dimanche 17 octobre 2010

l'âge de la pensée


une pensée de taille...

Philippe nous en sert cinq et c'est toujours ça de pris

 " Ce mois d'octobre 2010 comprend 5 vendredis, 5 samedis et 5 dimanches et partant, 5 week-ends.
    Vous allez me dire et après !! Eh bien sachez que ceci ne se produit que tous les...823 ans !
    Presque six milliards de personnes vont vivre cela, par contre vous faites partie du tout petit peu qui le savent...faut-il vous en féliciter"  



Olivier relaie une idée de la Manipulation à la mode Chomsky:

Pressenza - International Press Agency- Boston -21/09/10
Le linguiste nord-américain Noam Chomsky a élaboré une liste des « Dix Stratégies de Manipulation » à travers les média. Nous la reproduisons ici. Elle détaille l'éventail, depuis la stratégie de la distraction, en passant par la stratégie de la dégradation jusqu'à maintenir le public dans l'ignorance et la médiocrité.
1/ La stratégie de la distraction
Élément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes. La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de l’économie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique. « Garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser; de retour à la ferme avec les autres animaux. » Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »
2/ Créer des problèmes, puis offrir des solutions
Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple: laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.
3/ La stratégie de la dégradation
Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en « dégradé », sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles (néolibéralisme) ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.
4/ La stratégie du différé
Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.
5/ S’adresser au public comme à des enfants en bas-âge
La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-âge ou un handicapé mental. Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ? « Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celles d’une personne de 12 ans ». Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »
6/ Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion
Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements…
7/ Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise
Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. « La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures. Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »
8/ Encourager le public à se complaire dans la médiocrité
Encourager le public à trouver « cool » le fait d’être bête, vulgaire, et inculte…
9/ Remplacer la révolte par la culpabilité
Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution!…
10/ Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes
Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, sans compter les enquêtes de surveillance d'écoute et de renseignement.. le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes.



8 commentaires:

  1. Merci pour ce billet fort instructif qui donne à méditer
    ...
    de la Stratégie du Choc

    en passant par la corruption à tout crin
    façon film de Georges Lautner Mort d'un pourri...

    à la société atteinte de schizophrénie
    et la ( re )montée de l'extrême droite qui prend des visages "vendeurs et aguicheurs" ,

    on a de quoi se faire du mouron pour l'avenir !

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  2. Oh ! très intéressant, le truc de Chomsky. Je fais passer.

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  3. on est certes toujours et forcément ... dans la société du spectacle mais celui ci j'en conviens laisse à désirer...et à comme un goût de réchauffé...
    misèreu! misèreu...

    j'ai bien aimé aussi l'analyse de Chomsky à "ranger" -par exemple- pour comprendre le fonctionnement de notre petite chose fragile en collectivité au côté d'"écoute petit homme" de W.Reich...

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  4. Bien vu J.J, il faut demonter les mécanismes de la manipulation, et le titre suivant aide à la manoeuvre :
    "Psychologie de la manipulation et de la soumission" de nicolas Gueguen, paru chez Dunod, dans la collection psycho sup.

    http://grain-de-sel.cultureforum.net/sciences-humaines-et-documents-f7/soumission-obeissance-et-manipulation-t5359.htm?highlight=manipulation

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  5. «Raconter des choses

    incroyables comme

    si elles étaient réelles

    - le vieux système;

    raconter des réalités

    comme si elles étaient

    incroyables

    - le nouveau.»

    Cesare Pavese,

    Le Métier de vivre, 1943

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  6. oh ! jean jacques c'est bien tu me donnes le rire du lundi
    merci jean jacques et bonne semaine ma musique en or de chaque jour
    tu sais coup il m'arrive de danser et çà c'est important salut beautifull googd day

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  7. mille excuses si je ne réponds pas plus tôt
    (Pluto ouah! ouah!)
    à vos commentaires, je le fais en général dans mes moments tranquilles de la nuit
    mais comme ils ne le sont pas toujours...
    je prends parfois un peu de retard
    merci Rotko "grain de sel" le bien nommé, pour l'info , encore un bouquin à lire ,tabernacle , j'aurais de quoi occuper ma (virtuelle) retraite (euh là parlons pas de ce qui fâche..)
    et merci aussi à Jacqueline et je m'aperçois (mais je le savais) que j'en ai tellement de choses à apprendre et découvrir
    ce qui est plutôt réjouissant finalement non?
    allez zou je note sur mes fiches et vive les bibliothèques...

    sinon,
    ...moi aussi la banalisation européenne des thèses de l'extrême droite me "pose question"...
    alors
    plus que jamais serrons nous les coudes tout en arrondissant les angles avec humour et générosité comme Madame Frankie...

    très bonne journée à vous délicat(e)s lectrices et teurs

    -ps- moi aussi, souvent je danse...
    et bien chantez maintenant

    ;-)

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  8. J'ai étudié Chomsky à la fac. L'est vite devenu mon Messie personnel.

    J'ai toujours trouvé terriblement mesquin qu'on nous pourrisse la vie avec Kant (théorie et pratique, rhââââ!) et des vieux auteurs aux idées passablement poussiéreuses genre Platon pour le bac de philo, et qu'on soit obligés d'attendre la fac pour lire enfin des choses réalistes en matière de sagesse... Enfin il est pratique de classer Chomsky dans la catégorie linguiste/sociologue plutôt que philosophe, hein...

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