Ainsi...
On aurait tout dit de l'homme et de son regard portés vers l'infini de la ligne bleue... des songes marins.
L'océan qui s'ancre en nous à pas d'heure, en toutes saisons de nos humeurs.
La rive nous sert de bastingage et l'on s'essaye ainsi à scruter dans le silence relatif du soir côtier les nuances de la toile humide accrochée dans nos yeux ébahis.
Devant, sur son île d'occasion, larguée et mouvante , le paysan océanographe relève ses filets de poiscaille, de poésie, de pinces emberlificotées dans la maille et parfois... de mort soudaine dont on ne parlera qu'en silence, beaucoup plus tard.
En face , plus loin encore que l'imagination il y a tous les autres, de l'autre rive, qui regardent pareillement un jour se lever et faire sa gym de soleil.
Avant, On se connaissait si peu ou peut-être par bribes des canotes de tous gabarits qui faisaient et défaisaient les mailles et leurs fantasmes entre les peuples des mers connues ou espérées.
Aujourd'hui , on en saurait un peu plus parait-il sur nos manies, à tel point d'y trouver quelque ressemblance...
.Cependant, la véritable chance de nos peaux salées ne serait-elle pas de n'avoir la même saveur lorsqu'on les cuisine à l'intime de l'histoire?
En face aussi, on s'attend sans malice et sans hâte à la suite de vagues pionnières, un peu lourdes de fantaisie pétrolifère, amarrées au quai numéro huit. qui dégueule sa cargaison de rêves en plastique mou...
Sur le front de mer qui se relâche en paix, un goéland s'enfonce dans l'ambiance nocturne en criant au passage quelque vérité à qui veut la saisir.
Le passant déposé, lève un court instant la tête avant de reprendre sa méditation loin là-bas vers de nobles espérances ou de noirs caprices.
belles photos !
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup ce texte.
RépondreSupprimerTellement poétique ! et vraiment bien mis en valeur par les images, bravo J.J. !
RépondreSupprimermerci beaucoup à tous les trois!
RépondreSupprimerje vais finir par rougir là mais heu! on va dire que c'est à cause des coups de soleil
;-)