Dimanche
en
revue d'estuaire.
Une légère infidélité à La Loire
puisque Vilaine...
Entre Quimiac et tenue d'Hiver
Mesquer, son réverbère
et le soir qu'arrive
dare-dare.
Faudra bientôt songer à rallumer la bougie
Loupé le marchand de glace
ou trop tôt
ou trop tard
Va savoir!
Sur la plage orpheline
qui compte ses pas
un peu à reculons.
Trop d'émotion en solitude
peut-être...
Pour l'autoroute de la mer
faudra repasser
Un peu plus haut sur la carte.
Un peu plus bas dans la vague.
Ici, on a l'huitre pépère
et le temps de voir pousser
les bourriches
au marché de Noël.
Conseil d'aviso:
Ne pas trop jouer aux chèvres insulaires
qui ont la patte beaucoup plus marine
que certaines prétentions artistiques
sur rocher
et à découvert.
Au risque d'une fin de glissade
dans la soupe froide.
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Philippe nous propose:
"Alors
que la situation s’enlise sur le site du futur aéroport, la "mission
Notre-Dame-des-Landes" apparaît déjà comme l’une des plus vastes
opérations de police menées en France. Elle a mobilisé jusqu’à 2 200
hommes au plus fort de la crise et commence à agacer dans les rangs.
Les gendarmes et les
policiers la surnomment « mission Notre-Dame-des-Landes »*. Un nom
simple qui désigne une des plus importantes opérations de maintien de
l’ordre menées à ce jour en France. Pas forcément en terme d’effectifs.
Le G8 de Strasbourg en 2009 ou le G20 de Deauville en 2011 ont mobilisé
plus de policiers et de gendarmes. Mais durant une semaine... La «
mission NDDL » dure déjà depuis un mois et demi et son issue paraît
aléatoire.
NDDL mobilise à la fois des gendarmes mobiles et des
CRS. « Ils viennent de toute la France. Avignon, Nice, Lille, Guéret,
Saint-Brieuc et Lille. C’est un incroyable chassé-croisé ! », souffle un
gendarme. Sur le terrain, cependant, les rôles sont bien définis. A
quelques exceptions près (lire ici), les gendarmes interviennent dans la
campagne, autour et sur le site du futur aéroport du grand Ouest. Les
policiers, eux, veillent sur la préfecture et le centre-ville de Nantes,
ou encore sur la plateforme de Nantes Atlantique. Quand les événements
l’imposent, ils prêtent main forte à leurs collègues militaires.
Deux fois plus d'hommes à NDDL qu'en Afghanistan
Ce fut le cas dans la semaine du 16 octobre, au plus
fort des premières évacuations menées dans les maisons de la Zone
d’aménagement différé (Zad). Combien étaient-ils exactement ? Selon le
syndicat de police Unité SGP, jusqu’à 15 compagnies républicaines de
sécurité* et 14 escadrons de gendarmes mobiles* ont été mobilisés sur
cette période. Soit près de 2 200 hommes. Deux fois plus que le nombre
de soldats français déployés actuellement en Afghanistan...
« Tout le monde n’est pas intervenu au même moment
», nuance Thierry Boutier, délégué zonal du syndicat Unité SGP des CRS.
Au ministère de l’Intérieur, on s’en tient au chiffre officiel, le seul avancé jusqu’à aujourd’hui.
« Ce qu’on peut dire, c’est qu’au plus fort de la crise, à un instant
T, il y a eu plus de 500 gendarmes et policiers à intervenir sur les
expulsions », assure Pierre-Henry Brandet, porte-parole.
Les chiffres avancés par les syndicats seraient-ils
faux ? « Il y a des compagnies qui sont venues une seule journée,
d’autres deux. Certaines étaient en repos, en réserve, d’autres
sécurisaient certains sites sensibles, détaille le porte-parole du
ministre de l’Intérieur. Je ne dis pas que les chiffres des syndicats
sont faux. Je dis qu’il ne faut pas les additionner, car ils ne
représentent pas la réalité. »
Sujet sensible
Combien de policiers et gendarmes restent déployés ? Quel est le coût d’une telle opération ?**
Autorités locales et gendarmes ne souhaitent pas communiquer. Il faut
dire que le sujet est très sensible. La « mission NDDL » n’a pas été
placée sous la tutelle du préfet de Loire-Atlantique, comme c’est
généralement le cas quand des forces mobiles sont engagées. Le ministère
de l’Intérieur, via son unité de coordination des forces mobiles
(UCFM), gère en direct avec le préfet.
