Extrait d'un courriel de Jean-Michel
Il s’est
dit, sur Nuageneuf, que le Printemps des
poètes n’est pas une saison embrigadée dans quelques dates d’un bien
éphémère calendrier qu’un sinistre de la Culture tout aussi éphémère a cru bon
décréter. Il se dit que chaque seconde est poésie, pour peu que l’on s’octroie
quelque curiosité pour la déceler là où elle se trouve. Et elle est partout.
Parfois, dans les heures sombres, elle se fait toute petite, presque comme une
souris blanche qui marcherait sur la pointe des pieds pour ne pas déranger,
d’autres fois, elle chante, un peu comme ça :
"J'ai coloré en
roux d'anciens voyages
Aux longs
cours
Embrassé un
autre monde d'îles aux oiseaux oubliées
Renoncé à
trouver des lieux improbables
Vestiges de
désirs et de troubles
Pour glisser
sur les esquifs du désenchantement"
Lechim Authex
Etait-ce un besoin d'équilibre,
la suite logique de l'histoire
ou l'existence d'un hasard ?
En tout cas, la mangeoire des oiseaux d'hiver se trouvait exactement dans l'axe
d'une trouée
échappatoire verte campagne
édifiée comme une coqueterie
réservée à incertain mur mur.
Plus haut sur un fil,
un soir d'orage
trois jeunes hirondelles,
à l'équilibre presque précaire
et collées l'une aux autres,
ouvraient un bec avide vers la nourriture tombée du ciel,
par l'entremise de leurs géniteurs en plein vol.
A l'ombre de la tour de Peyrebrune qui se faisait mériter comme bien souvent les tours
qui se jouent de nous,
nous fûmes soudain pris de courre.
Et alors que les marcheurs délassaient leurs chaussures
ce fut au son du cor
qu'ils prirent soin de leurs pieds.
Le pire à venir,
c'est que cela semblait presque normal.
à l'instant désigné.
Pourtant, en d'autre circonstance atténuante, j'aurais tiré la chasse...
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"Les mots ont des visages"
illustrations: Joel Gouenoun
à découvrir
unGRAPHISTE
joël Gouenoun
"Chaque langue dit le monde à sa manière"
Au final,
fallait bien que ça bouge:
Sneck ou la larme (l'alarme?) à gauche
Magnifique, la mangeoire dans l'axe....mais la chasse à courre, pouah !
RépondreSupprimerJe suis d'accord avec Anne, autant j'aime bien la chasse, autant les chasseurs à courre, je les déteste. Je n'aime ni leur méthode (quelle horreur, l'hallali) ni leur esprit (Vieille France au possible : qu'on finisse donc de leur couper la tête !!! 4tain la Terreur en a encore trop laissé à mon goût).
RépondreSupprimerBen moé question chasse, mon coeur balance en la chanson de Henri Tachan
RépondreSupprimeret puis aussi le hasard des rencontres avec certains chasseurs pas viandards et respectueux de la nature, parce que ça existe également...
quand à la chasse à courre no comment...
:-)