".../...T'as jamais l'impression que les trucs des sixties pourraient revenir? demanda Forchetti.
Il avait l'air prêt à tout donner pour que je réponde oui..../...
.../... -Parfois je crois discerner comme une vague lueur à l'horizon. Mais ça ne dure jamais.
J'inclinais ma chaise en arrière
-Vous vous rappelez la photo du type tout seul debout devant un tank sur la place Tiananmen?../...
../... Wiesner et Sitzman hochèrent la tête. Forchetti se contenta de croiser les bras.
- Je me rappelle la première fois que je l'ai vue. J'ai eu l'impression de comprendre parfaitement:
ce garçon n'avait qu'à rester là, c'était tellement évident que toutes ces conneries devaient s'arrêter,
et puis il n'était pas tout seul.
Même les soldats dans le tank le savaient, donc il n'avait aucune raison d'avoir peur
qu'on l'écrase.
C'est la photo la plus triste que j'ai jamais vue.
Je baissais les yeux vers mon bureau.
-Pourquoi? demanda Wiesner. Le tank ne l'a pas écrasé. Le type avait raison
-Oui, mais il se trompait pour tout le reste, parce que toutes ces conneries ne s'arrêtent
jamais.
Il ne l'avait pas encore compris, mais moi je savais ce qu'il ressentirait, le jour
où il comprendrait.
-Forchetti grimaça.
-Alors tu vas nous laisser sortir en avance aujourd'hui?
-Non, je vais vous obliger à rester assis pour écouter une chanson d'Arlo Guthrie.../...extrait de "l'école des dingues" de Cornellia Read- Editions-Actes Sud
Tiens, j'ai comme une espèce de flash-back ?
RépondreSupprimerTout le monde s'en branle des sixties à notre époque, en 2010 ! Moutons, moutons! Ferme ta gueule, bosse, vivote et tais-toi, voilà ce à quoi le français est soumis quotidiennement et lorsqu'il n'a pas assez de ronds pour bouffer, les plus cons font des heures supplémentaires, suivant les dictas de notre con de "roi"... Est-ce une vie, de dire amen et de la fermer? Le seul droit attribué, celui de se crever au boulot, normal c'est toujours cela de pris, moins de retraites à payer... Quant au reste, parlons-en, plus le droit de fumer (on les aime tant, les pestiférés qui puent la clope et soi-disant font crever les bonnes gens), plus le droit de lever verre et coude, et bientôt, je le mets en mille, droit de cuissage et de baise sauvage ou pas, une fois par semaine... Tu verras! Alors, les années 60, où sont-elles? Plus de rébellion, plus de prise de conscience et tant d'interdits... Même la musique en a pris un coup sur la gueule... Faut voir le prix des concerts! Alors oui, me revient en mémoire, du haut de mes 59 piges, cette belle époque, où l'on savait dire non, se révolter, mais aussi s'éclater... Que sommes-nous donc devenus? Pauvre France...
RépondreSupprimerAmitiés à toi Jean-Jacques et ne m'en veux pas, si je ne commente pas tout en tes pages, par manque de temps, tout simplement... Je te lis, d'ailleurs je reviendrai sur l'un de tes beaux poèmes, dès que possible... Bon week-end.
Pour la photo du haut : Dites-le avec des fleurs.
RépondreSupprimerRoger
Pour le résumé je ferais mienne la réflexion de Roger "dites le avec des fleurs" ...
RépondreSupprimerParce que, peut-être que cela peut paraître un peu concon et dérisoire que dis-je "has been" cette manière de penser, de rêver...que le monde pourrait fonctionner autrement que dans des rapports dominants dominés (désolé pour les marxistes de service...)- ou possédants possédés ou...
Et pour moi c'est une chance unique d'avoir pu vivre quelques temps -d'insouciance utopique- de véritable générosité et de créativité ; Ces années 70 d'apprentissage permanent du vivre autrement je ne les regrette pas. Aujourd'hui est une autre histoire mais tu vois Michel la révolte elle est toujours au chaud (d'ailleurs il suffit de te lire pour s'en rendre compte) Pas de regrets, pas de remords laissons cela aux soutanes en tout genre...Nous sommes ce que nous étions hier avec quelques blancheurs en plus... histoire de se rappeler l'éphémère de l'existence et qu'il ne faut sans doutes pas prendre cela tout à fait au sérieux
;-)