Ce dimanche n'avait pas d'à priori, sur la façon dont il avancerait dans les réflexions de la journée.
Au matin, il fut pris -par des concours de circonstance échappant à l'explication rapide et donc objectivement oubliés- dans un cercle chamanique pour le moins rythmé,dont les tenants et les aboutissants passèrent rapidement en flou artistique, pour ne retenir qu'un bien être soudain, agréablement inattendu et relevant très certainement d'un moment d'inattention dans le contrôle exercé à priori depuis la salle des machines.
Un peu plus tard, alors que de retour à la case cuisine, il s'épluchait dans un hachis d'oignons et d'ail revenus et accompagné par le rassurant habillage d'une radio dominicale, les tambours déjà presque rangés dans la boite aux récents souvenirs, il fut pris par une histoire dont comme beaucoup il suspectait la fin officielle sans pour autant avoir de raisons vraiment objectives de le faire. L'affaire Boulin du nom d'un ministre de la santé qui eut de très gros soucis pour la sienne. une affaire comme quelques autres légèrement collantes revenant régulièrement à marée basse s'échouer sur les rivages de l'information.
"L'affaire Dreyfus de la cinquième république" dit un participant à l'émission. Diable! et puis au fil des explications/analyses particulièrement claires,calmes et lucides il comprit (même sans savoir) que tout prouvait que ce qui aurait pu ressembler à un "Fleuve Noir" d'occasion était en fait une histoire on ne peut plus réelle et moderne au point qu'une ministre actuelle à l'époque (récente) où elle était garde des sceaux avait refusé de faire réouvrir le dossier, alors que des éléments nouveaux venaient de faire surface . Et puis on découvre également qu'encore aujourd'hui -32 ans- aprés les faits, il existe encore des acteurs proches ou éloignés de l'histoire qui ont peur de parler car ils craignent pour leur vie, .et puis d'autres qui seraient prêts et par tous les moyens... à éponger l'affaire ou tout au moins d'éventuelles et tachantes "éclaboussures"
Et là forcément, on ne peut que se demander qu'est-ce qui dans cette supposée vieille affaire peut encore aujourd'hui éclabousser un régime ou en tout cas quelques uns de ses complices et au point de?...
Maintenant que les fruits de mer qu'il avait pendant ce temps mélangé au hachis avec un peu de vin blanc, d'épices et de crème en finition, avaient fini de chuchoter, il rajouta un peu de riz blanc cuit , mélangea le tout en deux trois tours de cuillère en bois et posa la sauteuse sur la table .
A l'heure digestive de retour devant l'écran frétillant , il continuerait ses recherches dans la bibliothèque planétaire et par exemple découvrirait ceci :
Extraits :
Christian Bonnet : "J'ai appris la mort de Robert Boulin, alors que j'étais dans mon lit, dans mon sommeil, la nuit du drame. On m'a appelé, mais on avait pas beaucoup de mal, puisque j'étais au ministère de l'Intérieur".
-Vous souvenez-vous de l'heure exacte ?
CB : "Au petit matin, (...) vers 3 h".
-Pouvez-vous préciser qui vous annonce ça ?
CB "le directeur de cabinet"
- Pas le permanencier ?
CB "Vous savez, c'est une chaine, on ne réveille pas le ministre comme ça, on passe par son collaborateur le plus immédiat, qui habitait également le ministère ".
- Est-ce que vous vous souvenez du nom du permanencier ?
CB "Pas du tout"
-On a entendu le nom de Claude Guéant comme permanencier ce soir-là ?
CB "c'est possible"...
-Claude Guéant était membre de votre cabinet ?
CB " Ah oui, tout à fait, c'est lui qui, à mon cabinet était chargé des problémes de sécurité, aux côtés de M. Paolini, le directeur de cabinet, ancien préfet de police (...)
C'est Claude Guéant, qui, au sein du cabinet , où chacun avait son domaine, de manière à éviter les bagarres , qui sont toujours nocives et tellement fréquentes, hélas, dans les cabinets. C'est lui (Claude Guéant) qui avait le secteur en question". (...)"
à suivre
* Le journaliste Benoit Collombat avait également recueilli le témoignage de Christian Bonnet, qui figure dans son livre, un homme à abattre, contre-enquête sur la mort de Robert Boulin, Fayard 2007.
Le procureur général de Paris, Le Mesle, dans son refus en septembre 2007 de réouvrir l'instruction pour homicide, n'avait pas daigné s'intéresser au fait nouveau qu'était la nouvelle heure de la découverte du corps. Il s'était borné à constater que Raymond Barre, qui avait fait état, lui aussi, de son réveil en pleine nuit pour la même raison, était décédé... Ni M. Le Mesle, ni son successeur Faletti n'ont envisagé d'interroger Christian Bonnet, qui est, lui, toujours bien vivant !"
source:Médiapart
Il regarda également le premier épisode d'un reportage de Canal+, réalisé par Michel Despratx et Bernard Nicolas.
Il visionnerait forcément les autres un peu plus tard
-deuxième épisode
-troisième épisode
mais en attendant il eut envie de retourner du côté des tambours et de la nature non pas pour y perdre son âme ou la vie non juste pour ouvrir une fenêtre et respirer un bon coup sur l'autre versant d'un monde.
C'était sans doutes une idée saugrenue, baroque, curieuse , un peu folle... d'associer deux circonstances qu'à priori tout éloignait et même opposait , seulement vous le savez que trop bien les à priori ont sans doute la langue un peu vite bien pendue et comme il était déjà près de quatre heures et que la journée pouvait peut-être encore réserver d'autres surprises, il décida momentanément de prendre congé, en tambours mais sans trompettes.
Sans les trompettes, c'est tout de même mieux - pis c'est moins assommant. Un dimanche si paisible...
RépondreSupprimerquoi, Anne, le son du cors au fond des bois tu n'aimes pas?
RépondreSupprimermais non j'ai pas dit du corse..
je voulais juste causer des corps au pieds après la marche ds la forêt