en ligne un
reportage
complet sur l’événement. Depuis trois jours, les média oublient (?) les
dizaines de milliers de manifestants pacifiques (et festifs) pour ne
parler que des centaines de "casseurs", créant ainsi l'amalgame :
"opposants = délinquants".
Les
brutalités policières n'avaient, soit dit en passant, rien à envier aux
violences urbaines. Mais on préfère évoquer les "millions de dégâts"
plutôt que les 20 manifestants hospitalisés (dont un a perdu un oeil
suite au tir tendu à hauteur d'homme d'une grenade assourdissante), et
les 120 personnes contusionnées (de sources médicales).
Cette lutte est en train de devenir bien plus qu'un enjeu écologique local : un symbole de la résistance contre un capitalisme
prédateur, et le virage à droite d'un gouvernement qui n’a plus de socialiste que
l’étiquette. La polémique qui a suivi la manifestation, jusqu'au sommet de l'état, en atteste.
A Nantes, ville du premier ministre J-M. Ayrault, les canons
à eau avaient un net arrière-goût de Karcher…"
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