vendredi 23 avril 2010

décroissance (au beurre salé bien sur)


 J'ai reçu ceci:


"Les thèses de la décroissance se développent au point de faire débat au sein des mouvements sociaux et partis politiques. L'idée de décroissance n'est en rien une apologie de la récession mais renoue avec un véritable projet d'écologie politique. Ce projet est foncièrement antiproductiviste, anticapitaliste, internationaliste et humaniste. Contrairement aux adeptes du modèle croissanciste dominant, nous soutenons qu'il ne peut y avoir de croissance économique infinie dans un monde physique lui-même fini. Ce constat n'est pas triste car nous pensons que "plus n'est pas égal à mieux". La décroissance est donc un enjeu de société majeur qui nous concerne tous et qui ne doit pas être marginalisé. Les familles de l'objection de croissance sont multiples. C'est notre richesse. L'objection de croissance n'est pourtant jamais parvenue à exister politiquement. C'est notre grande faiblesse mais c'est aussi une véritable erreur politique. Comment concilier cette absence de traduction politique avec ce sentiment largement partagé de la barbarie qui vient ?
Notre devoir est donc de faire fructifier nos différences de tradition et de langage pour participer pleinement au débat électoral de l'année 2012. Nous saurons faire éclore des centaines de collectifs locaux ouverts à toutes les familles de l'objection de croissance et de l'antiproductivisme. 




Ces élections seront aussi un prétexte pour multiplier les débats publics et porter le dissensus dans les médias sur les grands enjeux du 21e siècle. Cette campagne qui devra se développer dès 2010 se fera autour de deux grands thèmes :
1) L'alternative est entre l'objection de croissance ou la barbarie du capitalisme vert
2) L'objection de croissance est d'abord une option préférentielle pour les plus pauvres.
Nous n'aurons surtout pas vocation à tout dire sous peine de masquer l'essentiel de notre message. Nous irons au combat avec nos mots obus : l'anticapitalisme, l'antiproductivisme, l'anticonsumérisme, la décroissance mais aussi avec nos mots-chantiers : le ralentissement contre le culte de la vitesse, la relocalisation contre le mondialisme, l'attention aux autres et la convivialité contre la société du mépris, l'autonomie contre l'hétéronomie, la coopération contre la concurrence, la satisfaction des besoins fondamentaux contre les gaspillages, la solidarité contre le chacun pour soi, etc.
Nous lançons donc un appel à Paul Ariès pour qu'il soit notre candidat dans la perspective des présidentielles de 2012. Nous lançons surtout un appel pour des candidatures de l'objection de croissance dans toutes les circonscriptions. Notre campagne se fera d'abord autour des thèmes « "moins de biens, plus de liens" et "Moins mais mieux" , "La première des décroissance est la décroissance des inégalités".





2 commentaires:

  1. Reste la question des solutions pratiques pour la "décroissance" et c'est là que ça se complique. Il y a quand même des efforts pour faire avancer les réflexions sur un plan un peu plus concret : http://yannickrumpala.wordpress.com/2010/04/10/sur_les_conditions_de_la_decroissance/

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