Dans les rangs, la mission commence à agacer. Seuls à
prendre officiellement la parole, les syndicats de police relaient le
ras-le-bol commun des deux « corps » engagés sur le terrain. « D’accord,
les CRS sont là pour gérer les imprévus, mais cela fait maintenant un
mois et demi que ça dure, rappelle Thierry Boutier. On continue à
envoyer un jour une compagnie de Nice, le lendemain une de Lille, et le
surlendemain une de Saint-Brieuc. Cela rajoute du trajet et beaucoup de
fatigue à des missions qui ne sont déjà pas faciles. » Même son de
cloche chez Alliance CRS, syndicat de gardiens de la paix affilié à la
CFE-CGC. « On n'a aucune visibilité sur notre mission. Les gars savent
quand ils partent de chez eux, mais jamais quand ils reviennent. »
L'opération du 23 novembre,
sur le site du futur aéroport, semble aussi avoir révélé les limites du
dispositif. Problèmes de mobilité, de communication, difficultés pour
se repérer liées à une méconnaissance du terrain, manque de munitions…
Les gendarmes engagés dans les violents affrontements en fin de semaine
dernière ont éprouvé des difficultés à faire face. Leur tenue de
"Robocop", pas franchement adaptée au terrain, n'a pas simplifié les
manoeuvres. Et l'opération s'est révélée compliquée à commander car ses
contours juridiques étaient flous.
Engagés jusqu'en 2017 ?
Outre les ennuis tactiques, les policiers pointent
les problèmes logistiques engendrés par l’importance des effectifs
présents. Depuis quelques semaines, les locaux de la CRS 42, la
compagnie de Nantes, sont devenus un véritable « hall de gare ». La
cantine peine à nourrir tout le monde. De même pour l’hébergement. Il
est arrivé que plus un seul lit ne soit disponible dans la capitale de
Loire-Atlantique. Résultat : des policiers niçois, sécurisant Nantes,
ont dû dormir à Rennes.
Le malaise latent au sein des forces de l’ordre est
accentué par l'impossibilité à envisager une sortie de crise. « Si
encore on connaissait la date de la fin de notre mission, confient en
chœur des policiers. Mais là, on n’a aucune visibilité. Les opposants ne
lâcheront pas le morceau. On risque d’être présents jusqu’à la mise en
service de l’aéroport, en 2017 ! »
Au cabinet du ministre, on se veut plus optimiste.
Une commission de dialogue a été mise en place ce vendredi. « Si on
arrive à s’entendre, ça peut évoluer vite », affirme le porte-parole du
ministère. Rien n'est moins sûr.
*Une compagnie républicaine de sécurité compte 80 policiers.
*Un escadron de gendarmes mobiles compte 70 gendarmes.
**Une source citée par Presse océan a avancé la somme de 500 000 € pour l’opération du 16 octobre. Ce chiffre n’a jamais été démenti."
-Claire Staes avec Killian Tribouillard-
pour: Le Mensuel de Rennes
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-LA BERNIQUE ET LE ROCHER-
"Sur les côtes du bout de la terre, un rocherSe lamentait de sa condition à en désespérer.
- Je subis de l’océan le mauvais caractère,
J’aimerais dire deux mots à Neptune, son père !
Les marins me maudissent en s’échouant sur moi,
A la vue de leur navire, j’en pâlis d’effroi.
Même pas une belle sirène pour s’alanguir,
Tout serait différent si j’étais un menhir.
Je serais célèbre car je serais très rare,
Au large, seule m’adoucit la lueur d’un phare.
Quand à la nuit tombée il eut fini son soliloque,
Quelqu’un chuchota sous une toute petite coque :
- Tu es bien injuste envers toi, ignores-tu
Que si tu n’existais pas, je serais perdue ?
Sans rochers, il n’y aurait pas de berniques,
Oublie les calomnies et toutes les critiques !
Seul un récif peut affronter la mer déchaînée
Et aucun menhir ne serait digne de ta destinée
Car nous pouvons survivre sur ton dos solide
Dit le coquillage aussi sincère que candide.
Le rocher ne sentit plus les vagues sur lui
Et soudain à l’horizon le vent s’était enfui.
Il n’y a pas de honte à accepter un compliment
Quand il cache avec pudeur un beau sentiment."
Moi, j'aime bien les plages quand elles sont vides, et les flots gris d'hiver......
RépondreSupprimerL'Etat, en ce moment, je l'ai à la caille ; rien de plus qu'un parasite de plus qui nous égorge.
moi aussi Anne, je les aime bien à ce moment là, les plages qui ne sentent pas l'écran total...
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