Je la sens,
elle est là, toute proche,
pas forcément à saisir avec des pincettes d'ailleurs,
mais plutôt à pleines mains,
à bras le corps.
Son souffle chaud et rauque
me chatouille le cou.
Son haleine est chargée des vapeurs de la terre, du profond de l'humus.
Elle est toute en puissance, en force retenue.
Depuis longtemps déjà elle ne cherche qu'à s'épanouir,
qu'à laisser filer la toile de sa vigueur,
la puissance de ses vents
sur le plat des eaux dormantes.
Vieille comme l'existence et pourtant aussi fraîche qu'un bouquet de poète,
d'oeillets sauvages et parfumés.
Généreuse comme la pluie d'ici , luisante sur les pavés,
mais tout aussi resplendissante et rougeoyante , à l'est d'un jour nouveau.
Elle a des facéties, des pudeurs, du courage,
des traits de génie mais n'en sera pour autant jamais sage.
Elle appartient à ceux qui croient encore dans ce qu'il y a de plus beau en l'Homme;
sa force d'aimer , son goût immodéré du rêve, son énergie pour la vie et l'envie éternelle de vouloir partager ses souffrances pour qu'elles soient un peu moins lourdes, à plusieurs,
et ses espoirs aussi, pour ne jamais rien posséder que droit et devoir de rester debout ,
de refuser, encore et toujours, l'arbitraire et la violence de pouvoirs égoïstes et corrompus,
planqués derrière leurs commis de basse-oeuvre.
D'ailleurs, comme le montre l'histoire , la vraie bien sur, pas celle sur mesure pour nous faire taire,
elle n'est jamais bien loin lorsque l'urgence est aux portes , quand la colère, belle et salutaire, gronde.
Elle est indispensable à notre Humanité, à notre part sensible.
On la cloue, on la torture, on l'enferme... et on l'oublie aussi parfois à force de soumission, de rentrer les épaules...
Pourtant, comme un double à l'obscur , elle brille magique , courageuse, joyeuse, parfois triste, parfois drôle, mais toujours multicolore sur la toile du monde.
Comme l'eau, le soleil, l'air... et leurs alchimies mélangées elle est indispensable à la Vie.
Mesdames et Messieurs
ladies and Gentlemen
je vous demande d'accueillir,
ici et maintenant
hier, comme aujourd'hui, demain.
et
sous vos applaudissements:
LA REVOLTE
J'espère que tu as raison de penser qu'elle gronde vraiment la révolte. je ne suis pas bien certaine qu'elle existe encore, je ne vois plus guère d'insoumis dans mes fréquentations quotidiennes. Je constate simplement une résignation de tous les instants. Et beaucoup d'acceptation de l'inacceptable.
RépondreSupprimerce texte qui vous redresse l'échine qui fait froid dans le dos qui vous arrache les larmes des yeux pour leur donner le droits de couler est de se dérobait de ce puits sans fond ou tombeau des danaïdes
RépondreSupprimerJean-Jacques merci de ce salut qui dresse l'échine
merci merci beaucoup je vous embrasse très chaleureusement très fraternellement je me sens paîs avec vous
belle journée à vous françoise
La révolte, elle nous ressemble je crois, avec ses doutes, ses angoisses...et la capacité de prendre la rime en route pour se donner une contenance peut-être mais surtout sentir le coeur battre à l'unisson des espérances toujours présentes en soulevant les cailloux à marée basse;
RépondreSupprimerles pieds sur terre et la tête dans les étoiles peut-être?
;-)
Françoise, je te/vous dois une révérence et que la fête commence!
;-)
OUAIIIIIS ! et qu'elle éclate ENFIN, bordel !!!
RépondreSupprimerqui vivra verra...
RépondreSupprimer...soi?
RépondreSupprimer;-)