Pour compléter ta belle mais bien courte citation de Abdelatif Laâbi, en voici une autre :
Cette lumière n’est pas à décrire elle se boit ou se mange Le jaune attend le bleu qui s’attarde avec le vert le blanc sourit à cette scène ordinaire du dépit amoureux Habiter son corps n’est pas aisé c’est une maison hantée un champ de mines Il faudrait pouvoir le louer juste pour des vacances Habiter son corps n’est pas aisé c’est une maison hantée un champ de mines Il faudrait pouvoir le louer juste pour des vacances La rosée ce n’est que de l’eau mais c’est une eau amoureuse Je ne le nie pas l’écriture est un luxe mais c’est le seul luxe où l’homme n’exploite que lui-même Le prophète détruit les idoles le tyran édifie des statues J’ouvre la fenêtre de mon jardin secret Les prédateurs ont tout saccagé ils ont emporté jusqu’au secret de mon jardin Souvent je me sens diminué fautif quelque part quand on vient me féliciter Je n’attends rien de la vie je vais à sa rencontre.
(extrait de ‘Tous les déchirements’ - 1990)
J'ai retrouvé cela dans un billet qui a paru sur le blog Ruminances le 28 avril 2010 sur ce poète. Et intitulé "Dans le labyrinthe de la vie et du livre", sur "Le livre imprévu", magnifique... Je t'engage, Jean-Jacques (et j'engage tous tes lecteurs!) à aller voir cet article et, surtout, à lire cet ouvrage !
Merci pour ta participation. Il se trouve que je savoure en ce moment les "poèmes périssables" découverts il y a peu à la médiathèque. J'ai ouvert ce livre au hasard, comme je le fais souvent et je suis tout de suite tombé sous le charme de ces mots délicats et forts. C'est ainsi que j'aime lire et particulièrement la poésie l'écriture coup de foudre... après avoir parsemé le livre de marques pages je compte bien y revenir mais je vois que tu as dégainé plus vite que moi :-) je note de ce pas les références et merci encore belle journée à toi
Pour compléter ta belle mais bien courte citation de Abdelatif Laâbi, en voici une autre :
RépondreSupprimerCette lumière
n’est pas à décrire
elle se boit
ou se mange
Le jaune attend le bleu
qui s’attarde avec le vert
le blanc sourit
à cette scène ordinaire
du dépit amoureux
Habiter son corps
n’est pas aisé
c’est une maison hantée
un champ de mines
Il faudrait pouvoir le louer
juste pour des vacances
Habiter son corps
n’est pas aisé
c’est une maison hantée
un champ de mines
Il faudrait pouvoir le louer
juste pour des vacances
La rosée
ce n’est que de l’eau
mais c’est une eau amoureuse
Je ne le nie pas
l’écriture est un luxe
mais c’est le seul luxe
où l’homme
n’exploite que lui-même
Le prophète détruit les idoles
le tyran
édifie des statues
J’ouvre la fenêtre
de mon jardin secret
Les prédateurs ont tout saccagé
ils ont emporté
jusqu’au secret de mon jardin
Souvent
je me sens diminué
fautif quelque part
quand on vient me féliciter
Je n’attends rien de la vie
je vais à sa rencontre.
(extrait de ‘Tous les déchirements’ - 1990)
J'ai retrouvé cela dans un billet qui a paru sur le blog Ruminances le 28 avril 2010 sur ce poète. Et intitulé "Dans le labyrinthe de la vie et du livre", sur "Le livre imprévu", magnifique...
Je t'engage, Jean-Jacques (et j'engage tous tes lecteurs!) à aller voir cet article et, surtout, à lire cet ouvrage !
Merci pour ta participation.
RépondreSupprimerIl se trouve que je savoure en ce moment les "poèmes périssables"
découverts il y a peu à la médiathèque. J'ai ouvert ce livre au hasard, comme je le fais souvent et je suis tout de suite tombé sous le charme de ces mots délicats et forts. C'est ainsi que j'aime lire et particulièrement la poésie l'écriture coup de foudre...
après avoir parsemé le livre de marques pages je compte bien y revenir mais je vois que tu as dégainé plus vite que moi :-)
je note de ce pas les références et merci encore
belle journée à toi