Je ne sais plus les surprendre.
Je ne puis qu'être attentif, assurer les passages.
Je crois perdre du temps, autre chose me pousse.
Lorsque des mots surgissent enfin, j'ai beaucoup de retard sur eux."
"Les mots trop brillants abîment tout le travail.
Et parfois des mots sans éclat, lorsqu'on les réunit, voilà qu'ils brillent ensemble.
Est-ce qu'il le faut?
Je ne crois pas.
Je ne sais pas encore.
Je suis trop vite séduit pour ne pas me méfier.
Mais si avare! Il faut du temps pour qu'un mot vienne sur le pont.
Il en faut encore bien plus pour se résoudre à en rejeter un par-dessus bord."
"Il y a des mots qui se mettent à flamber la nuit.
Au matin souvent je les retrouve en cendres.
Quels mots faut-il inventer, qui flambent à chaque fois qu'on les regarde?"
trois extraits de:" Armen"- de Jean-Pierre Abraham-Editions "Le tout sur le tout".
Ici, mes tensions sont palpables.
Elles glissent avec la brume sur une lande acide écornée à la palette des bruyères.
Soudainement légères et cotonneuses, elle décollent pour se perdre aussitôt.
-Bon débarras-
par dessus la Manche.
Ici, on est d'Ailleurs
sur la dernière marche
-la plus glissante- d'une terre ligne de front,
rescapée permanente d'un jeu trop fort pour elle et dont elle s'amuse
en découvrant des griffes de sorcière.
Sait-on jamais!
Vraiment, un très beau post, les mots se posent sur les photos ou l'inverse... je me laisse bercer par l'extrait musical, merci pour le tout.
RépondreSupprimerBises, cher Jean-Jacques
Oui, Ambre, c'est bien ça : "les mots se posent sur les photos ou l'inverse", c'est bien ce que j'ai ressenti !...
SupprimerBonsoir Rem'
Supprimerje crois qu'il y a des endroits qui inspirent...
merci Ambre!
RépondreSupprimerpresque voisine si j'en crois les oracles.
;-)