envoyé par Danielle!
Devant l'entrée du siège social de la banque, un trader gare sa Porsche Panamera (Turbo!) flambant neuve, histoire de frimer devant ses collègues. Juste comme il commence à sortir de la voiture un camion à toute allure passe si près qu'il arrache la porte et disparaît aussi vite. Le trader se rue sur son portable et appelle la police. Cinq minutes après les flics sont déjà là. Avant même qu'un des policiers n’ait pu poser la moindre question, le trader commence à hurler : "Ma Panamera, ma superbe Turbo est foutue. Quoi que fassent les carrossiers, ce ne sera plus jamais la même !" et il gueule et il gueule encore : "Elle est foutue, elle est foutue" Quand il semble avoir enfin fini sa crise, le policier hoche la tête avec dégoût et dit : "C'est absolument incroyable à quel point, vous sacrés banquiers, vous êtes matérialistes ! Vous êtes si concentrés sur vos biens que nous ne pensez à rien d'autre dans la vie." "Comment pouvez-vous dire une chose pareille à un moment pareil ?" sanglote alors le propriétaire de la Porsche. Le policier répond: "Vous n'avez même pas conscience que votre bras gauche a été arraché quand le camion vous a heurté." Le banquier regarde avec horreur. "BORDEL DE MERDE!" crie-t- il ... "Où est ma Rolex ????..."
-envoyé par Dexter 7856-
Pas mal, la blague, mais j'arrive pas à savoir si je dois en rire ou en pleurer...
RépondreSupprimeret oui, parfois on ne sait plus et alors peut-être faudrait-il voir du côté de Voltaire?
RépondreSupprimer;-)
"Quelquefois le matin, quand j’ai mal digéré,
Mon esprit abattu, tristement éclairé,
Contemple avec effroi la funeste peinture
Des maux dont gémit la nature:
Aux erreurs, aux tourments, le genre humain livré;
Les crimes, les fléaux de cette race impure,
Dont le diable s’est emparé.
Je dis au mont Etna: « Pourquoi tant de ravages,
Et ces sources de feu qui sortent de tes flancs?
Je redemande aux mers tous ces tristes rivages
Disparus autrefois sous leurs flots écumants;
Et je redis aux tyrans:
« Vous avez troublé le monde
Plus que les fureurs de l’onde,
Et les flammes des volcans. »
Enfin, lorsque j’envisage
Dans ce malheureux séjour
Quel est l’horrible partage
De tout ce qui voit le jour,
Et que la loi suprême est qu’on souffre et qu’on meure,
Je pleure.
Mais lorsque sur le soir, avec des libertins,
Et plus d’une femme agréable,
Je mange mes perdreaux, et je bois les bons vins
Dont monsieur d’Aranda vient de garnir ma table;
Quand, loin des fripons et des sots,
La gaîté, les chansons, les grâces, les bons mots,
Ornent les entremets d’un souper délectable;
Quand, sans regretter mes beaux jours,
J’applaudis aux nouveaux amours
De Cléon et de sa maîtresse,
Et que la charmante amitié,
Seul noeud dont mon coeur est lié,
Me fait oublier ma vieillesse,
Cent plaisirs renaissants réchauffent mes esprits:
Je ris.
Je vois, quoique de loin, les partis, les cabales,
Qui soufflent dans Paris vainement agité
Des inimitiés infernales,
Et versent leur poison sur la société;
L'infâme calomnie avec perversité
Répand ses ténébreux scandales:
On me parle souvent du Nord ensanglanté,
D’un roi sage et clément chez lui persécuté,
Qui dans sa royale demeure
N’a pu trouver sa sûreté,
Que ses propres sujets poursuivent à toute heure:
Je pleure.
Mais si monsieur Terray veut bien me rembourser
Si mes prés, mes jardins, mes forêts, s’embellissent;
Si mes vassaux se réjouissent,
Et sous l’orme viennent danser:
Si parfois, pour me délasser,
Je relis l’Arioste, ou même la Pucelle,
Toujours catin, toujours fidèle,
Ou quelque autre impudent dont j’aime les écrits,
Je ris.
Il le faut avouer, telle est la vie humaine:
Chacun a son lutin qui toujours le promène
Des chagrins aux amusements.
De cinq sens tout au plus malgré moi je dépends;
L’homme est fait, je le sais, d’une pâte divine;
Nous serons tous un jour des esprits glorieux;
Mais dans ce monde-ci l’âme est un peu machine:
La nature change à nos yeux;
Et le plus triste Héraclite
Redevient un Démocrite
Lorsque ses affaires vont mieux"
Ah, bien envoyé, j'ai apprécié la tirade !
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