Le buste légèrement courbé en avant, pour bien montrer aux flâneurs contemplatifs qui déambulaient nonchalants dans le luxuriant jardin méditerranéen, que lui, "L'homme qui marche" avait autre chose à faire que de rester à réfléchir, à se poser je ne sais quelle question sur le sens caché, profond... de cette vision surréaliste d'un bonhomme maigrelet donnant l'illusion de fendre la bise alors qu'il avait les pieds collés dans la glaise et ne pouvant logiquement s'en dépatouiller.
Ce n'était pas le premier dans son genre à faire ainsi des caprices aux lois de la gravité, à l'attraction terrestre, avant d'en devenir une à son tour. Avant lui, un mec un peu plus costaud, s'était déjà exercé à ce genre d'exercice de style et d'illusion sauf que lui, il avait perdu la tête et et les bras et que du coup (et sans aussi) à part exhiber un semblant de roublignoles -pour compenser?- il n'avait, à priori, pas trop de quoi faire le malin pour épater la galerie du musée.Auguste Rodin-"L'homme qui marche"
Pfffttt...reprirent en choeur les deux comparses. Comme s'il suffisait d'avoir en réserve, tout ce que la nature concède au genre humain, pour prendre la poudre d'escampette, pour voyager par monts et par vaux, pour partir à la recherche du temps perdu, de soi-même, de la paix des braves ou de ses illusions.
Rien n'était moins sur et d'ailleurs, s'il en était ainsi, routes et chemins seraient en permanence encombrés de nomades, d'aventuriers, de démarcheurs de l'impossible...Et puis, comment se faisait-il alors que certains s'offraient les ailes qu'ils n'avaient jamais eues , ou perdues, pour aller bourlinguer au bout de leurs espérances? Comment se faisait-il que d'autres encore, sans avoir jamais ou presque mis le nez dehors faisaient en une nuit dans leurs "rêves" plus de kilomètres qu'aucun rondeur n'en verrait jamais dans une vie? Comment se faisait-il que celui-là, qui n'avait plus l'usage de ses membres locomotifs arrivait à toujours et encore visiter le monde?
Qui était donc cet homme qui marche? Qu'est ce qu'il voulait nous dire, à la fin? En quoi cela nous concernait-il, nous autres, les simili valides en rond de cuir?
"L'homme qui marche debout"
Faut-il ...
être pour avoir été?
paître pour se la péter?
naître pour s'endetter?
grec pour banque-router?
Sarkozy pour s'agiter
avant de s'en servir?
Strauss can kahner à la télé?
Bouger et s'éliminer?
Move-Rick Mereki-
L'homme qui -Marchais- sans faire ses valises Liliane
L'homme qui fait son marché un dimanche sur Dieu
L'homme de la Mancha qui se prenait pour une Brel
L'homme des hauts-plateaux à la cantine du boulot
L'homme des cavernes jamais très loin de la case départ
L'homme de la situation au chômage
l'homme des quatre cents coups, jardinier chez Truffaut
L'homme du Picardie, au canal historique
L'homme à toux fer
L'homme qui se laisse aller et brâme de papier
L'homme aux abois et l'homme qui fume
L'homme des profondeurs -dubon dubonnet rouge
L'homme des baskets dans le vent
L'homme couché toujours debout
L'Homme enfin dévoilé
L'homme des évidences...
Move-Rick Mereki-
Oh, subtil ! l'Homme qui marche, marche-t-il vers lui-même ?
RépondreSupprimerMerci pour ce post. A bientôt, JJ.
RépondreSupprimer-Tout est possible Anne mais le sait-il?
RépondreSupprimer;-)
-Merci "Ambre"