"Rien à dire aujourd'hui sauf que le ciel était regard
et gourmand de me voir voyager sous la fraîcheur
Je rentre à l'instant de l'instant j'en reviens encore
il y avait bien théâtre et j'ai compris pourquoi je marche
quand je me suis vu tête levée sous la dérive
des écluses d'air entassements fugues de buées flocons
et sous les nacres en chemin vers l'orage impossible
et sous le vent gagnant l'estuaire de la mer avec la nue
et sous les plages en marche vers le bleu où disparaître.
Oui tête levée figure ouverte et les yeux dans le ciel
comme si le vide et la vue naissaient de la même eau
où ça n'était ni rien qui me réveillait ni personne
mais la douceur d'être vu sans regard par l'intouchable
caresse en voûte au-dessus du marcheur qui traînasse
Je parle d'aujourd'hui mais ça remonte à pas d'heure
c'est tous les jours comme aujourd'hui que les mots s'amusent
lâchant la nue pour l'ombre et l'ombre pour la voix
s'amusent à fouiller le ciel qui ( j'ai l'impression) me perçoit."-Ludovic Janvier-
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