Nous étions, ce dimanche, en légère tablée, chez notre hôtesse Godile qui gentiment, nous accueillait dans son magnifique jardin que -sans être spécialiste- je qualifierais -de visu- "à l'anglaise" tellement il incite à la découverte en multipliant les variétés de plantes et les recoins ombrés (ollé) tout en donnant à l'ensemble une atmosphère de bien être, calme et oserais-je le dire- volupté- (nom d'une félicinée armoricaine, il l'a dit).
Ne croyez-pas pour autant que je vous cause ainsi d'une immense propriété comme on en découvre parfois, en faisant la courte échelle, derrière des grilles acérées et gardiennage à l'avenant .
Le jardin de Godile est modeste en taille comme en présentation, et vous n'y trouverez pas d'arbustes torturés comme savent les con(e)s y faire, trônant leur vulgarité en grosse bou- boule au milieu d'une pelouse au cordeau et millimétrée.
Mélangeant dans un joli fouillis légumes, simples et plantes diverses, bouturées chez copains et compagnie, il ressemble plutôt, pour donner un exemple, à un jardin de curé, à l'époque où il y avait encore des curés bêcheurs mais pas prétentieux et des jardins qui allaient bien avec.
Et ainsi, nous devisions tranquillement alanguis et le popotin tout à son aise sur de vielles chaises en fer forgé, récupérées aux grands encombrants mensuels et retapées avec soin; Nous goûtâmes en même temps à la cuisine des uns et des autres , tant il est vrai, n'est-il pas? que rien ne remplace ces moments de partage autour d'une table, la bouche pleine et le verbe guilleret.
Je m'empresse de dire, dans une démarche universelle , pour ceux qui n'ont pas dans leur habitude culturelle d'utiliser des tables que la recette fonctionne bien entendu et à merveille assis dans l'herbe, sur le sable, la glace, dans l'eau... ou sur des coussins! Chacun adaptant comme il se doit, les préceptes de la convivialité à sa sauce ethnico-géographique.
Après quelques salades avec produits du jardin, plat vietnamien d'été (dont je vous donnerais éventuellement les détails dans une prochaine émission ..) le dessert nous arrive tout pimpant du réfrigérateur, il s'agit d'un gâteau au chocolat et spéculos à la sauce carambar confectionné par Lulu sur les conseils avisés de Camille qui l'a trouvé sur la toile et essayé dans son studieux studio d'étudiant.
Mazette! Belle affaire que voilà. Je ne dirais pas qu'il s'agit là d'une cuisine que l'on pourrait définir comme légère mais que cela est bon...et vous plonge illico, mieux que le psy et moins cher, dans les retrouvailles de votre petite enfance avec le plaisir en plus...
Et donc-pour ceux qui ne connaissent pas encore je ne peux,en ce mardi qui fait sa fête aux océans (voir plus bas) que livrer à vos papilles bientôt émerveillés, ce délice qui par un certain côté pourrait ressembler à nos anciennes côtes erikaniennes mais il va de soi sans les effets désagréables de l'indigestion...(heu?)
Vous avez, d'ors et déjà, je l'imagine, affûté votre crayon à papier
alors prenez note je vous prie:
-Pour un gâteau de 6-8 personnes (répétons-le, c'est quand même légèrement consistant..) il vous faudra 200grammes de chocolat noir c'est noir, 200 grammes de spéculos, 120 grammes de beurre (doux ou salé c'est vous qui voyez, moi je ne veux pas d'histoires) 10 cl de crème comptant fleurette, un oeuf, une cuillerée à café de cannelle, un sachet de sucre vanillé et pour ceux qui aiment et qui ont ça en rayon 50 grammes d'écorce d'orange confites (sans, c'est très bon aussi)
-Pour la sauce caramel une vingtaine de carambars (je dirais même qu'une quinzaine suffira) et 15 cl c de crème toujours aussi liquide.
- Vous faites fondre dans une casserole à feu moyen, le chocolat cassé en morceaux avec la crème fleurette, jusqu'à l'obtention de ce qu'on appelle en terme pâtissier une ganache (lisse) .
-Hors du feu, vous ajoutez le beurre coupé en morceaux, la cannelle, le sucre vanillé et des petits dés d'orange confite.lissez bien la ganache à l'aide d'une cuillère en bois ; vous ajoutez l'oeuf entier et vous mélangez à nouveau tranquillement.
- vous tapissez (oui merci!) un moule à cake (ou une terrine) de papier alimentaire en le laissant largement déborder. Vous versez ensuite une première couche ce chocolat et vous recouvrez de spéculos (entiers)
-Renouvelez l'opération de manière à avoir trois couches de biscuits et vous concluez par une couche de chocolat.
-Recouvrez avec papier alimentaire en plein débordement et vous enfermez (avec tour de garde) votre gâteau toute la nuit au frigo (pas plus sinon ça va ramollir et vous perdrez le côté croustillant)
-Le jour J vous faites la sauce en versant la crème liquide dans une ptite casserole, avec vos carambars sur feux tout doux, vous remuez jusqu'à l'obtention d'une crème lisse que vous verserez ensuite sur votre gâteau!
Quand le dessert arrivera
vous aurez
statistiquement parlant:
Que du bonheur...Comme il faut bien une chute à cet article aux doigts à lécher
je vous raconte la blague de service transmise par un de nos convives :"Christophe Colomb a découvert l'Amérique et moi j'ai des couverts en plastique"
Voui! d'accord, question légèreté cela va parfaitement avec le gâteau, c'est une réplique du film "camping 2" (le retour) qu'est ce que vous voulez que je vous dise sinon que ça m'a fait rire!...
AÏE CARAMBAR!!
Je note la recette. Et à bas le régime !... ;-)
RépondreSupprimerabsolument surtout quand il est dictatorial et puis c'est tellement bon...
RépondreSupprimer;-)
oublié de commenter hier (non ? si.) - j'ai noté, heu, nanaère-heu !
RépondreSupprimerOui, surtout lorsqu'il est, comme tu le dis si bien... ;-)
RépondreSupprimerje me doutais bien , Anne, gâteau au chocolat oblige que tu ne louperais pas l'occasion
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