"C'est une chose étrange à la fin que le monde
Un jour je m'en irai sans en avoir tout dit
Ces moments de bonheur ces midis d'incendie
La nuit immense et noire aux déchirures blondes
Rien n'est si précieux peut-être qu'on le croit
D'autres viennent. Ils ont le cœur que j'ai moi-même
Ils savent toucher l'herbe et dire je vous aime
Et rêver dans le soir où s'éteignent les voix
Il y aura toujours un couple frémissant
Pour qui ce matin-là sera l'aube première
Il y aura toujours l'eau le vent la lumière
Rien ne passe après tout si ce n'est le passant
C'est une chose au fond que je ne puis comprendre
Cette peur de mourir que les gens ont chez euxUn jour je m'en irai sans en avoir tout dit
Ces moments de bonheur ces midis d'incendie
La nuit immense et noire aux déchirures blondes
Rien n'est si précieux peut-être qu'on le croit
D'autres viennent. Ils ont le cœur que j'ai moi-même
Ils savent toucher l'herbe et dire je vous aime
Et rêver dans le soir où s'éteignent les voix
Il y aura toujours un couple frémissant
Pour qui ce matin-là sera l'aube première
Il y aura toujours l'eau le vent la lumière
Rien ne passe après tout si ce n'est le passant
C'est une chose au fond que je ne puis comprendre
Comme si ce n'était pas assez merveilleux
Que le ciel un moment nous ait paru si tendre...
Malgré tout je vous dis que cette vie fut telle
Qu'à qui voudra m'entendre à qui je parle ici
N'ayant plus sur la lèvre un seul mot que merci
Je dirai malgré tout que cette vie fut belle"
-Louis Aragon-
Cette façon de voir et dire les choses au sujet de cette vie si éphémère me plaît. Un très beau poème, merci de le partager ici jean-Jacques
RépondreSupprimerPoignant...et cette langue fluide qui coule de source...ah oui, c'était un Grand des lettres !!!
RépondreSupprimerParfois l'on cherche dans l'écriture la pierre philosophale afin d'accepter la vie et ses errances...et puis -au hasard Balthazar-qui s'appelait cette fois louis (d'or) remis au goût du jour par un Jean (d'Ormesson), on lit un texte, paré à nous chavirer le coeur. Peut-être pas grand chose à l'échelle du bruit des hommes mais tellement immense sur les plages de notre âme qui se cherche, encore et toujours....
RépondreSupprimerMerci de votre visite
et belle journée à vous
:-)