mercredi 20 juin 2012

sur la langue








"Se rappeler que dans toute langue se trouve le langage, le point commun avec celui qui lit, qui peine sur l'assiette du texte, la rencontre de l'illusoire et de l'étroitesse de la page.
Le temps contrôle le geste, le blanc prend l'importance du mot, du verbe.
J'attends la suite, ce qui vient après le point."





"Je pensais à l'écriture, à la main qui mène, aux gestes quotidiens, à celui qui happe avec un marteau, à la peau du dedans qui connaît le temps, au lien du corps et de l'esprit,
le petit matin qui tue des pages, à ceux qui n'écriront plus, à l'envers de la page.
Je me souviens de la nuit. La première."




"Littérature.


Comment dire ce que l'on ne peut.
Se rattraper sur le papier n'est pas l'action, c'est même une forme de désespoir, de refus;
J'ai écrit des rencontres qui ne sont pas, j'oublie tout de vous, l'illusion détruit le rêve. L'idée de vous était la clarté, l'obscur franchit je vous voyais et vous n'étiez, il fait jour et la nuit entoure la lueur."





"J'ai écrit sur la nuit parce que c'est là que tout se passe, que ça se passe, l'écriture me vient la nuit quand tout revit, que l'homme sort de l'homme, de sa profondeur de l'être."


illustrations source: Toile





"L'heure n'attend pas, je crois en votre solitude, écrire est une farce, je ne crois qu'en cela et pourtant vous existez."

extraits de: La nuit panse la blessure de l'écriture" de Oliviers Devers-
Territoires- Editions Fourbis.

2 commentaires:

  1. Au risque de me répéter, c'est magnifique, tout ça ! magnifique ! Quel plaisir de venir chez vous !

    Amitiés.

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  2. et au risque de me répéter aussi...
    merci beaucoup....
    ;-)

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