"Je répète qu'il y a pour les races supérieurs un droit parce qu'il y a un devoir pour elles. elles ont le devoir de civiliser les races inférieures."
-Jules Ferry-discours devant la chambre des députés 29 juillet 1885
François Hollande dans le cadre de sa mise en scène d'investiture mardi, a décidé pour débuter les festivités de prononcer un discours aux Tuileries devant la statue de Jules Ferry a qui il veut rendre hommage. Admirons toute l'élégance du symbole...
Il est certain que cela fera plaisir aux bataillons des hussards de la République mais sans doute beaucoup moins à tous ceux qui se souviennent des souffrances de leurs ainés à qui l'on interdisait et réprimait en conséquence, l'usage de leur langue maternelle sous prétexte de ne voir qu'une seule tête avec une seule pensée à l'intérieur.
Seulement ceux-là, c'est bien couru, sont de dangereux passéistes réactionnaires et puis- Virguleu- la République ne s'est pas faite sans casser des oeufs, et des crânes aussi dans les colonies, poils au Jules Ferry.
Et puis au moins , cela donne une petite idée...avant la remise officielle des prix, qui a gagné l'avenue Matignon.
Les lobbies jacobins particulièrement influents dans nos sphères régionales s'en pâment d'avance. et puis, l'élégant Jean-Luc déjà parti aux croisades dans le grand nord est surement content. Et quand il est content -Ouf!- Il est gentil Jean-Luc...
j'espère que l'on n'oubliera pas pour l'occasion, de citer également un Léon Blum, de la même verve/Ecole,
Ce serait dommage de s'en priver:
«Nous avons trop l’amour de notre pays pour désavouer l’expansion de la pensée, de la civilisation française… Nous admettons le droit et même le devoir des races supérieures d’attirer à elles celles qui ne sont pas parvenues au même degré de culture et de les appeler aux progrès réalisés grâce aux efforts de la science et de l’industrie.» -Léon Blum-
Y'a pas à dire, il y a des jours où ça fait du bien de se sentir de gauche. N'est-il pas?
Surtout pour aller promener les enfants de Madame...
".../...L'interdiction de "parler breton" fut liée à cette volonté unificatrice,
tout aussi stupide que brutale, de la IIIè République. Pour enseigner
et imposer la langue commune, il semblait nécessaire d'interdire les
langues régionales. En dressant les petits, c'est-à-dire en exerçant la
contrainte de manière humiliante sur les écoliers. Tout enfant surpris
en train de parler breton devait ainsi porter un objet autour du cou
(souvent un sabot, ou un morceau de bois), comme preuve d'infamie
anti-républicaine. Facile de se faire piquer à l'heure de la récré !
Pour se débarrasser de l'objet infamant (et ne pas rentrer avec le soir à
la maison, où la rouste attendait parfois le mauvais élève), il fallait
dénoncer un camarade, qui, à son tour, récoltait l'odieux pendentif. On
imagine les bassesses que cela a pu occasionner entre les marmots... Le
plus drôle, dans l'affaire, c'est que l'instituteur, fonctionnaire zélé
le jour, se remettait à parler dans sa langue maternelle une fois que
la cloche avait sonné. .../..."
extrait d'article de:" Zapping du soir Espoir"
Et pour la signature de la charte européenne des langues régionales et minoritaires
passage de témoin avec l'ancien et sulfureux responsable des z'ébats z'elyséens, j'imagine."Yezhoù ma vez graet bihan ac'hanoc'h
Evel ar stered o strinkat brozh an noz
Ha petra vefe al loar hep ho skedoù
Met ur goulou nemetan kreiz an egor goullo
Yezhoù ma vez graet bihan ac'hanoc'h
Evel gwad hag aour bokedoù ar prajoù
Ha petra vefe ar goet hep ho garmoù
Met lavnioù oll heñvel en ec'honder unton
Teangacha mionlaigh, mar a thugtar oraibh,
Realtai breactha ar ghuna na hoich
Ni bheadh sa Re gan bhur lasracha gle
Ach solas aonair i bhfolus siorai
Yezhoù ma vez graet bihan ac'hanoc'h
E-giz inizi war ar mor bras hadet
Ha petra vefe ar mor hep ho glasted
Nemet irvi hag irvi hep diwez an tonneu
Teangacha beaga, mar a thugar oraibh,
Fuil agus or na mblath fiain
Ni bheadh sa bhfear gan bhur screach
Ach ionannas leamh o lann go lann
Teangacha beaga, teangacha mionlaigh,
Oileain scaipthe san fharraige mhor
Ni bheadh sa mhuir gan bhur bhfuinneamh
Ach iomairi seasca na dtonntracha buan."
" Langues que l'on appelle minoritaires
Comme les étoiles éclaboussant la jupe de la nuit
Que serait la lune sans vos éclats
Sinon une lumière unique au milieu de l'espace vide.
Langues que l'on appelle minoritaires
Comme le sang et l'or des fleurs des champs
Que serait l'herbe sans vos cris
Sinon des lames toutes semblables dans l'étendue monotone.
Langues que l'on appelle minoritaires
Comme des îles sur l'océan semées
Que serait la mer sans votre verdoyance
Sinon les sillons et les sillons sans fin des vagues."
-Gilles Servat/Michael Davitt-
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